Territoires palestiniens | AFP | mercredi 24/04/2024 - L'armée israélienne a mené de nouvelles frappes meurtrières mercredi dans la bande de Gaza, après l'approbation par le Sénat américain d'une aide militaire de 13 milliards de dollars à Israël en guerre contre le Hamas palestinien.
Plus de six mois après le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre, de nombreuses capitales étrangères s'inquiètent des préparatifs en cours pour une opération israélienne sur Rafah.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu assure depuis des semaines que cette ville, située à l'extrémité sud du territoire palestinien ravagé où un million et demi de personnes ont trouvé refuge, est le dernier bastion du Hamas.
Tôt mercredi, des sources hospitalières et sécuritaires à Gaza ont fait état de frappes aériennes israéliennes dans les secteurs de Nousseirat (centre) et de Rafah. Au total, 79 Palestiniens ont été tués en 24 heures, selon le Hamas.
Un correspondant de l'AFP a également fait état de frappes aériennes intenses et de tirs d'artillerie à Gaza-Ville et dans le nord du territoire assiégé.
Sur le front diplomatique, Israël a remercié son allié américain pour l'enveloppe d'aide militaire qu'il lui a octroyée. Cette aide de 13 milliards de dollars doit notamment permettre de renforcer son bouclier antimissile "Dôme de fer", déployé à ses frontières.
Cette aide à Israël "est un gage clair de la force de notre alliance et elle envoie un message fort à tous nos ennemis", une référence au Hamas, mais aussi à l'Iran et au Hezbollah libanais, a réagi sur X le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz.
Le plan américain comporte aussi plus de neuf milliards de dollars pour "répondre au besoin urgent d'aide humanitaire à Gaza", ainsi qu'à d'autres pays dont le Soudan dévasté par la guerre.
"Situation apocalyptique"?
Selon des responsables égyptiens, cités par le Wall Street Journal, Israël se prépare à déplacer les civils de Rafah vers la ville proche de Khan Younès, notamment, où il prévoit d'installer des abris et des centres de distribution de nourriture.
L'évacuation des civils gazaouis durerait deux à trois semaines et serait menée en coordination avec les Etats-Unis, l'Egypte et d'autres pays arabes tels que les Emirats arabes unis, selon ces responsables.
Une telle opération "serait un crime" a déclaré à l'AFP le directeur du bureau de presse du gouvernement à Gaza, Ismaïl Al-Thawabta, assurant que le centre de Gaza et la ville de Khan Younès "ne peuvent absolument pas accueillir" le million et demi de déplacés de Rafah.
Des images satellites partagées par Maxar Technologies et publiées par l'AFP montrent des tentes récemment installés dans le sud du territoire.
Pour Jan Egeland, le secrétaire général de l'ONG Norwegian Refugee Council (NRC), une offensive sur Rafah, "le plus grand camp de déplacés sur terre," conduirait à une "situation apocalyptique".
"Impunité"
En attendant, l'armée israélienne a déclaré mercredi avoir frappé dans la nuit deux postes de lancement du Hamas dans le sud du territoire où vivent 2,5 millions de Palestiniens.
"Nous ne sommes pas des terroristes", dit à l'AFP Robhi El Hout, un habitant de Deir El Balah (centre) dont la maison a été détruite dans une frappe israélienne.
"Pourquoi bombarder la maison ? Tout notre quartier est paisible. Nous avons des enfants, des femmes et des personnes âgées ici", poursuit-il, impuissant.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée depuis Gaza contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens. En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et lancé une vaste opération militaire qui a fait 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le Hamas.
Mardi, l'ONU a réclamé une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de ces villes, al-Chifa à Gaza et Nasser à Khan Younès, soulignant la nécessité de mettre fin au "climat d'impunité" actuel.
340 corps exhumés
Lui emboitant le pas, l'Union européenne a demandé mercredi une enquête indépendante.
La Défense civile de Gaza a affirmé avoir exhumé depuis samedi 340 corps de personnes tuées et enterrées par les forces israéliennes dans des fosses communes à l'intérieur de l'hôpital Nasser.
L'armée israélienne a déclaré que les allégations selon lesquelles elle avait enterré des corps de Palestiniens étaient "sans fondement", disant disant avoir déterré puis ré-enterré des corps à la recherche de ceux d'otages.
Outre le lourd bilan humain et les destructions massives, la population de Gaza est confrontée selon l'ONU à un risque de famine. Les Etats-Unis vont débuter "très prochainement" la construction d'une jetée à Gaza pour faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza, a déclaré mardi le Pentagone.
Mercredi, l'Allemagne a annoncé la prochaine reprise de la coopération avec l'agence de l'ONU pour les réfugiés de l'Unrwa dans la bande de Gaza, après une enquête n'ayant pas apporté la preuve de liens supposés avec des organisations terroristes. L'Union européenne avait appelé mardi les donateurs à soutenir l'agence onusienne.
Au cours des derniers jours, Israël, qui contrôle strictement l'entrée des marchandises dans la bande de Gaza, a augmenté le nombre de camions d'aide autorisés à pénétrer dans le territoire. Israël et l'ONU ne s'accordent pas toujours sur le décompte de ces camions d'aide, mais le patron de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, s'est félicité d'un nombre record de camions entrés le territoire en une seule journée.
Plus de six mois après le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas contre Israël le 7 octobre, de nombreuses capitales étrangères s'inquiètent des préparatifs en cours pour une opération israélienne sur Rafah.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu assure depuis des semaines que cette ville, située à l'extrémité sud du territoire palestinien ravagé où un million et demi de personnes ont trouvé refuge, est le dernier bastion du Hamas.
Tôt mercredi, des sources hospitalières et sécuritaires à Gaza ont fait état de frappes aériennes israéliennes dans les secteurs de Nousseirat (centre) et de Rafah. Au total, 79 Palestiniens ont été tués en 24 heures, selon le Hamas.
Un correspondant de l'AFP a également fait état de frappes aériennes intenses et de tirs d'artillerie à Gaza-Ville et dans le nord du territoire assiégé.
Sur le front diplomatique, Israël a remercié son allié américain pour l'enveloppe d'aide militaire qu'il lui a octroyée. Cette aide de 13 milliards de dollars doit notamment permettre de renforcer son bouclier antimissile "Dôme de fer", déployé à ses frontières.
Cette aide à Israël "est un gage clair de la force de notre alliance et elle envoie un message fort à tous nos ennemis", une référence au Hamas, mais aussi à l'Iran et au Hezbollah libanais, a réagi sur X le chef de la diplomatie israélienne Israël Katz.
Le plan américain comporte aussi plus de neuf milliards de dollars pour "répondre au besoin urgent d'aide humanitaire à Gaza", ainsi qu'à d'autres pays dont le Soudan dévasté par la guerre.
"Situation apocalyptique"?
Selon des responsables égyptiens, cités par le Wall Street Journal, Israël se prépare à déplacer les civils de Rafah vers la ville proche de Khan Younès, notamment, où il prévoit d'installer des abris et des centres de distribution de nourriture.
L'évacuation des civils gazaouis durerait deux à trois semaines et serait menée en coordination avec les Etats-Unis, l'Egypte et d'autres pays arabes tels que les Emirats arabes unis, selon ces responsables.
Une telle opération "serait un crime" a déclaré à l'AFP le directeur du bureau de presse du gouvernement à Gaza, Ismaïl Al-Thawabta, assurant que le centre de Gaza et la ville de Khan Younès "ne peuvent absolument pas accueillir" le million et demi de déplacés de Rafah.
Des images satellites partagées par Maxar Technologies et publiées par l'AFP montrent des tentes récemment installés dans le sud du territoire.
Pour Jan Egeland, le secrétaire général de l'ONG Norwegian Refugee Council (NRC), une offensive sur Rafah, "le plus grand camp de déplacés sur terre," conduirait à une "situation apocalyptique".
"Impunité"
En attendant, l'armée israélienne a déclaré mercredi avoir frappé dans la nuit deux postes de lancement du Hamas dans le sud du territoire où vivent 2,5 millions de Palestiniens.
"Nous ne sommes pas des terroristes", dit à l'AFP Robhi El Hout, un habitant de Deir El Balah (centre) dont la maison a été détruite dans une frappe israélienne.
"Pourquoi bombarder la maison ? Tout notre quartier est paisible. Nous avons des enfants, des femmes et des personnes âgées ici", poursuit-il, impuissant.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sans précédent menée depuis Gaza contre Israël par des commandos du Hamas, qui a entraîné la mort de 1.170 personnes, essentiellement des civils, selon un bilan de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Plus de 250 personnes ont été enlevées et 129 restent captives à Gaza, dont 34 sont mortes selon des responsables israéliens. En représailles, Israël a promis de détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et lancé une vaste opération militaire qui a fait 34.262 morts, majoritairement des civils, selon le Hamas.
Mardi, l'ONU a réclamé une enquête internationale sur des fosses communes découvertes dans les deux principaux hôpitaux de ces villes, al-Chifa à Gaza et Nasser à Khan Younès, soulignant la nécessité de mettre fin au "climat d'impunité" actuel.
340 corps exhumés
Lui emboitant le pas, l'Union européenne a demandé mercredi une enquête indépendante.
La Défense civile de Gaza a affirmé avoir exhumé depuis samedi 340 corps de personnes tuées et enterrées par les forces israéliennes dans des fosses communes à l'intérieur de l'hôpital Nasser.
L'armée israélienne a déclaré que les allégations selon lesquelles elle avait enterré des corps de Palestiniens étaient "sans fondement", disant disant avoir déterré puis ré-enterré des corps à la recherche de ceux d'otages.
Outre le lourd bilan humain et les destructions massives, la population de Gaza est confrontée selon l'ONU à un risque de famine. Les Etats-Unis vont débuter "très prochainement" la construction d'une jetée à Gaza pour faciliter l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza, a déclaré mardi le Pentagone.
Mercredi, l'Allemagne a annoncé la prochaine reprise de la coopération avec l'agence de l'ONU pour les réfugiés de l'Unrwa dans la bande de Gaza, après une enquête n'ayant pas apporté la preuve de liens supposés avec des organisations terroristes. L'Union européenne avait appelé mardi les donateurs à soutenir l'agence onusienne.
Au cours des derniers jours, Israël, qui contrôle strictement l'entrée des marchandises dans la bande de Gaza, a augmenté le nombre de camions d'aide autorisés à pénétrer dans le territoire. Israël et l'ONU ne s'accordent pas toujours sur le décompte de ces camions d'aide, mais le patron de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, s'est félicité d'un nombre record de camions entrés le territoire en une seule journée.