PAPARA, le 14 juin 2015. La journée d’action organisée par l’association Ia Ora Taharu’u a connu un vif succès au niveau des sportifs, des sponsors de l’événement ainsi que du public. Les stars du sport local étaient présentes : Michel Bourez, Manoa Drollet, Hira Teriinatoofa, Georges Cronsteadt et bien d’autres. Pour ceux qui ne le savaient pas encore, le site de Taharu’u a prouvé qu’il pouvait être un endroit idéal pour ce genre de manifestation pluridisciplinaire et conviviale où chacun peut trouver son bonheur.
Teva Zaveroni, le fondateur du Rautirare Surf Club, le club qui a lancé Michel Bourez, est au Portugal pour la coupe du monde de beachsoccer mais le résultat de son action était bien là. Le tournoi de beachsoccer a rempli toutes ses promesses et c’est finalement les Green Warriors qui se sont imposés devant les Aito Djeun’s, les Split et les Tortues Ninja. Il y a eu au total pas moins de 12 équipes de 5, soit une soixantaine de participants. Un joueur s’est blessé au coude mais il a rapidement été évacué par les secours.
En ce qui concerne l’’Expression Session’ de surf qui s’est faite par grand beau temps dans un spot de Taharu’u ‘on fire’ grâce à une belle houle de 1M50 à 2M, une trentaine de surfeurs ont joué le jeu dans un bel esprit de camaraderie, pour ‘la bonne cause’. C’est finalement le jeune surfeur de Taharu’u Ariihoe Tefaafana qui s’impose devant un autre champion de surf lui aussi formé à Taharu’u, Mihimana Braye. Tereva David complète le trio gagnant.
Teva Zaveroni, le fondateur du Rautirare Surf Club, le club qui a lancé Michel Bourez, est au Portugal pour la coupe du monde de beachsoccer mais le résultat de son action était bien là. Le tournoi de beachsoccer a rempli toutes ses promesses et c’est finalement les Green Warriors qui se sont imposés devant les Aito Djeun’s, les Split et les Tortues Ninja. Il y a eu au total pas moins de 12 équipes de 5, soit une soixantaine de participants. Un joueur s’est blessé au coude mais il a rapidement été évacué par les secours.
En ce qui concerne l’’Expression Session’ de surf qui s’est faite par grand beau temps dans un spot de Taharu’u ‘on fire’ grâce à une belle houle de 1M50 à 2M, une trentaine de surfeurs ont joué le jeu dans un bel esprit de camaraderie, pour ‘la bonne cause’. C’est finalement le jeune surfeur de Taharu’u Ariihoe Tefaafana qui s’impose devant un autre champion de surf lui aussi formé à Taharu’u, Mihimana Braye. Tereva David complète le trio gagnant.
On peut dire que le clou du spectacle a été le ‘life saving contest’ qui a réuni lui aussi une trentaine de participants. Les participants ont dû s’élancer à la nage dans un océan en furie pour rejoindre une bouée placée à une centaine de mètres du bord, avant de revenir au bord pour refaire une 2e fois le parcours en stand up paddle.
C’est finalement le champion du monde ISA Poenaiki Raioha qui s’impose dans un finish à couper le souffle contre Tamarua Cowan, le champion du Waterman Tour 2014. Georges Cronsteadt arrive juste après en 3e position alors que c’est sa femme Heilani qui s’impose chez les femmes.
De l’autre côté de la rivière de nombreux stands sur la sensibilisation à l’environnement étaient en place et la journée s’est terminée en apothéose avec les différents artistes qui se sont produits au bord de la plage : Pepena, Branscombe, Guy Laurens et Jam Nesian.
La seule ombre à ce tableau idyllique ? La rivière était vraiment sale et le spectacle de nombreux enfants jouant dans une eau boueuse a donné tout son sens à cette journée de manifestation.
Bien qu’ils aient été reçus par les autorités récemment, l’inquiétude des membres de l’association et des surfeurs persiste et va bien au delà du problème de la turpitude de l’eau. Dans les années 60-70 la ligne de plage avait fortement reculé en raison d’extractions massives. L’exemple du ‘désastre écologique’ qui a eu lieu à la Punaruu est souvent pris en exemple et les membres de l’association, les surfeurs pensent qu’’en se mobilisant ainsi un tel désastre peut être évité au PK 38’. SB
C’est finalement le champion du monde ISA Poenaiki Raioha qui s’impose dans un finish à couper le souffle contre Tamarua Cowan, le champion du Waterman Tour 2014. Georges Cronsteadt arrive juste après en 3e position alors que c’est sa femme Heilani qui s’impose chez les femmes.
De l’autre côté de la rivière de nombreux stands sur la sensibilisation à l’environnement étaient en place et la journée s’est terminée en apothéose avec les différents artistes qui se sont produits au bord de la plage : Pepena, Branscombe, Guy Laurens et Jam Nesian.
La seule ombre à ce tableau idyllique ? La rivière était vraiment sale et le spectacle de nombreux enfants jouant dans une eau boueuse a donné tout son sens à cette journée de manifestation.
Bien qu’ils aient été reçus par les autorités récemment, l’inquiétude des membres de l’association et des surfeurs persiste et va bien au delà du problème de la turpitude de l’eau. Dans les années 60-70 la ligne de plage avait fortement reculé en raison d’extractions massives. L’exemple du ‘désastre écologique’ qui a eu lieu à la Punaruu est souvent pris en exemple et les membres de l’association, les surfeurs pensent qu’’en se mobilisant ainsi un tel désastre peut être évité au PK 38’. SB
Michel Bourez au micro de Tahiti Infos :
« On est vraiment satisfaits, je vois que le public nous soutient. J’ai rarement vu autant de monde à Taharu’u. Comme on peut le voir, la rivière est dégueulasse, toute marron et les enfants s’y baignent dedans. Personnellement, je n’emmènerai pas mon fils pour s’y baigner. »
« D’un côté je suis content car tout le monde a pu se rendre compte du ‘pourquoi’ on se mobilise. On est pour le projet, mais il y a des choses pour lesquelles nous ne sommes pas d’accord, notamment le bassin dégraveur. Ils nous ont expliqué que cela va être un test ici à Tahiti et qu’il ne connaissent pas les répercutions. On a peur pour la plage, pour l’embouchure et pour le spot de surf. »
« On est contre les extractions abusives, on n’en veut plus, à force de pomper, de pomper cela bouffe de la plage. On accepte plus ça. Au niveau renforcement des berges on est pour, on les encourage même à le faire car c’est une bonne action. (…) L’embouchure dépend de la rivière, le spot dépend de la rivière, tout est lié. Si on touche à la rivière on touche à l’embouchure et à un écosystème fragile. »
« On a été reçus par les autorités, on en a été contents de les écouter parler mais pour moi le problème reste le même, on est toujours inquiets. Désolé de prendre mon cas personnel pour exemple mais mon fils qui ne pourra pas se baigner pendant 6 ans avec une rivière comme ça ? Ce n’est pas possible. »
« On est vraiment satisfaits, je vois que le public nous soutient. J’ai rarement vu autant de monde à Taharu’u. Comme on peut le voir, la rivière est dégueulasse, toute marron et les enfants s’y baignent dedans. Personnellement, je n’emmènerai pas mon fils pour s’y baigner. »
« D’un côté je suis content car tout le monde a pu se rendre compte du ‘pourquoi’ on se mobilise. On est pour le projet, mais il y a des choses pour lesquelles nous ne sommes pas d’accord, notamment le bassin dégraveur. Ils nous ont expliqué que cela va être un test ici à Tahiti et qu’il ne connaissent pas les répercutions. On a peur pour la plage, pour l’embouchure et pour le spot de surf. »
« On est contre les extractions abusives, on n’en veut plus, à force de pomper, de pomper cela bouffe de la plage. On accepte plus ça. Au niveau renforcement des berges on est pour, on les encourage même à le faire car c’est une bonne action. (…) L’embouchure dépend de la rivière, le spot dépend de la rivière, tout est lié. Si on touche à la rivière on touche à l’embouchure et à un écosystème fragile. »
« On a été reçus par les autorités, on en a été contents de les écouter parler mais pour moi le problème reste le même, on est toujours inquiets. Désolé de prendre mon cas personnel pour exemple mais mon fils qui ne pourra pas se baigner pendant 6 ans avec une rivière comme ça ? Ce n’est pas possible. »
Hira Teriinatoofa s’est également exprimé :
« On le sait tous, quand on touche à quelque chose, il y a toujours une répercussion plus loin. Si on touche en amont, cela bougera en aval. Tout le monde le sait. Avec ce qui se passe aujourd’hui on est sûrs de rien. On reste devant un grand point d’interrogation. Alors on voudrait sensibiliser la population et leur dire qu’il faut se mobiliser. On est toujours inquiets car on ne sait pas comment tout cela va se finir. Vont-ils arrêter ? Vont-ils faire quelque chose ? Quels sont les vrais intérêts de ces barrages au fond ? Es-ce que c’est pour récupérer de gros cailloux ou y a-t-il autre chose derrière ? »
« Moi je donne des cours de surf ici pendant les périodes scolaires, je fais de la natation avec mes jeunes, je ne peux plus le faire car le rivière est sale. On est déjà impactés. Je suis obligé de faire autre chose, je ne peux pas les emmener là. Il y a déjà des conséquences, on a annulé deux entraînements parce que c’était sale. On sait tous que quand on fait de la natation ou du surf on avale un peu d’eau. Avaler de l’eau marron, c’est pas top. »
« On le sait tous, quand on touche à quelque chose, il y a toujours une répercussion plus loin. Si on touche en amont, cela bougera en aval. Tout le monde le sait. Avec ce qui se passe aujourd’hui on est sûrs de rien. On reste devant un grand point d’interrogation. Alors on voudrait sensibiliser la population et leur dire qu’il faut se mobiliser. On est toujours inquiets car on ne sait pas comment tout cela va se finir. Vont-ils arrêter ? Vont-ils faire quelque chose ? Quels sont les vrais intérêts de ces barrages au fond ? Es-ce que c’est pour récupérer de gros cailloux ou y a-t-il autre chose derrière ? »
« Moi je donne des cours de surf ici pendant les périodes scolaires, je fais de la natation avec mes jeunes, je ne peux plus le faire car le rivière est sale. On est déjà impactés. Je suis obligé de faire autre chose, je ne peux pas les emmener là. Il y a déjà des conséquences, on a annulé deux entraînements parce que c’était sale. On sait tous que quand on fait de la natation ou du surf on avale un peu d’eau. Avaler de l’eau marron, c’est pas top. »
Georges Cronsteadt s’est lui aussi exprimé :
« Je vois que la plage est full, on a réussi notre pari, je félicite l’organisation de cette journée et tous les athlètes qui sont venus, c’est aussi grâce à eux que tout ce monde est là. Bien sûr, merci aux sponsors et aux partenaires. Aujourd’hui, c’était pour le sport mais aussi pour sensibiliser les gens. La rivière est marron, on voit bien qu’il y a beaucoup d’enfants. J’espère que nos voix vont se faire entendre. »
« L’inquiétude par rapport aux grands travaux au fond de la vallée est toujours là. Sans plage, il n’y aura plus personne. Il y a bien sûr les riverains mais cela touche également beaucoup de personnes, notamment à travers le tourisme, l’économie, les magasins aux alentours, les restaurants, c’est toute la vie de Papara qui peut basculer. »
« Je vois que la plage est full, on a réussi notre pari, je félicite l’organisation de cette journée et tous les athlètes qui sont venus, c’est aussi grâce à eux que tout ce monde est là. Bien sûr, merci aux sponsors et aux partenaires. Aujourd’hui, c’était pour le sport mais aussi pour sensibiliser les gens. La rivière est marron, on voit bien qu’il y a beaucoup d’enfants. J’espère que nos voix vont se faire entendre. »
« L’inquiétude par rapport aux grands travaux au fond de la vallée est toujours là. Sans plage, il n’y aura plus personne. Il y a bien sûr les riverains mais cela touche également beaucoup de personnes, notamment à travers le tourisme, l’économie, les magasins aux alentours, les restaurants, c’est toute la vie de Papara qui peut basculer. »
Manoa Drollet s’est également exprimé :
« On a été contents de rencontrer les experts de ce projet, on leur a fait part de nos inquiétudes par rapport aux bassins dégraveurs et aux quantités de matériel qui vont être extraits de la rivière pour finaliser l’aménagement des berges tel qu’ils l’ont conçu. Ils nous disent qu’il n’y aura pas d’impact, c’est dur à croire. Ils nous demandent de leur faire confiance. Si on reste logique, c’est dur de croire que la plage ne va pas être impactée. Ils nous demandent d’accepter les choses telles qu’ils les ont conçues. »
« On est qu’une partie de la population, on ne représente pas grand chose dans leurs priorités. C’est bien qu’il y ait eu une rencontre mais ils nous ont surtout expliqué le projet qu'on avait par ailleurs découvert de manière très tardive et parce qu'on l'avait réclamé. Aujourd’hui, on ne sait pas ce qui va se passer. »
« Ils veulent faire ce projet à 1,8 milliards, cette expérimentation de bassin dégraveur et voir ensuite comment les choses vont évoluer, c’est ce qu’ils nous ont dit. En tant que surfeurs, nos inquiétudes persistent. On ne veut pas être exposés à une mauvaise qualité d’eau pendant des années, on ne veut pas être exposés à des maladies et on voudrait plutôt se pencher sur quelles seraient les alternatives. Si on reste les bras croisés, ils iront à la voie la plus facile, la plus rentable, pas forcément la voie la plus respectueuse de l’environnement qui est pourtant l’intérêt de tous. » SB
« On a été contents de rencontrer les experts de ce projet, on leur a fait part de nos inquiétudes par rapport aux bassins dégraveurs et aux quantités de matériel qui vont être extraits de la rivière pour finaliser l’aménagement des berges tel qu’ils l’ont conçu. Ils nous disent qu’il n’y aura pas d’impact, c’est dur à croire. Ils nous demandent de leur faire confiance. Si on reste logique, c’est dur de croire que la plage ne va pas être impactée. Ils nous demandent d’accepter les choses telles qu’ils les ont conçues. »
« On est qu’une partie de la population, on ne représente pas grand chose dans leurs priorités. C’est bien qu’il y ait eu une rencontre mais ils nous ont surtout expliqué le projet qu'on avait par ailleurs découvert de manière très tardive et parce qu'on l'avait réclamé. Aujourd’hui, on ne sait pas ce qui va se passer. »
« Ils veulent faire ce projet à 1,8 milliards, cette expérimentation de bassin dégraveur et voir ensuite comment les choses vont évoluer, c’est ce qu’ils nous ont dit. En tant que surfeurs, nos inquiétudes persistent. On ne veut pas être exposés à une mauvaise qualité d’eau pendant des années, on ne veut pas être exposés à des maladies et on voudrait plutôt se pencher sur quelles seraient les alternatives. Si on reste les bras croisés, ils iront à la voie la plus facile, la plus rentable, pas forcément la voie la plus respectueuse de l’environnement qui est pourtant l’intérêt de tous. » SB