PARIS, 29 avr 2013 (AFP) - Le feu vert au déploiement de la technologie VDSL2, qui booste l'internet transitant sur le réseau cuivre, est une mini-révolution et pourrait semer la confusion dans les collectivités, habituées au discours gouvernemental qui prône la généralisation de la fibre optique.
Vendredi soir, un comité d'experts indépendants auprès de l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep), a autorisé le déploiement en France du VDSL2, déjà utilisé en Allemagne ou au Royaume-Uni.
Cette technologie permet d'offrir un débit maximum de 100 megabits/seconde sur les lignes cuivre déjà existantes (par lesquelles transite l'ADSL), contre quatre fois moins actuellement dans le meilleur des cas. Mais cette vélocité ne peut être atteinte que sur des lignes courtes, situées à moins d'1 km du répartiteur.
Le déploiement du VDSL2 a été autorisé sur 16% du territoire, principalement des zones qui ne devraient pas bénéficier "à court terme" de la fibre optique, qui bat tous les records de débit.
Et c'est là que la confusion pourrait naître: c'est en effet via la généralisation de la fibre optique que le gouvernement compte atteindre son objectif d'une France 100% raccordée au Très haut débit d'ici 10 ans, et alors qu'il planche déjà sur un calendrier d'extinction progressive du réseau cuivre.
"Le VDSL2 est une rustine tout à fait pertinente mais à utiliser de façon pragmatique, en particulier pour les zones dans lesquelles le FTTH (soit la fibre jusqu'à l'abonné) serait trop cher, trop long ou trop complexe à déployer", résume à l'AFP un expert des infrastructures qui conseille des collectivités.
"Mais c'est bien vers l'objectif du 100% fibre pour tous qu'il faut se tourner sans hésiter", prévient-il.
"Fausse bonne nouvelle"
Selon cet expert, les collectivités qui choisiraient de miser 100% de leur investissement dans un réseau d'initiative publique "basé en grande partie sur le cuivre pour espérer apporter du Très haut débit au plus grand nombre via le VDSL2, commettront une grave erreur, fortement préjudiciable pour leur territoire".
Le feu vert au VDSL2 est "une fausse bonne nouvelle qui ajoute de la confusion là où il faudrait de la cohérence", dénonce Yves Rome, président de l'Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et audiovisuelles (Avicca).
"Le message délivré est qu'on peut produire du +faux+ très haut débit sur des distances très courtes, ce qui va encore augmenter la fracture numérique territoriale, sans compter la complexification des équilibres financiers des projets des collectivités", selon lui.
"Cette évolution du cuivre, alors que l'on n'a jamais autant parlé de son extinction, n'est pas sans poser de questions à tous ceux qui se préoccupent d'aménagement numérique", résume l'Avicca - regroupant les trois-quarts des départements et la quasi-totalité des régions - qui demande une réunion à Bercy "pour élaborer des règles de bonne conduite".
L'autorisation du VDSL2 - beaucoup moins couteux que la fibre en terme de déploiement - s'avère en revanche une belle opportunité pour les opérateurs et les fournisseurs d'accès.
Au terme des tests grandeur nature menés en Dordogne et en Gironde, France Télécom-Orange - propriétaire du réseau cuivre - proposera des offres de gros aux autres acteurs dans le but d'exploiter le VDSL2 dès cet automne.
OVH, hégergeur de sites et fournisseur ADSL, salue lundi une décision "très positive" et se place déjà sur le créneau: "tous nos équipements sont prêts pour le VDSL2, et nous serons en mesure de le proposer à nos clients, de façon automatique et sans augmentation, avant l'été à Bordeaux puis à l'automne à Paris, Marseille, Lille et Lyon", indique Laurent Proust, responsable ADSL chez OVH.
Vendredi soir, un comité d'experts indépendants auprès de l'Autorité de régulation des télécoms (Arcep), a autorisé le déploiement en France du VDSL2, déjà utilisé en Allemagne ou au Royaume-Uni.
Cette technologie permet d'offrir un débit maximum de 100 megabits/seconde sur les lignes cuivre déjà existantes (par lesquelles transite l'ADSL), contre quatre fois moins actuellement dans le meilleur des cas. Mais cette vélocité ne peut être atteinte que sur des lignes courtes, situées à moins d'1 km du répartiteur.
Le déploiement du VDSL2 a été autorisé sur 16% du territoire, principalement des zones qui ne devraient pas bénéficier "à court terme" de la fibre optique, qui bat tous les records de débit.
Et c'est là que la confusion pourrait naître: c'est en effet via la généralisation de la fibre optique que le gouvernement compte atteindre son objectif d'une France 100% raccordée au Très haut débit d'ici 10 ans, et alors qu'il planche déjà sur un calendrier d'extinction progressive du réseau cuivre.
"Le VDSL2 est une rustine tout à fait pertinente mais à utiliser de façon pragmatique, en particulier pour les zones dans lesquelles le FTTH (soit la fibre jusqu'à l'abonné) serait trop cher, trop long ou trop complexe à déployer", résume à l'AFP un expert des infrastructures qui conseille des collectivités.
"Mais c'est bien vers l'objectif du 100% fibre pour tous qu'il faut se tourner sans hésiter", prévient-il.
"Fausse bonne nouvelle"
Selon cet expert, les collectivités qui choisiraient de miser 100% de leur investissement dans un réseau d'initiative publique "basé en grande partie sur le cuivre pour espérer apporter du Très haut débit au plus grand nombre via le VDSL2, commettront une grave erreur, fortement préjudiciable pour leur territoire".
Le feu vert au VDSL2 est "une fausse bonne nouvelle qui ajoute de la confusion là où il faudrait de la cohérence", dénonce Yves Rome, président de l'Association des villes et collectivités pour les communications électroniques et audiovisuelles (Avicca).
"Le message délivré est qu'on peut produire du +faux+ très haut débit sur des distances très courtes, ce qui va encore augmenter la fracture numérique territoriale, sans compter la complexification des équilibres financiers des projets des collectivités", selon lui.
"Cette évolution du cuivre, alors que l'on n'a jamais autant parlé de son extinction, n'est pas sans poser de questions à tous ceux qui se préoccupent d'aménagement numérique", résume l'Avicca - regroupant les trois-quarts des départements et la quasi-totalité des régions - qui demande une réunion à Bercy "pour élaborer des règles de bonne conduite".
L'autorisation du VDSL2 - beaucoup moins couteux que la fibre en terme de déploiement - s'avère en revanche une belle opportunité pour les opérateurs et les fournisseurs d'accès.
Au terme des tests grandeur nature menés en Dordogne et en Gironde, France Télécom-Orange - propriétaire du réseau cuivre - proposera des offres de gros aux autres acteurs dans le but d'exploiter le VDSL2 dès cet automne.
OVH, hégergeur de sites et fournisseur ADSL, salue lundi une décision "très positive" et se place déjà sur le créneau: "tous nos équipements sont prêts pour le VDSL2, et nous serons en mesure de le proposer à nos clients, de façon automatique et sans augmentation, avant l'été à Bordeaux puis à l'automne à Paris, Marseille, Lille et Lyon", indique Laurent Proust, responsable ADSL chez OVH.