PAPEETE, le 1er juillet 2014 - La pirogue Hōkūle‘a vogue en ce moment dans nos eaux avant de partir le 14 juillet pour un tour du monde de 3 ans. Comment l’équipage compte-t-il accomplir cet exploit sur ce navire sans moteur et sans instrument ? Visite guidée dans une pirogue traditionnelle.
En hawaïen, « Hōkū » signifie « étoile » et « le‘a » signifie « heureux ». Hōkūle‘a, l’étoile du bonheur, est le nom d’Arcturus, l’astre placé au zénith de l’archipel – et donc un de ses symboles. C’était le nom de la première pirogue traditionnelle à avoir rallié Hawaï à Tahiti en 1976. Pour cet exploit, elle est désormais préservée dans un musée. Le flambeau est passé à cette nouvelle version, fabriquée selon l’architecture traditionnelle mais en matériaux modernes.
En hawaïen, « Hōkū » signifie « étoile » et « le‘a » signifie « heureux ». Hōkūle‘a, l’étoile du bonheur, est le nom d’Arcturus, l’astre placé au zénith de l’archipel – et donc un de ses symboles. C’était le nom de la première pirogue traditionnelle à avoir rallié Hawaï à Tahiti en 1976. Pour cet exploit, elle est désormais préservée dans un musée. Le flambeau est passé à cette nouvelle version, fabriquée selon l’architecture traditionnelle mais en matériaux modernes.
Les voiles
Sans moteur, la pirogue compte sur le vent pour avancer. Avec ses deux voiles, elle est capable d’exploiter des souffles faibles, et surtout de remonter au vent. Avant 1976, cette capacité à remonter le vent et le voyage sans instruments étaient mis en doute, mais en montrant que cette construction traditionnelle était capable des mêmes performances que les navires occidentaux, Hōkūle‘a prouve définitivement que les navigateurs polynésiens étaient parmi les meilleurs au monde et que la colonisation de nos îles n'a rien valu au hasard..
Sans moteur, la pirogue compte sur le vent pour avancer. Avec ses deux voiles, elle est capable d’exploiter des souffles faibles, et surtout de remonter au vent. Avant 1976, cette capacité à remonter le vent et le voyage sans instruments étaient mis en doute, mais en montrant que cette construction traditionnelle était capable des mêmes performances que les navires occidentaux, Hōkūle‘a prouve définitivement que les navigateurs polynésiens étaient parmi les meilleurs au monde et que la colonisation de nos îles n'a rien valu au hasard..
Les hamacs sur le pont
Les navigateurs doivent rester constamment sur le qui-vive. Tant que le bateau est en mer, ils se reposent quand ils peuvent par petites siestes sur ces filets pour l'instant habités par une nuée d'enfants.
Les navigateurs doivent rester constamment sur le qui-vive. Tant que le bateau est en mer, ils se reposent quand ils peuvent par petites siestes sur ces filets pour l'instant habités par une nuée d'enfants.
Les gouvernails
Pour se diriger, la « wa’a » possède trois énormes gouvernails pour maintenir une direction avec précision. Pour connaitre sa position, les navigateurs utilisent les astres – Soleil, Lune, planètes et étoiles – et leurs positions les unes par rapport aux autres à l’horizon. Comme les explorateurs européens et leurs sextants, ces données leur donnent leur latitude (distance à l’équateur). Le temps écoulé par rapport à la vitesse estimée permet d’approximer la longitude (est-ouest), mais du coup, pour rester précis, le navigateur ne peut pratiquement pas dormir. Pour maintenir le cap dans la journée, l’équipage utilise la direction des vents dominants et des vagues, qui reste constante.
Pour se diriger, la « wa’a » possède trois énormes gouvernails pour maintenir une direction avec précision. Pour connaitre sa position, les navigateurs utilisent les astres – Soleil, Lune, planètes et étoiles – et leurs positions les unes par rapport aux autres à l’horizon. Comme les explorateurs européens et leurs sextants, ces données leur donnent leur latitude (distance à l’équateur). Le temps écoulé par rapport à la vitesse estimée permet d’approximer la longitude (est-ouest), mais du coup, pour rester précis, le navigateur ne peut pratiquement pas dormir. Pour maintenir le cap dans la journée, l’équipage utilise la direction des vents dominants et des vagues, qui reste constante.
La cuisine
Un petit coin cuisine. L’équipage stocke des aliments secs et essaye de pécher avec de longues lignes un poisson par jour pendant le trajet pour avoir des protéines fraiches. Aku, ahi, ono, espadons voilier ou mahi mahi sont les plats de choix.
Un petit coin cuisine. L’équipage stocke des aliments secs et essaye de pécher avec de longues lignes un poisson par jour pendant le trajet pour avoir des protéines fraiches. Aku, ahi, ono, espadons voilier ou mahi mahi sont les plats de choix.
Les panneaux solaires
Pour raconter son voyage, Hōkūle‘a dispose d’une plateforme média pour mettre en ligne des vidéos sur hokulea.com, et d’une connexion satellite. Il y a aussi une radio, et des lumières de navigation obligatoires la nuit qui ont besoin d’électricité. Pour alimenter tout cela, des panneaux solaires sont placés à l’arrière.
Pour raconter son voyage, Hōkūle‘a dispose d’une plateforme média pour mettre en ligne des vidéos sur hokulea.com, et d’une connexion satellite. Il y a aussi une radio, et des lumières de navigation obligatoires la nuit qui ont besoin d’électricité. Pour alimenter tout cela, des panneaux solaires sont placés à l’arrière.
Couchettes et stockage
Les coques sont creuses et hébergent 5 couchettes de chaque côté, permettant de loger les 13 membres d’équipage. Sous les couchettes, des coffres stockent la nourriture, le matériel et les essentiels de sécurité.
L'équipage se relaie pour des tours de garde, à part le navigateur et ses deux élèves qui peuvent faire la sieste sur le pont mais restent toujours alerte. Pour ce voyage éducatif, Nainoa Thomson, un maître navigateur reconnu, s'est accompagné de 7 élèves pour diffuser son savoir ancestral.
Les coques sont creuses et hébergent 5 couchettes de chaque côté, permettant de loger les 13 membres d’équipage. Sous les couchettes, des coffres stockent la nourriture, le matériel et les essentiels de sécurité.
L'équipage se relaie pour des tours de garde, à part le navigateur et ses deux élèves qui peuvent faire la sieste sur le pont mais restent toujours alerte. Pour ce voyage éducatif, Nainoa Thomson, un maître navigateur reconnu, s'est accompagné de 7 élèves pour diffuser son savoir ancestral.