PAPEETE, le 19 janvier 2015. Parce qu'elle était en colère en raison de "la nonchalance" de son concubin, une jeune femme de 28 ans s'en est pris à son tane avec deux couteaux et l'a blessé d'un coup de couteau dans le dos. Si les violences conjugales sont courantes en Polynésie française, elles sont la plupart du temps exercées par le conjoint sur leur vahine. Cette fois le scénario a été tourné à l'envers, mais les moyens employés sont similaires !
Placée en détention provisoire depuis vendredi soir à Nuutania, la jeune femme qui habite Mahina n'a qu'une envie, c'est de sortir de la maison d'arrêt ! "Je reconnais les faits : quand je vois les photos de la blessure, j'ai honte, mais ça fait mal au cœur de rester en prison" explique la jeune prévenue à la barre du tribunal correctionnel de Papeete où elle était jugée ce lundi après-midi dans le cadre d'une procédure en comparution immédiate. Elle admet avoir réfléchi depuis qu'elle est derrière les barreaux "j'ai demandé pardon, vraiment sincèrement". Mais à ses côtés, à la barre, sa victime, son concubin n'est pas prêt de retirer sa plainte. S'il ne veut pas être partie civile dans le dossier et réclamer des dommages et intérêts, il n'absout pas, loin s'en faut, les violences de sa concubine. Il faut dire que la blessure par arme blanche au dos était sérieuse puisqu'il a obtenu la reconnaissance de cinq jours d'interruption totale de travail.
Il n'est pas certain que ce couple se remette facilement de ses blessures au propre comme au figuré. Car ce n'est pas la première fois que cette jeune femme utilise la violence et les armes blanches à l'encontre de son tane. Plusieurs mains courantes, qui n'avaient jamais donné lieu à condamnation jusque-là, font état de ses colères noires où elle est capable de se saisir de tout ce qui tranche (ciseaux, lames de rasoir) pour faire valoir avec force ses arguments. "On se demande vraiment si vous n'avez pas un problème psychologique car vous ne maîtrisez pas vos colères" observe le président du tribunal.
D'autant que la "colère" de vendredi soir est partie d'un motif futile. "Vous reprochez à votre conjoint de ne pas faire le ménage ! Mais en même temps, il n'habite pas vraiment avec vous. Vous ne le voyez que quelques week-ends par mois, ce devrait être idyllique" remarque encore le président du tribunal. Pourtant la rage l'a prise au point qu'elle a empoigné deux couteaux de cuisine et qu'elle a menacé son tane. Lui, se protège comme il peut : derrière un tabouret, une table à repasser avant de se retrouver avec une courte lame plantée dans le dos. Le tout sous les yeux de leur fils commun, âgé de cinq ans seulement, qui est allé chercher secours auprès du voisin.
La jeune femme reconnue coupable et condamnée à dix mois de prison avec sursis, mise à l'épreuve pendant deux ans avec obligation de soins psychologiques, échappe finalement à la prison ferme. "Malgré la gravité des faits on a tenu compte du fait que vous n'avez jamais été condamnée. On vous fait confiance pour vous faire soigner pendant les deux ans de mise à l'épreuve, mais tout manquement à ces obligations ou toute autre violence entraînera l'exécution des dix mois de prison" avertit encore le président du tribunal. "Là, je sors alors, je suis libre ? " demande-t-elle encore. "Oui, mais sous surveillance" prévient le juge.
Placée en détention provisoire depuis vendredi soir à Nuutania, la jeune femme qui habite Mahina n'a qu'une envie, c'est de sortir de la maison d'arrêt ! "Je reconnais les faits : quand je vois les photos de la blessure, j'ai honte, mais ça fait mal au cœur de rester en prison" explique la jeune prévenue à la barre du tribunal correctionnel de Papeete où elle était jugée ce lundi après-midi dans le cadre d'une procédure en comparution immédiate. Elle admet avoir réfléchi depuis qu'elle est derrière les barreaux "j'ai demandé pardon, vraiment sincèrement". Mais à ses côtés, à la barre, sa victime, son concubin n'est pas prêt de retirer sa plainte. S'il ne veut pas être partie civile dans le dossier et réclamer des dommages et intérêts, il n'absout pas, loin s'en faut, les violences de sa concubine. Il faut dire que la blessure par arme blanche au dos était sérieuse puisqu'il a obtenu la reconnaissance de cinq jours d'interruption totale de travail.
Il n'est pas certain que ce couple se remette facilement de ses blessures au propre comme au figuré. Car ce n'est pas la première fois que cette jeune femme utilise la violence et les armes blanches à l'encontre de son tane. Plusieurs mains courantes, qui n'avaient jamais donné lieu à condamnation jusque-là, font état de ses colères noires où elle est capable de se saisir de tout ce qui tranche (ciseaux, lames de rasoir) pour faire valoir avec force ses arguments. "On se demande vraiment si vous n'avez pas un problème psychologique car vous ne maîtrisez pas vos colères" observe le président du tribunal.
D'autant que la "colère" de vendredi soir est partie d'un motif futile. "Vous reprochez à votre conjoint de ne pas faire le ménage ! Mais en même temps, il n'habite pas vraiment avec vous. Vous ne le voyez que quelques week-ends par mois, ce devrait être idyllique" remarque encore le président du tribunal. Pourtant la rage l'a prise au point qu'elle a empoigné deux couteaux de cuisine et qu'elle a menacé son tane. Lui, se protège comme il peut : derrière un tabouret, une table à repasser avant de se retrouver avec une courte lame plantée dans le dos. Le tout sous les yeux de leur fils commun, âgé de cinq ans seulement, qui est allé chercher secours auprès du voisin.
La jeune femme reconnue coupable et condamnée à dix mois de prison avec sursis, mise à l'épreuve pendant deux ans avec obligation de soins psychologiques, échappe finalement à la prison ferme. "Malgré la gravité des faits on a tenu compte du fait que vous n'avez jamais été condamnée. On vous fait confiance pour vous faire soigner pendant les deux ans de mise à l'épreuve, mais tout manquement à ces obligations ou toute autre violence entraînera l'exécution des dix mois de prison" avertit encore le président du tribunal. "Là, je sors alors, je suis libre ? " demande-t-elle encore. "Oui, mais sous surveillance" prévient le juge.