Avec le Plan de Prévention à Risques, près de cent sinistrés n'obtiendront pas de permis de construire
HITIAA O TE RA, le 30/12/2015 - La raison est simple : les terrains sont situés sur des zones à risques et entrent dans la cadre du plan de prévention des risques (PPR). Le gouvernement met cependant à disposition un terrain de six hectares situé à Onohea, au PK 25. Reste à savoir si ces familles voudront bien quitter leurs propriétés. Sur Hitia’a o te ra, on recense 232 familles sinistrées par les dernières intempéries, dont 49 maisons détruites.
À quelques heures de la nouvelle année, le maire de Hitia’a o te ra dresse le bilan des intempéries qui ont lourdement touché sa commune, au début du mois. Aujourd'hui, on recense 232 familles sinistrées sur Papeno’o et Tiarei, avec 49 maisons détruites et 163 éboulements dans les vallées. Des chiffres qui font froid dans le dos.
Selon le maire, Dauphin Domingo, c'est la première fois que la commune rencontre un phénomène de cette ampleur. Mais le souci qui se pose aujourd'hui est la délivrance de permis de construire, pour les personnes qui n'ont plus de maisons. "Cela est dû notamment au plan de prévention des risques (PPR), qui définit les zones à risques. Avec ce dispositif, les familles perdent une partie de leur terrain", explique Dauphin Domingo.
D’après le premier magistrat de la commune, près de cent familles sont concernées par ce dispositif. "C'est assez compliqué d'obtenir une aide aujourd'hui, surtout depuis la mise en place de ce plan de prévention des risques. Un exemple : à Huuau, la totalité des terrains situés côté mer sont classés en zone rouge. Pareil dans la vallée. À l'époque, les familles construisaient leurs maisons sans penser aux difficultés que cela pourrait causer demain."
Le Pays, pour sa part, met un de ses terrains à la disposition de ces familles. "Il se situe à Onohea, au PK 25, c'est un terrain de six hectares. L'idée est de reloger ces familles à cet endroit avec des logements sociaux, où elles devront payer la location du terrain uniquement pendant une certaine période, pour devenir plus tard propriétaires", détaille Dauphin Domingo. "Cette mesure est mise en place dans le but principal de les aider afin qu'elles ne rencontrent plus les mêmes difficultés plus tard."
Aujourd'hui, la balle est entre les mains des sinistrés : "S'ils veulent retourner sur leurs terrains et bien ils devront respecter une distance de 5 m entre la rivière ou le talus de montagne et leurs maisons. Pour celles et ceux qui résident en bord de rivière, il va falloir penser à rehausser le niveau de la maison. Et bien sûr, ces personnes devront assumer les conséquences, si une autre catastrophe de ce type venait à se reproduire. Il ne faudra pas ramener la faute sur le maire puisqu'elles ont été averties. Je vais aller à la rencontre de ma population afin de leur faire comprendre ce qui serait bien pour tout le monde. S'ils veulent construire leur maison en bord de rivière et bien qu'ils respectent la règlementation et qu'ils laissent les 5 m prévus." Mais le maire regrette cependant que les zones délimitées par le PPR n'aient pas été mises en concertation avec la commune et la population. "C'est la France qui a décidé toute seule !", s'exclame-t-il.
À quelques heures de la nouvelle année, le maire de Hitia’a o te ra dresse le bilan des intempéries qui ont lourdement touché sa commune, au début du mois. Aujourd'hui, on recense 232 familles sinistrées sur Papeno’o et Tiarei, avec 49 maisons détruites et 163 éboulements dans les vallées. Des chiffres qui font froid dans le dos.
Selon le maire, Dauphin Domingo, c'est la première fois que la commune rencontre un phénomène de cette ampleur. Mais le souci qui se pose aujourd'hui est la délivrance de permis de construire, pour les personnes qui n'ont plus de maisons. "Cela est dû notamment au plan de prévention des risques (PPR), qui définit les zones à risques. Avec ce dispositif, les familles perdent une partie de leur terrain", explique Dauphin Domingo.
D’après le premier magistrat de la commune, près de cent familles sont concernées par ce dispositif. "C'est assez compliqué d'obtenir une aide aujourd'hui, surtout depuis la mise en place de ce plan de prévention des risques. Un exemple : à Huuau, la totalité des terrains situés côté mer sont classés en zone rouge. Pareil dans la vallée. À l'époque, les familles construisaient leurs maisons sans penser aux difficultés que cela pourrait causer demain."
Le Pays, pour sa part, met un de ses terrains à la disposition de ces familles. "Il se situe à Onohea, au PK 25, c'est un terrain de six hectares. L'idée est de reloger ces familles à cet endroit avec des logements sociaux, où elles devront payer la location du terrain uniquement pendant une certaine période, pour devenir plus tard propriétaires", détaille Dauphin Domingo. "Cette mesure est mise en place dans le but principal de les aider afin qu'elles ne rencontrent plus les mêmes difficultés plus tard."
Aujourd'hui, la balle est entre les mains des sinistrés : "S'ils veulent retourner sur leurs terrains et bien ils devront respecter une distance de 5 m entre la rivière ou le talus de montagne et leurs maisons. Pour celles et ceux qui résident en bord de rivière, il va falloir penser à rehausser le niveau de la maison. Et bien sûr, ces personnes devront assumer les conséquences, si une autre catastrophe de ce type venait à se reproduire. Il ne faudra pas ramener la faute sur le maire puisqu'elles ont été averties. Je vais aller à la rencontre de ma population afin de leur faire comprendre ce qui serait bien pour tout le monde. S'ils veulent construire leur maison en bord de rivière et bien qu'ils respectent la règlementation et qu'ils laissent les 5 m prévus." Mais le maire regrette cependant que les zones délimitées par le PPR n'aient pas été mises en concertation avec la commune et la population. "C'est la France qui a décidé toute seule !", s'exclame-t-il.
La distribution en eau est opérationnelle
Depuis les intempéries, le plus gros souci qu'a rencontré la municipalité est la distribution en eau dans les foyers. 50 millions de Fcfp ont été investis pour résorber ce problème. Plusieurs tuyaux ont été endommagés. Sur Tiarei, le problème est résolu : "Nous avons mis quatre jours pour tout réparer. En revanche à Papeno’o, les travaux dans le quartier Atohei avancent."
Cependant, "les familles qui logent dans les établissements scolaires seront reconduites dans les salles communales, comme les salles de sport, avant la rentrée scolaire. En janvier, les familles qui pourront intégrer leurs foyers, le feront. Le Pays a mis à la disposition de la commune des employés de l'équipement pour aider les sinistrés."
Cependant, "les familles qui logent dans les établissements scolaires seront reconduites dans les salles communales, comme les salles de sport, avant la rentrée scolaire. En janvier, les familles qui pourront intégrer leurs foyers, le feront. Le Pays a mis à la disposition de la commune des employés de l'équipement pour aider les sinistrés."
Dans cette vallée, une dizaine de maisons ont été construites sur des zones à risques
Après les intempéries, les dons se sont succédés et le maire de la commune "remercie toutes les personnes qui ont apporté leur aide aux sinistrés, les confessions religieuses, les particuliers, les entreprises privées, les communes. Nous avons reçu plusieurs tonnes de vêtements, nous avons dit à la population de venir ramasser ce qu'elle voulait. L'eau, les denrées alimentaires, les matériaux de construction pour les maisons, etc. Je remercie aussi L’État et le Pays, l’État a donné 3 millions Fcfp avec le fond de secours pour les repas. Il y a aussi les grandes surfaces et des grossistes, la population a vraiment été gâtée".
Même si quelques familles ont pu réintégrer leurs foyers, la commune continue de servir 3 000 plats quotidiennement.
Même si quelques familles ont pu réintégrer leurs foyers, la commune continue de servir 3 000 plats quotidiennement.