Marigot, France | AFP | vendredi 08/09/2017 - L'ouragan Irma, qui poursuit sa route vers les Etats-Unis, a fait au moins 9 morts, 7 disparus et 112 blessés à Saint-Barthélemy et Saint-Martin, confrontés aux pillages et à l'arrivée d'un nouvel ouragan en fin de semaine.
"On est un peu livrés à nous-mêmes, a regretté auprès de l'AFP Olivier Toussaint, un habitant de Saint-Barthélemy. On est sans eau, sans électricité. On avait fait quelques réserves, mais pour deux trois jours, ça va commencer à être dur".
Dans l'île, "les maisons sont éventrées, l'aérodrome est hors d'usage, les poteaux électriques et téléphoniques sont par terre. Dans les cimetières, on a des voitures retournées. Les bateaux ont coulé dans le port, les boutiques de luxe sont éventrées, la végétation qui était luxuriante, maintenant on dirait qu'il y a eu un feu de forêt", a-t-il raconté.
"Notre priorité numéro un est toujours de secourir les populations et de rétablir l'ordre" parce qu'après le passage du cyclone "ont eu lieu un certain nombre de scènes de pillages", a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb à la mi-journée.
La ministre des Outre-mer Annick Girardin a elle-même évoqué des pillages commis "sous (ses) yeux" à Saint-Martin, lors d'une première journée de reconnaissance jeudi dans les deux îles. Et la situation est également "grave" dans la partie néerlandaise de l'île, où l'armée tente de rétablir l'ordre, selon le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.
Le cyclone resté trois jours en catégorie 5, - le maximum sur l'échelle d'intensité des ouragans - avant d'être rétrogradé en catégorie 4 vendredi, a fait au moins neuf morts et sept disparus dans les deux îles, selon le dernier bilan donné à la mi-journée par M. Collomb.
Cela porte à 17 le nombre total de personnes ayant trouvé la mort lors de son passage dans les Caraïbes: outre les quatre personnes dans la partie française de Saint-Martin, on compte quatre personnes dans les îles Vierges américaines, deux à Porto-Rico, une dans la partie néerlandaise de Saint-Martin et une à Barbuda.
Rétablir l'ordre
"Je n'ai plus rien, plus de toit, plus d'endroit pour dormir (...) Je suis venu avec une valise et là je repars à zéro!", a raconté à l'AFP un homme à Saint-Martin.
Sur place, l'électricité est toujours coupée, l'eau potable absente, l'essence indisponible, et une partie des routes inondées ou envahies par des amas de tôles et jonchées de morceaux de bateaux déchiquetés, d'arbres balayés par les vents, de toitures arrachées et de voitures renversées, de bâtiments en ruine et de végétation détruite.
Du côté français, 455 membres des forces de sécurité sont en cours d'acheminement, "et un nouveau contingent de 187 personnes va arriver dans les heures qui viennent, avant l'arrivée du cyclone Jose", classé en catégorie 3, a précisé M. Collomb.
Selon lui, les problèmes de coupures d'électricité sont "en voie d'être réglés" à Saint-Barthélémy, tandis qu'à Saint-Martin, "l'électricité a été rétablie dans la mairie et dans l'hôpital".
Les rotations du pont aérien mis en place depuis la Guadeloupe et les liaisons maritimes doivent s'accentuer vendredi, car elles devront s'interrompre samedi à partir de 6H00 (locales) et pour 36 heures en raison de l'arrivée de l'ouragan Jose, qui devrait générer des vents de l'ordre de 130 km/h et une forte houle.
"Il faut absolument que toute personne en bord de mer puisse regagner l'intérieur des terres", a exhorté M. Collomb. Une nouvelle source d'angoisse pour la population, déjà très éprouvée.
Même si la Guadeloupe, base logistique des secours post Irma, devrait être épargnée par le nouveau cyclone, elle est repassée en vigilance orange pour "mer dangereuse".
Deux accouchements
Le coût des dégâts aux Antilles françaises sera "bien supérieur" à 200 millions d'euros, a prévenu la Caisse Centrale de Réassurance (CCR), réassureur public spécialisé dans les catastrophes naturelles.
Parmi les 112 blessés, une quinzaine ont été acheminés dès jeudi soir vers le CHU de Guadeloupe, dont "des victimes de traumatismes physiques, traumatisme crânien, orthopédiques, traumatisme des membres" ou encore "une femme qui avait accouché pendant ou après l'ouragan" d'une petite fille prématurée, selon Patrick Portecop, directeur du Samu en Guadeloupe. Une autre femme a accouché lors de l'ouragan Irma. Elle a pu rester sur place.
L'ouragan, plus puissant qu'Harvey qui a fait au moins 42 morts et ravagé le Texas et la Louisiane ces dernières semaines, se déplace vers les Bahamas, la République dominicaine où des rafales à 285 km/h ont été enregistrées jeudi, puis Cuba et la Floride, selon le National hurricane center (NHC) américain.
Des ordres d'évacuations obligatoires ont déjà été émis pour les zones côtières de Floride et dans l'Etat de Géorgie. Ils concernent près d'un million de personnes.
A Porto Rico, plus de la moitié des 3 millions d'habitants sont désormais sans électricité, et des refuges ont été ouverts pouvant accueillir jusqu'à 62.000 personnes. Une partie d'Haïti est sous les eaux et 19.000 personnes ont été évacuées en République dominicaine.
"On est un peu livrés à nous-mêmes, a regretté auprès de l'AFP Olivier Toussaint, un habitant de Saint-Barthélemy. On est sans eau, sans électricité. On avait fait quelques réserves, mais pour deux trois jours, ça va commencer à être dur".
Dans l'île, "les maisons sont éventrées, l'aérodrome est hors d'usage, les poteaux électriques et téléphoniques sont par terre. Dans les cimetières, on a des voitures retournées. Les bateaux ont coulé dans le port, les boutiques de luxe sont éventrées, la végétation qui était luxuriante, maintenant on dirait qu'il y a eu un feu de forêt", a-t-il raconté.
"Notre priorité numéro un est toujours de secourir les populations et de rétablir l'ordre" parce qu'après le passage du cyclone "ont eu lieu un certain nombre de scènes de pillages", a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb à la mi-journée.
La ministre des Outre-mer Annick Girardin a elle-même évoqué des pillages commis "sous (ses) yeux" à Saint-Martin, lors d'une première journée de reconnaissance jeudi dans les deux îles. Et la situation est également "grave" dans la partie néerlandaise de l'île, où l'armée tente de rétablir l'ordre, selon le Premier ministre néerlandais Mark Rutte.
Le cyclone resté trois jours en catégorie 5, - le maximum sur l'échelle d'intensité des ouragans - avant d'être rétrogradé en catégorie 4 vendredi, a fait au moins neuf morts et sept disparus dans les deux îles, selon le dernier bilan donné à la mi-journée par M. Collomb.
Cela porte à 17 le nombre total de personnes ayant trouvé la mort lors de son passage dans les Caraïbes: outre les quatre personnes dans la partie française de Saint-Martin, on compte quatre personnes dans les îles Vierges américaines, deux à Porto-Rico, une dans la partie néerlandaise de Saint-Martin et une à Barbuda.
Rétablir l'ordre
"Je n'ai plus rien, plus de toit, plus d'endroit pour dormir (...) Je suis venu avec une valise et là je repars à zéro!", a raconté à l'AFP un homme à Saint-Martin.
Sur place, l'électricité est toujours coupée, l'eau potable absente, l'essence indisponible, et une partie des routes inondées ou envahies par des amas de tôles et jonchées de morceaux de bateaux déchiquetés, d'arbres balayés par les vents, de toitures arrachées et de voitures renversées, de bâtiments en ruine et de végétation détruite.
Du côté français, 455 membres des forces de sécurité sont en cours d'acheminement, "et un nouveau contingent de 187 personnes va arriver dans les heures qui viennent, avant l'arrivée du cyclone Jose", classé en catégorie 3, a précisé M. Collomb.
Selon lui, les problèmes de coupures d'électricité sont "en voie d'être réglés" à Saint-Barthélémy, tandis qu'à Saint-Martin, "l'électricité a été rétablie dans la mairie et dans l'hôpital".
Les rotations du pont aérien mis en place depuis la Guadeloupe et les liaisons maritimes doivent s'accentuer vendredi, car elles devront s'interrompre samedi à partir de 6H00 (locales) et pour 36 heures en raison de l'arrivée de l'ouragan Jose, qui devrait générer des vents de l'ordre de 130 km/h et une forte houle.
"Il faut absolument que toute personne en bord de mer puisse regagner l'intérieur des terres", a exhorté M. Collomb. Une nouvelle source d'angoisse pour la population, déjà très éprouvée.
Même si la Guadeloupe, base logistique des secours post Irma, devrait être épargnée par le nouveau cyclone, elle est repassée en vigilance orange pour "mer dangereuse".
Deux accouchements
Le coût des dégâts aux Antilles françaises sera "bien supérieur" à 200 millions d'euros, a prévenu la Caisse Centrale de Réassurance (CCR), réassureur public spécialisé dans les catastrophes naturelles.
Parmi les 112 blessés, une quinzaine ont été acheminés dès jeudi soir vers le CHU de Guadeloupe, dont "des victimes de traumatismes physiques, traumatisme crânien, orthopédiques, traumatisme des membres" ou encore "une femme qui avait accouché pendant ou après l'ouragan" d'une petite fille prématurée, selon Patrick Portecop, directeur du Samu en Guadeloupe. Une autre femme a accouché lors de l'ouragan Irma. Elle a pu rester sur place.
L'ouragan, plus puissant qu'Harvey qui a fait au moins 42 morts et ravagé le Texas et la Louisiane ces dernières semaines, se déplace vers les Bahamas, la République dominicaine où des rafales à 285 km/h ont été enregistrées jeudi, puis Cuba et la Floride, selon le National hurricane center (NHC) américain.
Des ordres d'évacuations obligatoires ont déjà été émis pour les zones côtières de Floride et dans l'Etat de Géorgie. Ils concernent près d'un million de personnes.
A Porto Rico, plus de la moitié des 3 millions d'habitants sont désormais sans électricité, et des refuges ont été ouverts pouvant accueillir jusqu'à 62.000 personnes. Une partie d'Haïti est sous les eaux et 19.000 personnes ont été évacuées en République dominicaine.