PARIS, 21 mai 2014 (AFP) - Martin Hirsch, directeur de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), a estimé mercredi que l'"on peut concilier excellence et accueil de la précarité" dans le service publique hospitalier français, lors d'une conférence aux Salons de la Santé et de l'Autonomie.
Lors d'une conférence organisée par la Fédération hospitalière de France (FHF) et Médecins du monde sur la prise en charge des personnes vulnérables par les hôpitaux, il a déploré "l'inégalité des chances face à la santé et face aux soins".
A la suite de l'accueil récent d'un émir du Golfe à l'hôpital Ambroise-Paré, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le directeur de l'AP-HP avait indiqué dimanche "gagner de l'argent" avec les riches patients étrangers, des soins qui pourraient rapporter, selon lui, 8 millions d'euros en 2014.
Mercredi, Martin Hirsch a décrit la prise en charge des personnes vulnérables comme "le coeur de notre mission de service public".
Les innovations en matière de santé sont "accessibles aux émirs, aux ministres, aux PDG, aux femmes de ménages, aux précaires, aux SDF en fonction de leur état de santé et non pas en fonction de leur statut social et financier", a-t-il dit.
Pour le directeur de l'AP-HP, "il faut renforcer un mode d'approche particulier pour les plus précaires et développer la prise en charge pour tous".
"L'excellence que l'on va porter pour les plus vulnérables va servir à tous", a estimé de son côté Alexandra Siarri, adjointe au maire de Bordeaux chargée de la Cohésion sociale et du Territoire.
Tous s'accordent sur l'importance d'une coopération entre les professionnels de santé, les services sociaux et les associations: "Il faut organiser sur notre territoire la coordination des acteurs", a préconisé Alexandra Siarri.
"Il n'y a pas à séparer les services publics et les associations", a expliqué M. Hirsch qui aspire à une "fluidité entre acteurs" dans des "circuits" de santé.
Le directeur de l'AP-HP a expliqué, devant plusieurs dizaines de professionnels de santé, que la précarité était graduelle: "Pour certains elle est juste financière, pour d'autres elle est aussi sociale, psychique, de logement, etc."
La FHF, Médecins du monde ainsi que des professionnels de la santé et des sociologues ont présenté à cette occasion 35 préconisations sur la prise en charge des personnes vulnérables, a expliqué Cédric Arcos, de la FHF, jugeant "fondamental" que cette question soit "au centre de la loi de santé", attendue pour l'été.
Autour de neuf axes, la FHF et Médecins du monde proposent le renforcement des Permanences d'accès au soins de santé (PASS), la garantie de l'accès au droit des patients et l'intégration des usagers au sein des concertations. Ils souhaitent aussi une meilleure formation des professionnels sur ces questions de précarité et de vulnérabilité et un réexamen des financements.
Lors d'une conférence organisée par la Fédération hospitalière de France (FHF) et Médecins du monde sur la prise en charge des personnes vulnérables par les hôpitaux, il a déploré "l'inégalité des chances face à la santé et face aux soins".
A la suite de l'accueil récent d'un émir du Golfe à l'hôpital Ambroise-Paré, à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), le directeur de l'AP-HP avait indiqué dimanche "gagner de l'argent" avec les riches patients étrangers, des soins qui pourraient rapporter, selon lui, 8 millions d'euros en 2014.
Mercredi, Martin Hirsch a décrit la prise en charge des personnes vulnérables comme "le coeur de notre mission de service public".
Les innovations en matière de santé sont "accessibles aux émirs, aux ministres, aux PDG, aux femmes de ménages, aux précaires, aux SDF en fonction de leur état de santé et non pas en fonction de leur statut social et financier", a-t-il dit.
Pour le directeur de l'AP-HP, "il faut renforcer un mode d'approche particulier pour les plus précaires et développer la prise en charge pour tous".
"L'excellence que l'on va porter pour les plus vulnérables va servir à tous", a estimé de son côté Alexandra Siarri, adjointe au maire de Bordeaux chargée de la Cohésion sociale et du Territoire.
Tous s'accordent sur l'importance d'une coopération entre les professionnels de santé, les services sociaux et les associations: "Il faut organiser sur notre territoire la coordination des acteurs", a préconisé Alexandra Siarri.
"Il n'y a pas à séparer les services publics et les associations", a expliqué M. Hirsch qui aspire à une "fluidité entre acteurs" dans des "circuits" de santé.
Le directeur de l'AP-HP a expliqué, devant plusieurs dizaines de professionnels de santé, que la précarité était graduelle: "Pour certains elle est juste financière, pour d'autres elle est aussi sociale, psychique, de logement, etc."
La FHF, Médecins du monde ainsi que des professionnels de la santé et des sociologues ont présenté à cette occasion 35 préconisations sur la prise en charge des personnes vulnérables, a expliqué Cédric Arcos, de la FHF, jugeant "fondamental" que cette question soit "au centre de la loi de santé", attendue pour l'été.
Autour de neuf axes, la FHF et Médecins du monde proposent le renforcement des Permanences d'accès au soins de santé (PASS), la garantie de l'accès au droit des patients et l'intégration des usagers au sein des concertations. Ils souhaitent aussi une meilleure formation des professionnels sur ces questions de précarité et de vulnérabilité et un réexamen des financements.