Téhéran, Iran | AFP | lundi 19/02/2018 - Les secours iraniens affrontent des conditions météorologiques difficiles lundi pour retrouver l’avion de ligne disparu depuis la veille avec 66 personnes à bord dans une zone montagneuse de l’Iran.
Le mauvais temps qui avait poussé les autorités à suspendre les opérations pendant la nuit, continue d'entraver les efforts de recherche de l'ATR 72 de la compagnie Aseman Airlines.
Parti de Téhéran dimanche matin, le bimoteur à hélices assurait la liaison entre la capitale et Yasouj, à environ 500 km au sud. Il a disparu des écrans radar pendant une tempête de neige dans la région des monts Zagros alors qu'il approchait de sa destination.
Les autorités estiment que l'avion s'est écrasé, et tous ses passagers sont présumés morts.
Selon l'agence officielle iranienne Irna, les autorités ont réalisé des prélèvement d'ADN sur des membres des familles des passagers en vue d'une future identification des restes des victimes.
Selon la télévision d’État, quatre hélicoptères déployés à l'aube ont dû revenir à leur base du fait d'une visibilité très réduite.
Dans ces conditions, les équipes de secours "mènent leur recherche à pied", a déclaré à l'agence ISNA un responsable du Croissant-Rouge iranien.
Selon les autorités, plusieurs centaines de secouristes de montagne et de chiens sont déployés à des altitudes allant jusqu'à 4.500 mètres, dans la zone du mont Dena, lieu présumé du crash.
Une autre obstacle complique apparemment les recherches: l'avion n'émettrait aucun signal de détresse du fait d'une défaillance de sa radiobalise de localisation des sinistres (RLS).
Le Bureau (français) d'études et analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) a annoncé l'envoi de trois "enquêteurs" et "conseillers techniques" devant aider l'enquête diligentée par les autorités iraniennes pour déterminer les causes de l'accident. Ils sont attendus lundi soir à Téhéran.
Aseman Airlines a été ajoutée en décembre 2016 sur la liste noire des compagnies aériennes interdites dans l'Union européenne. C'est l'une des trois seules compagnies aériennes interdites nominativement dans l'espace aérien européen (les 190 autres le sont en raisons de restrictions frappant leur pays d'origine).
Par le passé, l'Iran a accusé les États-Unis de mettre en danger son système de transport aérien du fait des sanctions commerciales américaines visant la République islamique.
Dans un document de travail adressé en 2013 à l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), l'Iran écrit que les sanctions américaines empêchent le pays d'acquérir "des pièces, des services et de l'assistance indispensables en matière de sûreté aérienne".
L'industrie du transport aérien en Iran a été soumise à partir de 1995 à un embargo américain empêchant les compagnies d'acheter des avions civils ou des pièces détachées et les forçant à clouer au sol une partie de leur flotte.
Avec la crise provoquée à partir de 2003 par la question nucléaire iranienne, sont venues s'ajouter des sanctions commerciales supplémentaires des États-Unis, mais aussi de l'Union européenne et des Nations unies.
L'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015 par l'Iran et le Groupe des Six (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) a permis de lever une partie de ces mesures en échange de garanties apportées par la République islamique pour prouver qu'elle ne cherche pas à se doter de l'arme atomique.
A la suite de cet accord, Aseman Airlines a conclu en juin 2017 avec l'avionneur américain Boeing portant sur l'achat de 30 appareils de type 737 MAX pour un montant de 3 milliards de dollars (2,4 milliards d'euros).
Cet accord pourrait néanmoins être rendu caduc si le président des États-Unis Donald Trump décide de réimposer les sanctions américaines levées au titre de l'accord de 2015 comme il a menacé de le faire.
L'Iran a été endeuillé par une succession de catastrophes aériennes depuis 2003. Le dernier accident majeur dans le domaine de l'aviation civile remonte à 2014 lorsque 39 personnes ont trouvé la mort dans le crash d'un Antonov 140.
Le mauvais temps qui avait poussé les autorités à suspendre les opérations pendant la nuit, continue d'entraver les efforts de recherche de l'ATR 72 de la compagnie Aseman Airlines.
Parti de Téhéran dimanche matin, le bimoteur à hélices assurait la liaison entre la capitale et Yasouj, à environ 500 km au sud. Il a disparu des écrans radar pendant une tempête de neige dans la région des monts Zagros alors qu'il approchait de sa destination.
Les autorités estiment que l'avion s'est écrasé, et tous ses passagers sont présumés morts.
Selon l'agence officielle iranienne Irna, les autorités ont réalisé des prélèvement d'ADN sur des membres des familles des passagers en vue d'une future identification des restes des victimes.
Selon la télévision d’État, quatre hélicoptères déployés à l'aube ont dû revenir à leur base du fait d'une visibilité très réduite.
Dans ces conditions, les équipes de secours "mènent leur recherche à pied", a déclaré à l'agence ISNA un responsable du Croissant-Rouge iranien.
Selon les autorités, plusieurs centaines de secouristes de montagne et de chiens sont déployés à des altitudes allant jusqu'à 4.500 mètres, dans la zone du mont Dena, lieu présumé du crash.
Une autre obstacle complique apparemment les recherches: l'avion n'émettrait aucun signal de détresse du fait d'une défaillance de sa radiobalise de localisation des sinistres (RLS).
Le Bureau (français) d'études et analyses pour la sécurité de l'aviation civile (BEA) a annoncé l'envoi de trois "enquêteurs" et "conseillers techniques" devant aider l'enquête diligentée par les autorités iraniennes pour déterminer les causes de l'accident. Ils sont attendus lundi soir à Téhéran.
Aseman Airlines a été ajoutée en décembre 2016 sur la liste noire des compagnies aériennes interdites dans l'Union européenne. C'est l'une des trois seules compagnies aériennes interdites nominativement dans l'espace aérien européen (les 190 autres le sont en raisons de restrictions frappant leur pays d'origine).
- Embargo -
Interrogé par l'AFP, Babak Taghvaï, spécialiste iranien des questions d'aviation, estime que l'ATR 72 "est un avion très sûr" mais relève que certaines compagnies ont cessé de l'utiliser sur des liaison aériennes impliquant un survol de régions de montagnes froides après qu'un appareil de ce modèle se fut écrasé aux États-Unis en 1994 à cause d'un problème provoqué par le givre.Par le passé, l'Iran a accusé les États-Unis de mettre en danger son système de transport aérien du fait des sanctions commerciales américaines visant la République islamique.
Dans un document de travail adressé en 2013 à l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), l'Iran écrit que les sanctions américaines empêchent le pays d'acquérir "des pièces, des services et de l'assistance indispensables en matière de sûreté aérienne".
L'industrie du transport aérien en Iran a été soumise à partir de 1995 à un embargo américain empêchant les compagnies d'acheter des avions civils ou des pièces détachées et les forçant à clouer au sol une partie de leur flotte.
Avec la crise provoquée à partir de 2003 par la question nucléaire iranienne, sont venues s'ajouter des sanctions commerciales supplémentaires des États-Unis, mais aussi de l'Union européenne et des Nations unies.
L'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015 par l'Iran et le Groupe des Six (Allemagne, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) a permis de lever une partie de ces mesures en échange de garanties apportées par la République islamique pour prouver qu'elle ne cherche pas à se doter de l'arme atomique.
A la suite de cet accord, Aseman Airlines a conclu en juin 2017 avec l'avionneur américain Boeing portant sur l'achat de 30 appareils de type 737 MAX pour un montant de 3 milliards de dollars (2,4 milliards d'euros).
Cet accord pourrait néanmoins être rendu caduc si le président des États-Unis Donald Trump décide de réimposer les sanctions américaines levées au titre de l'accord de 2015 comme il a menacé de le faire.
L'Iran a été endeuillé par une succession de catastrophes aériennes depuis 2003. Le dernier accident majeur dans le domaine de l'aviation civile remonte à 2014 lorsque 39 personnes ont trouvé la mort dans le crash d'un Antonov 140.