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Il appelle la gendarmerie pour dire qu'il a tué sa femme...


Image d'illustration
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Doit-on le rappeler, la gendarmerie et la police ne sont pas des milices privées...

Ce samedi 1er décembre 2012 à 23h15, un habitant de Papara compose le numéro téléphonique d'urgence « 17 ». Il informe l'opérateur du centre opérationnel de la Gendarmerie qu'il vient de tuer sa femme. Il dit qu'il faut vite venir chez lui. L'urgence semble être caractérisée!

Le Centre opérationnel et de renseignement de la gendarmerie actionne immédiatement une patrouille de trois gendarmes qui se rend en urgence au domicile du particulier.
Les gendarmes à leur arrivée, sont avisés tout de go par l'intéressé qu'il a inventé les faits.
Il n'a pas tué sa femme, mais il s'est "simplement" disputé avec elle. A l'issue de cette dispute l'épouse a quitté le domicile conjugale.
A la question des gendarmes de savoir pourquoi il avait dit qu'il venait de tuer sa femme, l'homme répond que c'était pour faire venir les gendarmes sur place pour l'aider à la chercher. Il estimait qu'autrement les gendarmes ne se seraient jamais déplacés.

Une procédure judiciaire a été initiée le lendemain à son encontre pour "dénonciation mensongère à une autorité judiciaire ou administrative de nature à entrainer des recherches inutiles". Notre homme aura à s'expliquer en justice le 15 février 2013 et apprendra donc à ses dépens que l'on ne fait pas déplacer impunément les forces de l'ordre pour des faits matériellement inexacts ou mensongers.

Il encourt une peine de 6 mois de prison et une amende pouvant atteindre 894 988 Fcfp (7500 €).

Conclusion :

La gendarmerie rappelle, s'il en est besoin, que les numéros 17 (gendarmerie/police), 18 (pompiers) et 15 (Samu) sont des lignes réservées aux urgences et que de facto lorsque les services de secours sont engagés sur faits imaginaires ils deviennent momentanément indisponibles pour de véritables urgences

Rédigé par () le Mardi 4 Décembre 2012 à 17:05 | Lu 2828 fois