Marigot, France | AFP | mardi 12/09/2017 - Emmanuel Macron, au chevet des iles Saint-Barthélemy et Saint-Martin dévastées par l’ouragan Irma, a défendu l'action de l'exécutif face aux critiques et promis une reconstruction exemplaire, avec pour priorité le "retour à la vie normale".
"Le retour à la normale est la priorité absolue", a lancé le chef de l'Etat depuis le tarmac de l'aéroport de Pointe-à-Pitre, accompagné des ministres des Outremer, de l'Education, et de la Santé. Il a évoqué un bilan revu à la hausse de "onze morts " et "plusieurs blessés et disparus" après le passage d'Irma.
Défendant l'action du gouvernement en amont et en aval, critiquée par une partie de l'opposition mais aussi des sinistrés sur place, M. Macron a assuré que son équipe "a répondu dès que l'information a été donnée, donc plusieurs jours avant, et constamment tout au long de cette crise".
Face aux critiques, le chef de l'Etat a appelé à l"union nationale". "Soyons dignes", a-t-il demandé. Il s'est cependant dit "favorable" à une commission d'enquête parlementaire pour juger l'action du gouvernement, "mais au bon moment". Condamnant également des "débordement inacceptables" suite à la catastrophe, le président a annoncé un "retour à l'ordre public". Il sera mardi soir "au côté des forces de l'ordre en patrouille" à Saint-Martin.
Emmanuel Macron a également estimé un retour de la distribution d'eau potable sur le territoire se fera "à partir du 20", mais temporairement en "quantité moins importante que ce qu'il y avait avant l'ouragan". Il a également promis que "d'ici la fin de semaine dans tous les points sensibles" l’électricité serait restaurée, notant que "50% des foyers" ont retrouvé le téléphone. Enfin concernant les écoles, le chef de l'Etat a souhaité que certaines ouvrent "dès la semaine prochaine, même pour quelques heures". Des "tentes gonflables" seront livrées pour permettre d'assurer des cours. Il vise un retour à la normale "d'ici à la Toussaint" pour l'ensemble des élèves.
M. Macron devait effectuer dans la foulée ensuite une reconnaissance aérienne au-dessus de Saint-Martin, où il doit rencontrer des sinistrés de l'ouragan, avant de se rendre à Saint-Barthélemy. Il reviendra mercredi en Guadeloupe pour "aller auprès des victimes et faire le point avec les élus". Un délégué interministériel assurera dans les prochains jours la coordination de la reconstruction.
Je ne retournerai pas à Saint-Martin
Les ponts aériens et maritimes ont repris pour évacuer les plus vulnérables et acheminer du fret et des vivres. Environ 85 tonnes de nourriture, un million de litres d'eau et 2,2 tonnes de médicaments ont déjà été transportés. À Saint-Martin, la population se pressait à l’aéroport pour quitter l'île. "Je ne retournerai pas à Saint-Martin", a affirmé le correspondant de l'AFP, Laurent Czerniejewski, marqué par le passage d'Irma et ses conséquences apocalyptiques.
Des listes de tous ceux qui veulent partir seront "constituées", avec une priorité donnée "aux personnes les plus fragiles et dont les logements seraient inhabitables" a précisé le Premier ministre Edouard Philippe. Lundi, 278 rescapés sont arrivés à Roissy. "On est restés quatre, cinq jours sans aide, à se défendre tout seuls contre des gens armés", a raconté Fabrice, propriétaire de restaurant vivant à Saint-Martin. "La gestion de l’État français? Je suis vraiment désolé, mais zéro. On n’a pas du tout été soutenus", a-t-il insisté.
Air France a annoncé mardi la mise en place d'un vol supplémentaire jeudi entre Pointe-à-Pitre et Paris, en plus du vol quotidien, pour "renforcer le rapatriement des sinistrés".
Une porte-parole de la gendarmerie a évoqué "23 arrestations depuis le 7 septembre". Le couvre-feu interdisant toute circulation entre 19H00 et 07H00 reste en vigueur à Saint-Martin jusqu'à mercredi.
Irma a fait au moins onze morts et plusieurs disparus dans les îles françaises, quatre dans la partie néerlandaise, selon le dernier bilan. Au total, 27 personnes sont mortes dans les Caraïbes. L'ouragan, rétrogradé en tempête tropicale par les météorologues américains, a fait deux victimes en Floride et dix à Cuba.
"Le retour à la normale est la priorité absolue", a lancé le chef de l'Etat depuis le tarmac de l'aéroport de Pointe-à-Pitre, accompagné des ministres des Outremer, de l'Education, et de la Santé. Il a évoqué un bilan revu à la hausse de "onze morts " et "plusieurs blessés et disparus" après le passage d'Irma.
Défendant l'action du gouvernement en amont et en aval, critiquée par une partie de l'opposition mais aussi des sinistrés sur place, M. Macron a assuré que son équipe "a répondu dès que l'information a été donnée, donc plusieurs jours avant, et constamment tout au long de cette crise".
Face aux critiques, le chef de l'Etat a appelé à l"union nationale". "Soyons dignes", a-t-il demandé. Il s'est cependant dit "favorable" à une commission d'enquête parlementaire pour juger l'action du gouvernement, "mais au bon moment". Condamnant également des "débordement inacceptables" suite à la catastrophe, le président a annoncé un "retour à l'ordre public". Il sera mardi soir "au côté des forces de l'ordre en patrouille" à Saint-Martin.
Emmanuel Macron a également estimé un retour de la distribution d'eau potable sur le territoire se fera "à partir du 20", mais temporairement en "quantité moins importante que ce qu'il y avait avant l'ouragan". Il a également promis que "d'ici la fin de semaine dans tous les points sensibles" l’électricité serait restaurée, notant que "50% des foyers" ont retrouvé le téléphone. Enfin concernant les écoles, le chef de l'Etat a souhaité que certaines ouvrent "dès la semaine prochaine, même pour quelques heures". Des "tentes gonflables" seront livrées pour permettre d'assurer des cours. Il vise un retour à la normale "d'ici à la Toussaint" pour l'ensemble des élèves.
M. Macron devait effectuer dans la foulée ensuite une reconnaissance aérienne au-dessus de Saint-Martin, où il doit rencontrer des sinistrés de l'ouragan, avant de se rendre à Saint-Barthélemy. Il reviendra mercredi en Guadeloupe pour "aller auprès des victimes et faire le point avec les élus". Un délégué interministériel assurera dans les prochains jours la coordination de la reconstruction.
Je ne retournerai pas à Saint-Martin
Les ponts aériens et maritimes ont repris pour évacuer les plus vulnérables et acheminer du fret et des vivres. Environ 85 tonnes de nourriture, un million de litres d'eau et 2,2 tonnes de médicaments ont déjà été transportés. À Saint-Martin, la population se pressait à l’aéroport pour quitter l'île. "Je ne retournerai pas à Saint-Martin", a affirmé le correspondant de l'AFP, Laurent Czerniejewski, marqué par le passage d'Irma et ses conséquences apocalyptiques.
Des listes de tous ceux qui veulent partir seront "constituées", avec une priorité donnée "aux personnes les plus fragiles et dont les logements seraient inhabitables" a précisé le Premier ministre Edouard Philippe. Lundi, 278 rescapés sont arrivés à Roissy. "On est restés quatre, cinq jours sans aide, à se défendre tout seuls contre des gens armés", a raconté Fabrice, propriétaire de restaurant vivant à Saint-Martin. "La gestion de l’État français? Je suis vraiment désolé, mais zéro. On n’a pas du tout été soutenus", a-t-il insisté.
Air France a annoncé mardi la mise en place d'un vol supplémentaire jeudi entre Pointe-à-Pitre et Paris, en plus du vol quotidien, pour "renforcer le rapatriement des sinistrés".
Une porte-parole de la gendarmerie a évoqué "23 arrestations depuis le 7 septembre". Le couvre-feu interdisant toute circulation entre 19H00 et 07H00 reste en vigueur à Saint-Martin jusqu'à mercredi.
Irma a fait au moins onze morts et plusieurs disparus dans les îles françaises, quatre dans la partie néerlandaise, selon le dernier bilan. Au total, 27 personnes sont mortes dans les Caraïbes. L'ouragan, rétrogradé en tempête tropicale par les météorologues américains, a fait deux victimes en Floride et dix à Cuba.