PAPEETE, le 27 avril 2019 - La société 17SUD Composites portée par cinq associés dont Manuarii Poulain s’apprête à transformer le secteur de la fabrication nautique. Elle va se doter de machines semi-industrielles utilisant des composites.
"Les composites sont des matériaux de construction au même titre que le métal ou le plastique. Ils ont l’avantage d’être aussi résistants que l’acier mais ils sont plus légers que lui", explique Manuarii Poulain. Il a co-fondé la société 17SUD Composites qui compte aujourd’hui cinq associés.
Les matériaux composites sont, dans la plupart des cas, constitués de résines dérivées du pétrole. Ils sont renforcés par des fibres de verre ou de carbone. Un peu comme le béton armé qui se compose de béton coulé autour d’une structure métallique.
Les composites existent dans l’industrie depuis une quarantaine d’années. Ils ont connu un essor conséquent ces dix dernières années avec des applications toujours plus poussées. "On les retrouve notamment dans l’aéronautique", précise celui qui a travaillé chez Airbus.
Né à Tahiti en 1994, Manuarii Poulain a suivi un DUT à Nantes en Sciences et génie des matériaux. Sa licence professionnelle Industrie et matériaux composites en poche, il a démarré comme apprenti chez Airbus en 2014. Il est resté quelques temps avant de vouloir prendre son envol. "Je ne m’y épanouissais pas", résume-t-il.
Pendant un an et demi, il a navigué sur Trésor de Tahiti avant de rentrer au fenua. "Je voulais continuer dans la voile sportive mais, pour raisons personnelles, j’ai arrêté et suis entré dans une boîte en lien avec mes diplômes et formations."
Son expérience a tourné court, elle n’a pas été à la hauteur de ses attentes. "Je crois que notre génération a une vraie conscience environnementale et sociale. On a baigné dedans. Aujourd’hui, on ne peut pas monter une boîte sans considérer l’impact que cette boîte aura." Avec 17SUD Composites, il joint les gestes à la parole.
Une fabrication toujours artisanale
En Polynésie, les composites servent dans la construction nautique (va’a et potimarara). Mais leur utilisation reste artisanale, tout se fait à la main. Ce qui pose plusieurs problèmes : la quantité de produit est mal maitrisée, les composés volatils organiques qui se dégagent lors de la manipulation des produits affectent directement les employeurs et enfin, les déchets associés ne sont pas gérés comme ils le devraient.
Autrement dit, la performance de production n’est pas optimum, les salariés et l’environnement sont soumis à des pollutions.
"En investissant dans de la technologie et des procédés de fabrication innovants pour le territoire, nous répondrons à ces problématiques, nous pourrons réduire les déchets et les émanations de composés volatiles", explique Manuarii Poulain.
Sa société annonce s’équiper de machines semi-industrielles dans les mois à venir. "Nous venons d’obtenir les accords de financement." Les machines seront mises à disposition des constructeurs locaux. "Nous gagnerons également en qualité de production et productivité", poursuit-il. Le secteur va évoluer.
Les premiers modèles d’embarcation devraient voir le jour en août prochain. Le carnet de commandes pour 2019 est plein. Et déjà, l’équipe se projette, rêvant à une fabrication toujours plus raisonnable et respectueuse de l’environnement.
"Dans un premier temps, nous allons valider l’utilisation des machines localement." Les paramètres de température, de pression, d’humidité n’étant pas les mêmes qu’en Europe. "Puis, nous chercherons à faire venir des résines plus durables c’est-à-dire qui soient pas issues du pétrole et des fibres naturels. Plus tard encore, nous ferons du sourcing pour trouver des matières premières sur le territoire."
"Les composites sont des matériaux de construction au même titre que le métal ou le plastique. Ils ont l’avantage d’être aussi résistants que l’acier mais ils sont plus légers que lui", explique Manuarii Poulain. Il a co-fondé la société 17SUD Composites qui compte aujourd’hui cinq associés.
Les matériaux composites sont, dans la plupart des cas, constitués de résines dérivées du pétrole. Ils sont renforcés par des fibres de verre ou de carbone. Un peu comme le béton armé qui se compose de béton coulé autour d’une structure métallique.
Les composites existent dans l’industrie depuis une quarantaine d’années. Ils ont connu un essor conséquent ces dix dernières années avec des applications toujours plus poussées. "On les retrouve notamment dans l’aéronautique", précise celui qui a travaillé chez Airbus.
Né à Tahiti en 1994, Manuarii Poulain a suivi un DUT à Nantes en Sciences et génie des matériaux. Sa licence professionnelle Industrie et matériaux composites en poche, il a démarré comme apprenti chez Airbus en 2014. Il est resté quelques temps avant de vouloir prendre son envol. "Je ne m’y épanouissais pas", résume-t-il.
Pendant un an et demi, il a navigué sur Trésor de Tahiti avant de rentrer au fenua. "Je voulais continuer dans la voile sportive mais, pour raisons personnelles, j’ai arrêté et suis entré dans une boîte en lien avec mes diplômes et formations."
Son expérience a tourné court, elle n’a pas été à la hauteur de ses attentes. "Je crois que notre génération a une vraie conscience environnementale et sociale. On a baigné dedans. Aujourd’hui, on ne peut pas monter une boîte sans considérer l’impact que cette boîte aura." Avec 17SUD Composites, il joint les gestes à la parole.
Une fabrication toujours artisanale
En Polynésie, les composites servent dans la construction nautique (va’a et potimarara). Mais leur utilisation reste artisanale, tout se fait à la main. Ce qui pose plusieurs problèmes : la quantité de produit est mal maitrisée, les composés volatils organiques qui se dégagent lors de la manipulation des produits affectent directement les employeurs et enfin, les déchets associés ne sont pas gérés comme ils le devraient.
Autrement dit, la performance de production n’est pas optimum, les salariés et l’environnement sont soumis à des pollutions.
"En investissant dans de la technologie et des procédés de fabrication innovants pour le territoire, nous répondrons à ces problématiques, nous pourrons réduire les déchets et les émanations de composés volatiles", explique Manuarii Poulain.
Sa société annonce s’équiper de machines semi-industrielles dans les mois à venir. "Nous venons d’obtenir les accords de financement." Les machines seront mises à disposition des constructeurs locaux. "Nous gagnerons également en qualité de production et productivité", poursuit-il. Le secteur va évoluer.
Les premiers modèles d’embarcation devraient voir le jour en août prochain. Le carnet de commandes pour 2019 est plein. Et déjà, l’équipe se projette, rêvant à une fabrication toujours plus raisonnable et respectueuse de l’environnement.
"Dans un premier temps, nous allons valider l’utilisation des machines localement." Les paramètres de température, de pression, d’humidité n’étant pas les mêmes qu’en Europe. "Puis, nous chercherons à faire venir des résines plus durables c’est-à-dire qui soient pas issues du pétrole et des fibres naturels. Plus tard encore, nous ferons du sourcing pour trouver des matières premières sur le territoire."
En savoir plus
Facebook : 17SUD Composites
La société est actuellement incubée à Prism.
Manuarii Poulain a été élu startuppeur de l'année en Polynésie (challenge organisé par Total).
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Manuarii Poulain a été élu startuppeur de l'année en Polynésie (challenge organisé par Total).