Christophe Derumez, expert en conduite du changement, accompagne les projets de transformations dans le secteur du public comme dans celui du privé.
TAHITI, le 29 août 2022 - L’expert en conduite du changement et enseignant à l’Éssec, Christophe Derumez anime fin septembre une conférence et une formation sur le thème de la prise de décision en période d’incertitude et la réussite du changement dans son organisation.
Pendant 25 ans, Christophe Derumez a exercé diverses fonctions managériales et opérationnelles en entreprise : directeur financier, directeur commercial, directeur général. Fort de cette expérience, il est aujourd’hui consultant formateur en management, enseignant chercheur et directeur académique de l’exécutif Master digital transformation à l’Éssec, l’École supérieure des sciences économiques et commerciales en région parisienne. Invité par Anuanua Formation, du 26 au 30 septembre, il prévoit d’animer une conférence sur le thème de la prise de décision en période d’incertitude ainsi qu’une formation intitulée : “Réussir le changement dans son organisation. ”
Vous traiterez d’une part de prise de décisions en situation d’incertitude et d’autre part de changement, en quoi les deux thématiques sont-elles liées ?
“Décider en période d’incertitude c’est continuer à avancer tout en étant capable de s’adapter rapidement à son environnement. Cela nécessite de disposer d’une organisation suffisamment agile, flexible pour répondre à n’importe quelle situation environnementale ou sociétale. Il faut comprendre l’agilité comme la nécessité d’inclure dans le fonctionnement de son organisation et la réalisation de ses objectifs l’apport de l’intelligence collective au travers de chaque individualité. Décider en période d’incertitude, c’est donc aussi décider de changer. Il faut entendre par transformation le processus clé pour opérationnaliser les objectifs et accepter que ce qui a réussi dans le passé peut être remis en question. Le succès n’est pas l’application systématique des recettes qui ont pu faire leur preuve.”
Le changement survient-il toujours en lien avec une crise, quelle qu’elle soit ?
“Le changement peut-être à la fois lié à une évolution (d’un process, d’une procédure), à une rupture (une crise, une innovation), à un nouveau projet (la mise en place d’un nouvel outil), une nouvelle organisation... Il sera alors soit de nature organisationnelle, opérationnelle ou bien stratégique ou encore culturelle.”
Quels sont les objectifs du changement ? À quoi cela peut-il mener ? L'objectif est-il seulement celui de la performance au final ?
“La finalité du changement est en effet la performance, le développement de l’activité, l’amélioration de l’efficience. Il est peut-être nécessaire de démythifier ce terme. Le changement implique un progrès social ! Il ne traduit pas toujours un progrès social car il est d’abord, pour l’entreprise, un moyen de répondre à un objectif pour être en ligne avec le marché et sa stratégie. Le challenge est de savoir réussir le changement en tenant compte d’enjeux qui peuvent parfois dépasser les entreprises, comme les enjeux sociétaux et environnementaux.”
Peut-il être initié par les salariés ou bien est-ce toujours à l’initiative du dirigeant ?
“Pour répondre à cette question, j’ai envie de dire qu’il n’y a pas de mauvais changement. Que le changement soit imposé par la direction ou bien qu’il ait un caractère continu comme l’évolution d’une procédure proposée par des salariés, il est toujours justifié. Il sera nécessaire de donner un sens au pourquoi du changement afin que les destinataires ou bénéficiaires du changement le comprennent, puis l’acceptent et ensuite se l’approprient.”
Toutes les entreprises sont-elles concernées ?
“Sans aucun doute. Quelle que soit votre organisation, sa taille, vous aurez toujours, en tant que manager, responsable, directeur, chef de service à répondre à trois dimensions organisationnelles pour ne pas vous trouver dans une situation de blocage, voire de rupture. Il s’agit de la satisfaction des clients au sens large (usagers, patients, citoyens, consommateurs, etc.), de la capacité de cohésion et de développement de la dynamique d’équipe et enfin, du développement personnel (amélioration des compétences et des connaissances). La crise sanitaire nous montre qu’aucune organisation et qu’aucun individu ne peut échapper à l’incertitude et donc au changement. Aussi, il est important de trouver le fonctionnement qui favorisera les trois dimensions présentées précédemment.”
L'innovation managériale apparaît comme une réponse, mais à quoi cela correspond ?
“L’innovation managériale vise à créer de nouvelles modalités de coopération entre les personnes afin de permettre à toute organisation de fonctionner et de réagir de façon efficiente face à tout événement lié à son environnement. En d’autres termes les dispositifs d’innovation managériale favorisent la dynamique collective pour répondre de manière efficace aux finalités de l’organisation en tenant compte des évolutions sociétales.”
Par ailleurs, vous aborderez l’idée de résilience organisationnelle, pouvez-vous nous en dire plus ?
“Les innovations technologiques, les crises sanitaires ou économiques bousculent les organisations, quelle que soit leur activité. Dans ces conditions quelle est la capacité de ces organisations à poursuivre normalement leur activité, à maintenir leur niveau de performance, à fonctionner normalement et ne pas se trouver dans une situation de rupture ? Voilà ce qu’est la résilience.”
Il sera également question de “simplexité”. À quoi ce terme fait-il référence ?
“La simplexité c’est –gardons un peu de suspens pour la conférence… ne dévoilons pas tout–mais, pour en dire quelques mots, c’est accepter de ne pas tout maîtriser, de ne pas vouloir tout anticiper et de concilier la complexité de la pensée avec la simplicité de l’action.”
Pendant 25 ans, Christophe Derumez a exercé diverses fonctions managériales et opérationnelles en entreprise : directeur financier, directeur commercial, directeur général. Fort de cette expérience, il est aujourd’hui consultant formateur en management, enseignant chercheur et directeur académique de l’exécutif Master digital transformation à l’Éssec, l’École supérieure des sciences économiques et commerciales en région parisienne. Invité par Anuanua Formation, du 26 au 30 septembre, il prévoit d’animer une conférence sur le thème de la prise de décision en période d’incertitude ainsi qu’une formation intitulée : “Réussir le changement dans son organisation. ”
Vous traiterez d’une part de prise de décisions en situation d’incertitude et d’autre part de changement, en quoi les deux thématiques sont-elles liées ?
“Décider en période d’incertitude c’est continuer à avancer tout en étant capable de s’adapter rapidement à son environnement. Cela nécessite de disposer d’une organisation suffisamment agile, flexible pour répondre à n’importe quelle situation environnementale ou sociétale. Il faut comprendre l’agilité comme la nécessité d’inclure dans le fonctionnement de son organisation et la réalisation de ses objectifs l’apport de l’intelligence collective au travers de chaque individualité. Décider en période d’incertitude, c’est donc aussi décider de changer. Il faut entendre par transformation le processus clé pour opérationnaliser les objectifs et accepter que ce qui a réussi dans le passé peut être remis en question. Le succès n’est pas l’application systématique des recettes qui ont pu faire leur preuve.”
Le changement survient-il toujours en lien avec une crise, quelle qu’elle soit ?
“Le changement peut-être à la fois lié à une évolution (d’un process, d’une procédure), à une rupture (une crise, une innovation), à un nouveau projet (la mise en place d’un nouvel outil), une nouvelle organisation... Il sera alors soit de nature organisationnelle, opérationnelle ou bien stratégique ou encore culturelle.”
Quels sont les objectifs du changement ? À quoi cela peut-il mener ? L'objectif est-il seulement celui de la performance au final ?
“La finalité du changement est en effet la performance, le développement de l’activité, l’amélioration de l’efficience. Il est peut-être nécessaire de démythifier ce terme. Le changement implique un progrès social ! Il ne traduit pas toujours un progrès social car il est d’abord, pour l’entreprise, un moyen de répondre à un objectif pour être en ligne avec le marché et sa stratégie. Le challenge est de savoir réussir le changement en tenant compte d’enjeux qui peuvent parfois dépasser les entreprises, comme les enjeux sociétaux et environnementaux.”
Peut-il être initié par les salariés ou bien est-ce toujours à l’initiative du dirigeant ?
“Pour répondre à cette question, j’ai envie de dire qu’il n’y a pas de mauvais changement. Que le changement soit imposé par la direction ou bien qu’il ait un caractère continu comme l’évolution d’une procédure proposée par des salariés, il est toujours justifié. Il sera nécessaire de donner un sens au pourquoi du changement afin que les destinataires ou bénéficiaires du changement le comprennent, puis l’acceptent et ensuite se l’approprient.”
Toutes les entreprises sont-elles concernées ?
“Sans aucun doute. Quelle que soit votre organisation, sa taille, vous aurez toujours, en tant que manager, responsable, directeur, chef de service à répondre à trois dimensions organisationnelles pour ne pas vous trouver dans une situation de blocage, voire de rupture. Il s’agit de la satisfaction des clients au sens large (usagers, patients, citoyens, consommateurs, etc.), de la capacité de cohésion et de développement de la dynamique d’équipe et enfin, du développement personnel (amélioration des compétences et des connaissances). La crise sanitaire nous montre qu’aucune organisation et qu’aucun individu ne peut échapper à l’incertitude et donc au changement. Aussi, il est important de trouver le fonctionnement qui favorisera les trois dimensions présentées précédemment.”
L'innovation managériale apparaît comme une réponse, mais à quoi cela correspond ?
“L’innovation managériale vise à créer de nouvelles modalités de coopération entre les personnes afin de permettre à toute organisation de fonctionner et de réagir de façon efficiente face à tout événement lié à son environnement. En d’autres termes les dispositifs d’innovation managériale favorisent la dynamique collective pour répondre de manière efficace aux finalités de l’organisation en tenant compte des évolutions sociétales.”
Par ailleurs, vous aborderez l’idée de résilience organisationnelle, pouvez-vous nous en dire plus ?
“Les innovations technologiques, les crises sanitaires ou économiques bousculent les organisations, quelle que soit leur activité. Dans ces conditions quelle est la capacité de ces organisations à poursuivre normalement leur activité, à maintenir leur niveau de performance, à fonctionner normalement et ne pas se trouver dans une situation de rupture ? Voilà ce qu’est la résilience.”
Il sera également question de “simplexité”. À quoi ce terme fait-il référence ?
“La simplexité c’est –gardons un peu de suspens pour la conférence… ne dévoilons pas tout–mais, pour en dire quelques mots, c’est accepter de ne pas tout maîtriser, de ne pas vouloir tout anticiper et de concilier la complexité de la pensée avec la simplicité de l’action.”
Pratique
Semaine pour décider en période d’incertitude et pour réussir le changement dans son organisation, les 26 et 30 septembre à l’Intercontinental Tahiti.
Conférence “ Décider en période d’incertitude” : le 26 septembre, de 8 heures à midi. Suivie d’un déjeuner. Tarif : 60 000 Fcfp.
Formation “Réussir le changement dans son organisation” : le 30 septembre de 8 heures à 16h30 avec déjeuner. Tarif : 90 000 Fcfp.
Semaine pour décider en période d’incertitude et pour réussir le changement dans son organisation, les 26 et 30 septembre à l’Intercontinental Tahiti.
Conférence “ Décider en période d’incertitude” : le 26 septembre, de 8 heures à midi. Suivie d’un déjeuner. Tarif : 60 000 Fcfp.
Formation “Réussir le changement dans son organisation” : le 30 septembre de 8 heures à 16h30 avec déjeuner. Tarif : 90 000 Fcfp.