Tahiti, le 25 août 2023 - La commune de Paea organise pour la deuxième année consécutive une semaine de conférences, débats, expositions en lien avec la médecine traditionnelle et la culture. L’objectif étant de recenser les tradipraticiens de la commune et de créer du lien avec la médecine allopathique dans un souci de construction d’une médecine intégrative.
L’événement prévu à Paea du 28 au 31 août et baptisé Hotu Roa est porté par la commune, en collaboration avec l’association Honea et le réseau Va’a Ora. Il consistera en une exposition-vente de produits agricoles, horticoles et artisanaux tout au long de la jounée. De 9 heures à midi, des conférences-débats sont prévues avec différents intervenants. Il y aura par exemple une prise de parole sur les plantes vivrières traditionnelles avec Jean-François Butaud, botaniste, sur le ‘ava mā’ohi avec Fanny Wan et Raimana Ho du laboratoire de chimie de l’université de la Polynésie française ou encore sur la reconnexion à l’alimentation traditionnelle dans un programme d’éducation thérapeutique de l’obésité avec Daniel Montconduit de l’hôpital de jour SSRP Ora Ora. Seront également abordés les thématiques du cannabis thérapeutique et les perspectives de prévention culturelle des addictions, le jeûne thérapeutique ou le concept de l’économie bleue. Dans l’après-midi, place sera faite aux ateliers thérapeutiques des tradipraticiens.
Un réseau d’acteurs
L’association Honea est présidée par le docteur Éric Parrat, pneumologue à l’hôpital du Taaone. Il promeut depuis des années la médecine intégrative, qui allie la médecine allopathique et la médecine traditionnelle pour une meilleure santé des patients. L’association est composée de différents acteurs, des médecins conventionnels et traditionnels, des scientifiques… Va’a Ora est un réseau qui n’a pas de statut juridique mais qui rassemble un très grand nombre d’intervenants. Il a été créé par Jenny Torea, tradipraticienne employée à l’hôpital du Taaone. Elle insiste “ce réseau n’appartient à personne”, il fonctionne pour le bien des patients.
La médecine intégrative est l’alliance de médecines allopathiques et complémentaires ou alternatives qui se construit dans une approche scientifique. Elle est apparue dans les années 1990, aux États-Unis, et s’appuie sur une vision globale de l’humain.
L’événement prévu à Paea du 28 au 31 août et baptisé Hotu Roa est porté par la commune, en collaboration avec l’association Honea et le réseau Va’a Ora. Il consistera en une exposition-vente de produits agricoles, horticoles et artisanaux tout au long de la jounée. De 9 heures à midi, des conférences-débats sont prévues avec différents intervenants. Il y aura par exemple une prise de parole sur les plantes vivrières traditionnelles avec Jean-François Butaud, botaniste, sur le ‘ava mā’ohi avec Fanny Wan et Raimana Ho du laboratoire de chimie de l’université de la Polynésie française ou encore sur la reconnexion à l’alimentation traditionnelle dans un programme d’éducation thérapeutique de l’obésité avec Daniel Montconduit de l’hôpital de jour SSRP Ora Ora. Seront également abordés les thématiques du cannabis thérapeutique et les perspectives de prévention culturelle des addictions, le jeûne thérapeutique ou le concept de l’économie bleue. Dans l’après-midi, place sera faite aux ateliers thérapeutiques des tradipraticiens.
Un réseau d’acteurs
L’association Honea est présidée par le docteur Éric Parrat, pneumologue à l’hôpital du Taaone. Il promeut depuis des années la médecine intégrative, qui allie la médecine allopathique et la médecine traditionnelle pour une meilleure santé des patients. L’association est composée de différents acteurs, des médecins conventionnels et traditionnels, des scientifiques… Va’a Ora est un réseau qui n’a pas de statut juridique mais qui rassemble un très grand nombre d’intervenants. Il a été créé par Jenny Torea, tradipraticienne employée à l’hôpital du Taaone. Elle insiste “ce réseau n’appartient à personne”, il fonctionne pour le bien des patients.
La médecine intégrative est l’alliance de médecines allopathiques et complémentaires ou alternatives qui se construit dans une approche scientifique. Elle est apparue dans les années 1990, aux États-Unis, et s’appuie sur une vision globale de l’humain.
Le pneumologue Éric Parrat et la tradipraticienne Jenny Torea, fervent promoteur de la médecine intégrative.
À l’origine, Hotu Ora a été lancée pour recenser les tradipraticiens de la commune de Paea. “Nous avons commencé par faire fonctionner le bouche-à-oreille au sein même de la mairie”, se souvient Mohea Dexter, directrice du développement humain. Sa direction regroupe différents services : éducation, social, santé… Elle coordonne l’événement car “il concerne plusieurs thématiques : la culture, le secteur primaire et la santé”, liste-t-elle.
Un intérêt visible et croissant
Aujourd’hui, la commune de Paea a identifié une vingtaine de tradipraticiens. Quatre ont participé à ja précédente édition en 2022. Neuf sont attendus cette année. “Tous ne sont pas prêts à se faire connaître mais il y a un engouement visible”, constate Mohea Dexter. La valorisation des tradipraticiens est croissante.
Cette deuxième édition présente quelques nouveautés aussi. “Ce sont des détails, mais on s’améliore d’année en année.” La dernière journée sera réservée aux tradipraticiens qui pourront évoquer les sujets qui concernent leur pratique, comme par exemple leur statut. “Bien sûr, le grand public est le bienvenu, mais un temps particulier sera offert aux praticiens traditionnels.” Par ailleurs, les matinées seront consacrées aux conférences et débats, les après-midis aux pratiques. Les agriculteurs ont été intégrés.
L’édition 2022 visait la mise en place d’une loi de Pays pour encadrer la pratique de la médecine traditionnelle. La loi n’a pas encore vu le jour. “L’édition 2023 ne reprend pas cet objectif”, précise Mohea Dexter. Pour autant les ministres de la Santé, de la Culture, du Secteur primaire ont été conviés, de même que des représentants de l’assemblée pour qu’ils participent aux discussions et se nourrissent des conférences et débats. “Nous allons essayer d’étoffer le sujet en abordant les questionnements des médecins, leurs appréhensions et besoins.”
L’objectif du tāvana et des organisateurs est de répondre aux problématiques de santé des Polynésiens, et cela passe par la médecine, mais également l’alimentation et la culture.
Un intérêt visible et croissant
Aujourd’hui, la commune de Paea a identifié une vingtaine de tradipraticiens. Quatre ont participé à ja précédente édition en 2022. Neuf sont attendus cette année. “Tous ne sont pas prêts à se faire connaître mais il y a un engouement visible”, constate Mohea Dexter. La valorisation des tradipraticiens est croissante.
Cette deuxième édition présente quelques nouveautés aussi. “Ce sont des détails, mais on s’améliore d’année en année.” La dernière journée sera réservée aux tradipraticiens qui pourront évoquer les sujets qui concernent leur pratique, comme par exemple leur statut. “Bien sûr, le grand public est le bienvenu, mais un temps particulier sera offert aux praticiens traditionnels.” Par ailleurs, les matinées seront consacrées aux conférences et débats, les après-midis aux pratiques. Les agriculteurs ont été intégrés.
L’édition 2022 visait la mise en place d’une loi de Pays pour encadrer la pratique de la médecine traditionnelle. La loi n’a pas encore vu le jour. “L’édition 2023 ne reprend pas cet objectif”, précise Mohea Dexter. Pour autant les ministres de la Santé, de la Culture, du Secteur primaire ont été conviés, de même que des représentants de l’assemblée pour qu’ils participent aux discussions et se nourrissent des conférences et débats. “Nous allons essayer d’étoffer le sujet en abordant les questionnements des médecins, leurs appréhensions et besoins.”
L’objectif du tāvana et des organisateurs est de répondre aux problématiques de santé des Polynésiens, et cela passe par la médecine, mais également l’alimentation et la culture.
Premier sommet mondial de médecine traditionnelle
Le premier Sommet mondial de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la médecine traditionnelle a eu lieu les 17 et 18 août derniers à Gandhinagar, Gujarat (Inde). Il a été organisé parallèlement à la réunion des ministres de la Santé du G20, pour mobiliser l’engagement politique et l’action fondée sur des données probantes en faveur de la médecine traditionnelle. Des millions de personnes dans le monde se tournant en premier lieu vers la médecine traditionnelle en cas de troubles.
En 2014 déjà, les États membres de l’OMS ont approuvé la première stratégie décennale mondiale pour la médecine traditionnelle. Lors de l’Assemblée mondiale de la santé de cette année, les États membres ont décidé de prolonger cette stratégie de deux ans et ont demandé qu’une nouvelle stratégie décennale soit élaborée pour la période 2025-2034.
Source : site internet de l’OMS.
Le premier Sommet mondial de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la médecine traditionnelle a eu lieu les 17 et 18 août derniers à Gandhinagar, Gujarat (Inde). Il a été organisé parallèlement à la réunion des ministres de la Santé du G20, pour mobiliser l’engagement politique et l’action fondée sur des données probantes en faveur de la médecine traditionnelle. Des millions de personnes dans le monde se tournant en premier lieu vers la médecine traditionnelle en cas de troubles.
En 2014 déjà, les États membres de l’OMS ont approuvé la première stratégie décennale mondiale pour la médecine traditionnelle. Lors de l’Assemblée mondiale de la santé de cette année, les États membres ont décidé de prolonger cette stratégie de deux ans et ont demandé qu’une nouvelle stratégie décennale soit élaborée pour la période 2025-2034.
Source : site internet de l’OMS.