Paris, France | AFP | lundi 13/01/2025 - Le procès en appel de neuf membres du groupuscule d'ultradroite des Barjols, soupçonnés d'avoir préparé une série d'actions violentes, dont un projet d'attaque contre le président Emmanuel Macron, s'est ouvert lundi devant la cour d'appel de Paris.
Onze personnes devaient être jugées en appel mais avant même l'ouverture des débats, le ministère public s'est désisté de son appel concernant deux prévenus, Geoffrey H. et Jonathan D., qui sont ainsi définitivement relaxés.
Les deux hommes, présents à l'audience, ont aussitôt quitté la salle.
Après ces deux relaxes, neuf autres personnes, dont une femme, comparaissent libres devant la cour d'appel. Deux prévenus, excusés, étaient absents à l'ouverture de l'audience.
Lors du procès en première instance début 2023, trois membres du groupuscule d'ultradroite, créé sur Facebook en 2017, avaient été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste et condamnés à des peines de prison.
Jean-Pierre Bouyer, ancien numéro 2 des Barjols, s'était vu infliger quatre ans de prison dont un avec sursis ; Mickaël Iber, quatre ans d'emprisonnement dont deux avec sursis ; David Gasparrini, trois ans dont deux avec sursis. Ces trois hommes n'étaient pas allés en prison, ayant déjà purgé leur peine en détention provisoire.
Un quatrième prévenu avait été condamné à six mois de prison avec sursis pour détention et ventes illégales d'armes. Neuf autres avaient été relaxés.
MM. Bouyer, Iber et Gasparrini avaient interjeté appel. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) avait fait appel pour huit des relaxés de première instance.
L'affaire avait débuté à l'automne 2018 quand les services de renseignement ont eu vent d'un projet d'attentat contre le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, à l'occasion d'un déplacement en Moselle pour les commémorations du centenaire de l'armistice du 11-Novembre.
L'enquête a relevé qu'en 2017 et 2018, sur internet, au téléphone ou lors de réunions aux accents paramilitaires, des membres des Barjols auraient envisagé d'assassiner le chef de l'Etat, "brûler des mosquées" ou "assassiner des fidèles dans des mosquées", assassiner "des migrants", "enlever des députés", "fabriquer des explosifs" ou encore préparer "un putsch militaire avec prise de l'Elysée et renversement du gouvernement par la violence".
Aucun de ces projets n'avait pu être mis à exécution.
- "Plus de 5.000 abonnés" -
Le 6 novembre 2018, les enquêteurs avaient interpellé Jean-Pierre Bouyer, 68 ans, et trois autres personnes. Des armes et munitions avaient été saisies au domicile du sexagénaire, ancien garagiste reconverti dans l'exploitation forestière au Gabon.
Plusieurs autres arrestations avaient suivi au sein des Barjols.
En mars 2020, Denis Collinet, 65 ans, le fondateur du collectif, adepte de la théorie conspirationniste du "grand remplacement", avait été à son tour interpellé et mis en examen.
Lors du procès en première instance, ce retraité avait été un des rares prévenus à assumer des idées d’extrême droite, convaincu de la "décadence" de la France. Il avait toutefois réfuté toute intention violente, concédant avoir seulement souhaité un "putsch pacifique" et tentant de justifier sa recherche d’explosifs par sa volonté de se "protéger".
Relaxé en première instance, il est de nouveau jugé en appel.
Après quatre ans d'enquête, l'ampleur du dossier avait été revue à la baisse: la qualification criminelle, retenue initialement, avait été abandonnée au profit du délit d'association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme, passible de dix ans d'emprisonnement.
Lors du premier procès, la défense avait dénoncé un "fiasco judiciaire" ou un "voyage en absurdie" qui aurait dangereusement étendu la notion de terrorisme en l'appliquant à "13 hommes en colère", dont le seul dénominateur commun aurait été "la misère sociale" et l'adhésion aux "gilets jaunes", en pleine éclosion au moment où cette affaire avait éclaté.
Le groupuscule des Barjols - un nom donné en référence aux légionnaires français déployés au Mali – a compté plus de 5.000 abonnés sur Facebook mais seule une poignée d'entre eux ont participé à des réunions autour de M. Collinet ou M. Bouyer.
Le procès en appel est prévu jusqu'au 29 janvier.
Onze personnes devaient être jugées en appel mais avant même l'ouverture des débats, le ministère public s'est désisté de son appel concernant deux prévenus, Geoffrey H. et Jonathan D., qui sont ainsi définitivement relaxés.
Les deux hommes, présents à l'audience, ont aussitôt quitté la salle.
Après ces deux relaxes, neuf autres personnes, dont une femme, comparaissent libres devant la cour d'appel. Deux prévenus, excusés, étaient absents à l'ouverture de l'audience.
Lors du procès en première instance début 2023, trois membres du groupuscule d'ultradroite, créé sur Facebook en 2017, avaient été reconnus coupables d'association de malfaiteurs terroriste et condamnés à des peines de prison.
Jean-Pierre Bouyer, ancien numéro 2 des Barjols, s'était vu infliger quatre ans de prison dont un avec sursis ; Mickaël Iber, quatre ans d'emprisonnement dont deux avec sursis ; David Gasparrini, trois ans dont deux avec sursis. Ces trois hommes n'étaient pas allés en prison, ayant déjà purgé leur peine en détention provisoire.
Un quatrième prévenu avait été condamné à six mois de prison avec sursis pour détention et ventes illégales d'armes. Neuf autres avaient été relaxés.
MM. Bouyer, Iber et Gasparrini avaient interjeté appel. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) avait fait appel pour huit des relaxés de première instance.
L'affaire avait débuté à l'automne 2018 quand les services de renseignement ont eu vent d'un projet d'attentat contre le chef de l'Etat, Emmanuel Macron, à l'occasion d'un déplacement en Moselle pour les commémorations du centenaire de l'armistice du 11-Novembre.
L'enquête a relevé qu'en 2017 et 2018, sur internet, au téléphone ou lors de réunions aux accents paramilitaires, des membres des Barjols auraient envisagé d'assassiner le chef de l'Etat, "brûler des mosquées" ou "assassiner des fidèles dans des mosquées", assassiner "des migrants", "enlever des députés", "fabriquer des explosifs" ou encore préparer "un putsch militaire avec prise de l'Elysée et renversement du gouvernement par la violence".
Aucun de ces projets n'avait pu être mis à exécution.
- "Plus de 5.000 abonnés" -
Le 6 novembre 2018, les enquêteurs avaient interpellé Jean-Pierre Bouyer, 68 ans, et trois autres personnes. Des armes et munitions avaient été saisies au domicile du sexagénaire, ancien garagiste reconverti dans l'exploitation forestière au Gabon.
Plusieurs autres arrestations avaient suivi au sein des Barjols.
En mars 2020, Denis Collinet, 65 ans, le fondateur du collectif, adepte de la théorie conspirationniste du "grand remplacement", avait été à son tour interpellé et mis en examen.
Lors du procès en première instance, ce retraité avait été un des rares prévenus à assumer des idées d’extrême droite, convaincu de la "décadence" de la France. Il avait toutefois réfuté toute intention violente, concédant avoir seulement souhaité un "putsch pacifique" et tentant de justifier sa recherche d’explosifs par sa volonté de se "protéger".
Relaxé en première instance, il est de nouveau jugé en appel.
Après quatre ans d'enquête, l'ampleur du dossier avait été revue à la baisse: la qualification criminelle, retenue initialement, avait été abandonnée au profit du délit d'association de malfaiteurs en vue de la préparation d'actes de terrorisme, passible de dix ans d'emprisonnement.
Lors du premier procès, la défense avait dénoncé un "fiasco judiciaire" ou un "voyage en absurdie" qui aurait dangereusement étendu la notion de terrorisme en l'appliquant à "13 hommes en colère", dont le seul dénominateur commun aurait été "la misère sociale" et l'adhésion aux "gilets jaunes", en pleine éclosion au moment où cette affaire avait éclaté.
Le groupuscule des Barjols - un nom donné en référence aux légionnaires français déployés au Mali – a compté plus de 5.000 abonnés sur Facebook mais seule une poignée d'entre eux ont participé à des réunions autour de M. Collinet ou M. Bouyer.
Le procès en appel est prévu jusqu'au 29 janvier.