Des militants de trois groupes extrémistes liés à l'organisation Etat islamique (EI) et projetant des attaques contre les autorités en Indonésie ont été arrêtés, a annoncé lundi le directeur de la police nationale, un mois après les attentats de Jakarta revendiqués par l'EI.
Ces révélations interviennent après les interpellations de 33 suspects au total: 17 sont directement liés aux attentats qui ont fait quatre victimes le 14 janvier dans le centre de la capitale, et les 16 autres sont membres de trois groupes liés à l'EI, a précisé le directeur de la police, Badrodin Haiti.
L'un de ces groupes a reçu 1,3 milliard de roupies (86.000 euros) de Jordanie, d'Irak et de Turquie, ainsi que neuf pistolets volés dans une prison indonésienne pour commettre des attaques contre le quartier général de la police à l'aéroport international Soekarno-Hatta, près de Jakarta, a-t-il ajouté, sans précision sur l'origine des fonds.
Un autre groupe projetait une attaque à la voiture piégée contre un complexe de la police dans le principal quartier des affaires de Jakarta, a poursuivi M. Haiti.
Le troisième groupe envisageait des attaques au couteau contre des policiers de la route, selon la même source.
Les attentats suicide et attaques à main armée dans le centre de Jakarta le 14 janvier -- les premiers de cette ampleur en Indonésie depuis 2009 -- ont été commis par quatre assaillants tués par les forces de l'ordre. Ils visaient des policiers et des étrangers.
Les investigations ont permis de découvrir un complexe réseau de militants indonésiens oeuvrant sur ordre de meneurs combattant en Syrie, mettant en exergue l'infiltration de l'EI loin de ses bastions au Moyen-Orient.
Actuellement, 392 Indonésiens combattent dans les rangs l'EI en Syrie, et plus d'une cinquantaine se prépareraient à quitter ce pays où l'organisation jihadiste contrôle de vastes territoires, selon la police.
Avec AFP