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IA MANA TE NUNAA présente sa feuille de route et prépare son 18ème congrès.


IA MANA TE NUNAA présente sa feuille de route et prépare son 18ème congrès.
Teremuura RURUA, la secrétaire générale du parti politique IA MANA TE NUNAA, recevait les journalistes pour une conférence de presse ce mercredi 17 novembre 2010 au siège du parti à Paofai afin de présenter le 18ème congrès du IA MANA TE NUNAA qui se tiendra le samedi 20 novembre à TOAHOTU.
Le 20 novembre revêt une valeur culturelle, cette date correspondant en Polynésie au Matarii-i nia, jour d'ouverture de la période d'abondance.

Plus de 250 militants sont attendus dans la cours de l'école de Toàhotu samedi prochain pour participer activement à ce congrès qui défendra les valeurs de l'indépendance du Pays autour de 4 résolutions qui feront l'objet de débat et de concertation.

Le premier point qui sera abordé concernera les aspects fonctionnels du parti avec un bilan comptable tout d'abord (2008-2010) qui sera exposé par la trésorière, puis un bilan moral présenté par la secrétaire Générale.

Viendra ensuite le volet politique. Jacquie Drollet présentera les 4 motions sur lesquelles les militants ont été appelés à se prononcer et qu'ils ont adoptées, et qui consisteront la feuille de route du parti pour les deux années à venir.

Résolutions du 17ème congrès de IA MANA TE NUNAA
Renouvellement du comité exécutif et du poste de secrétaire général du parti
Débat sur le projet de budget 2011

La journée se clôturera sur un aspect culturel, avec un hommage à Henri Hiro, fondateur du parti et la célébration des Matarii-i-nià.

Pour IA MANA TE NUNAA, les secteurs primaire et secondaire sont les piliers de l'indépendance.

Plus de deux mois de déplacement dans les villages et dans les vallées ont été nécessaires pour présenter de manière didactique et pédagogique la façon dont le IA MANA TE NUNAA conçoit la construction de l'indépendance du pays. Une présentation illustrée et projetée, en tahitien pour expliquer à la population les rouages de la balance économique du pays.
Jacquie Drollet a rappelé les valeurs du parti: IA MANA TE NUNAA est un parti de gauche qui souhaite orienter le pays vers l'indépendance dans un contexte de justice sociale et fiscale. Il a ensuite précisé que l'indépendance devait se construire sur des bases culturelles mais aussi et surtout de développement économique.
La population doit réapprendre à consommer mieux, importer moins et produire plus afin de rétablir une balance d'échange équilibrée. Partant des chiffres de l"IEOM, le parti s'est appliqué a expliquer sur le terrain et en tahitien les chiffres de l'économie locale.

Ces explications ont permis de mieux appréhender les dispositifs des 4 résolutions autour desquelles s'articuleront les actions menées par le parti :

"La population devra préférer le taro au sao".

Motion N° 1: consommer mieux pour importer moins.:
Le plan de construction de l'indépendance nécessite d'agir sur les habitudes des Polynésiens, parfois bien ancrées et qu'il faudra changer selon Jacquie Drollet. En matière de transport, par exemple, les habitudes de consommations devront changer, si le pays aspire à l'indépendance; Il faudra favoriser les transports en commun afin de diminuer les importations de véhicules qui pèsent énormément dans le déficit de balance économique.
Les dépenses en hydrocarbures sont elles aussi beaucoup trop volumineuses; Il sera donc nécessaire de favoriser le développement des énergies renouvelables.
Les habitudes alimentaires devront elles aussi changer, la population devra préférer le "taro au sao", a expliqué Jacquie Drollet .

Mieux produire pour nourrir le peuple et exporter

Dans ce contexte , des phases de formation devront être entreprises afin d'apprendre aux producteurs à construire leurs comptes d'exploitation, les pratiques tarifaires devront être réglementées, tout cela doit faire partie d'une réflexion globale. Les producteurs devront être aidés dans leur exploitation, dans une notion de térritorialisation. En effet, chaque secteur devra exploiter les ressources qui lui sont favorables, cette réflexion étant valable pour le secteur du tourisme, par extension.

3 : Multilatéralisme plutôt que bilatéralisme colonial

Sur ce point Monsieur Drollet a clairement exprimé son point de vue qui estime "qu'une grande partie des fonds versés par la France et l'Europe circulent, selon lui en flux fermés, les 175 milliards annoncés par Monsieur Corlat, estime-t'il étant utilisés pour les salaires des fonctionnaires qui consomment quant à eux des produits essentiellement importés par la France".

Selon Monsieur Drollet, toujours, le statut actuel contraint la Pays a exonérer la France et l'Europe de droits de douane, ce qui représenterait un manque à gagner pour le Pays. ( En 2006, Monsieur Drollet avait estimé ce manque à gagner à 10 Milliards FCP)

Aujourd'hui, 80% des échanges se font avec la France, et 20% avec les Etats Unis et l'Asie. La motion du parti consisterait donc à élargir la palette des pays avec lesquels le pays aurait des échanges commerciaux et a appliquer à chacun de ces pays le même traitement en matière fiscale.

Protéger la bourgeoisie nationale

C'est un point qui peut paraître surprenant émanant d'un parti de gauche, mais la 4ème motion préconisée par IA MANA TE NUNAA consiste à favoriser la bourgeoisie locale. Jacquie Drollet estime qu'il faut favoriser les investisseurs polynésiens par des mesures incitatives et contrôler les investissements étrangers;

Il a rappelé sur ce point sa fameuse loi de Pays concernant la téléphonie mobile.

Jacquie Drollet a également déclaré que

Adolphe Colrat a déposé un recours devant le Haut Conseil le 26 octobre dernier concernant cette loi de Pays.

En pièce jointe le dossier complet en français et en tahitien ainsi que le programme

Rédigé par N M le Mercredi 17 Novembre 2010 à 17:01 | Lu 591 fois