La ministre des Outre-mer quitte ce vendredi matin le fenua après être allée jeudi à Arutua.
PAPEETE, le 26 janvier 2018. Assouplissement du code général des collectivités territoriales, aide pour le déploiement de l'internet haut débit, nucléaire… Dans un entretien accordé en tête à tête à Tahiti Infos, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin s'explique sur les thématiques qui ont marqué son déplacement de cinq jours au fenua. Sur la question du fait nucléaire, elle souligne : "ce qui est important pour moi c'est de poser des actes".
Que retenez-vous de ces quelques jours au fenua ?
Il y a eu une volonté exceptionnelle de partager avec moi les réalités du territoire et de me les expliquer. J'aime le dialogue, aller à la rencontre des populations et être sur le terrain pour chercher des solutions aux problèmes. Les quelques jours passés ici m'ont permis de voir comment l'Etat peut faire encore mieux à travers cette dynamique qui a été créée lors des assises des outre-mer.
La Polynésie doit aller de l'avant, comme tous les territoires d'Outre-mer. La dynamique, que le président de la République a voulu dans le cadre des assises de l'outre-mer, doit être appuyée, confortée et accompagnée au cours de ce quinquennat.
Comment l'Etat peut-il aider la Polynésie à développer l'économie bleue ?
L'économie bleue c'est une véritable chance pour l'ensemble des territoires outre-mer. En Polynésie, il y a la volonté de préserver l'environnement marin mais aussi d'en exploiter ses ressources de manière durable. Je souhaite que le gouvernement accompagne cette volonté de développement économique tourné vers la mer, que l'on parle de tourisme, de pêche, d'aquaculture…
On peut aider la Polynésie française en ayant un meilleur écosystème d'accompagnement des porteurs de projets économiques. On le fait déjà travers la défiscalisation mais il faut qu'on le fasse aussi avec des plus petits projets et que ce soit un soutien qui soit plus direct. Ces projets doivent être porteurs de créations d'emplois car c'est l'objectif.
Aujourd'hui, on a besoin de davantage d'emplois pour les jeunes. Au-delà de l'accompagnement économique des projets, cela pose la question de la formation. Ces compétences sont celles de la collectivité mais l'Etat doit accompagner aussi en matière d'ingénierie ou financière à travers la défiscalisation ou d'autres outils que l'on pourrait créer à l'issue des assises.
Mardi, le député Moetai Brotherson a interpellé le gouvernement à l'Assemblée nationale sur la réglementation en matière de financement étrangers. Pour un investissement de 500 milliards, "une concertation (...) s’impose", a souligné la secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances. Que pensez-vous des financements étrangers ne provenant pas de l'Union européenne pour financer des grands projets et notamment de l'annonce de 500 milliards de financement pour le Mahana Beach ?
Je suis une femme de terrain, de dialogue. Je rencontre tous les élus. J'aurais aimé que tous les élus soient là. Je regrette que cela n'ait pas été le cas. Je peux comprendre qu'il y ait d'autres travaux. Mais cela aurait été l'occasion de parler de tous ces projets. Mais peut être le ferons-nous à Paris dans un second temps.
Les projets économiques sont de la compétence du territoire. C'est d'ici qu'ils partent. Ce sont des porteurs de projets qui se mettent d'accord avec le Pays. A partir de là, l'accompagnement de l'Etat est possible.
Je suis là pour qu'on puisse co-construire. C'est ma méthode. Au départ, c'est bien la collectivité qui a le développement économique comme compétence. Il est hors de question qu'on vienne se substituer à ses compétences. Cela s'appellerait de l'ingérence.
Parmi les grands projets du Pays, il y a la volonté de réduire la fracture numérique et de doter les archipels du haut débit. Vous avez annoncé que l'agence du numérique pourrait intervenir au fenua. Pouvez-vous préciser sous quelle forme et à quelle échéance ?
Compte tenu du statut spécifique du territoire, le code des Postes et télécommunications n'est pas applicable en Polynésie. Donc l'ensemble des structures des agences nationales ou des fonds n'avaient pas pour vocation à venir en Polynésie. A la demande du président Fritch et de certains parlementaires, on a travaillé sur le sujet. S'il y a bien un territoire qui a besoin de soutien sur ce sujet, c'est bien la Polynésie.
A Saint-Pierre-et-Miquelon, il y a aussi un statut particulier. Mais à un moment donné, on ne peut pas tout avoir, avoir un statut particulier et avoir tout ce que les autres ont. Par contre, le président de la République veut qu'on reconnaisse la différenciation des territoires et qu'on puisse venir aider le Territoire sur l'un des plus grands défis qu'il connait : donner l'accès au haut débit à tous les archipels, ce qui permettra un développement économique. Mais il y a aussi des enjeux qui dépassent le développement économique notamment en termes de santé, avec la télémédecine, d'éducation, avec des formations à distance, et de commerce avec la vente en ligne. On peut aussi avoir un autre développement de ces archipels.
J'ai obtenu que l'agence du numérique vienne travailler avec le Pays pour voir comment on peut travailler sur les prochains projets en matière de câble numérique par exemple.
Aux Marquises, vous avez évoqué le principe d’une prise en compte des particularités de certains territoires pour aménager les obligations liées au Code général des collectivités territoriales (CGCT). Vous avez employé, à plusieurs reprises, le terme de "différenciation". Sous quelle forme cet assouplissement pourrait se faire ?
Je parle souvent du réflexe outre-mer. Le réflexe outre-mer, c’est penser aux territoires isolés lorsqu'on prépare une loi, un outil… à Paris. L'exemple du Code général des collectivités territoriales montre bien qu'on a oublié de se poser la question des statuts particuliers.
Il faut qu'on puisse corriger par la loi et mettre en place ce qu'on appelle la différenciation. Pour la Polynésie, compte tenu de son statut particulier cela permettra de rendre optionnel certaines compétences du CGCT.
Nous espérons le faire avant la fin de l'année.
Que retenez-vous de ces quelques jours au fenua ?
Il y a eu une volonté exceptionnelle de partager avec moi les réalités du territoire et de me les expliquer. J'aime le dialogue, aller à la rencontre des populations et être sur le terrain pour chercher des solutions aux problèmes. Les quelques jours passés ici m'ont permis de voir comment l'Etat peut faire encore mieux à travers cette dynamique qui a été créée lors des assises des outre-mer.
La Polynésie doit aller de l'avant, comme tous les territoires d'Outre-mer. La dynamique, que le président de la République a voulu dans le cadre des assises de l'outre-mer, doit être appuyée, confortée et accompagnée au cours de ce quinquennat.
Comment l'Etat peut-il aider la Polynésie à développer l'économie bleue ?
L'économie bleue c'est une véritable chance pour l'ensemble des territoires outre-mer. En Polynésie, il y a la volonté de préserver l'environnement marin mais aussi d'en exploiter ses ressources de manière durable. Je souhaite que le gouvernement accompagne cette volonté de développement économique tourné vers la mer, que l'on parle de tourisme, de pêche, d'aquaculture…
On peut aider la Polynésie française en ayant un meilleur écosystème d'accompagnement des porteurs de projets économiques. On le fait déjà travers la défiscalisation mais il faut qu'on le fasse aussi avec des plus petits projets et que ce soit un soutien qui soit plus direct. Ces projets doivent être porteurs de créations d'emplois car c'est l'objectif.
Aujourd'hui, on a besoin de davantage d'emplois pour les jeunes. Au-delà de l'accompagnement économique des projets, cela pose la question de la formation. Ces compétences sont celles de la collectivité mais l'Etat doit accompagner aussi en matière d'ingénierie ou financière à travers la défiscalisation ou d'autres outils que l'on pourrait créer à l'issue des assises.
Mardi, le député Moetai Brotherson a interpellé le gouvernement à l'Assemblée nationale sur la réglementation en matière de financement étrangers. Pour un investissement de 500 milliards, "une concertation (...) s’impose", a souligné la secrétaire d’État auprès du ministre de l’économie et des finances. Que pensez-vous des financements étrangers ne provenant pas de l'Union européenne pour financer des grands projets et notamment de l'annonce de 500 milliards de financement pour le Mahana Beach ?
Je suis une femme de terrain, de dialogue. Je rencontre tous les élus. J'aurais aimé que tous les élus soient là. Je regrette que cela n'ait pas été le cas. Je peux comprendre qu'il y ait d'autres travaux. Mais cela aurait été l'occasion de parler de tous ces projets. Mais peut être le ferons-nous à Paris dans un second temps.
Les projets économiques sont de la compétence du territoire. C'est d'ici qu'ils partent. Ce sont des porteurs de projets qui se mettent d'accord avec le Pays. A partir de là, l'accompagnement de l'Etat est possible.
Je suis là pour qu'on puisse co-construire. C'est ma méthode. Au départ, c'est bien la collectivité qui a le développement économique comme compétence. Il est hors de question qu'on vienne se substituer à ses compétences. Cela s'appellerait de l'ingérence.
Parmi les grands projets du Pays, il y a la volonté de réduire la fracture numérique et de doter les archipels du haut débit. Vous avez annoncé que l'agence du numérique pourrait intervenir au fenua. Pouvez-vous préciser sous quelle forme et à quelle échéance ?
Compte tenu du statut spécifique du territoire, le code des Postes et télécommunications n'est pas applicable en Polynésie. Donc l'ensemble des structures des agences nationales ou des fonds n'avaient pas pour vocation à venir en Polynésie. A la demande du président Fritch et de certains parlementaires, on a travaillé sur le sujet. S'il y a bien un territoire qui a besoin de soutien sur ce sujet, c'est bien la Polynésie.
A Saint-Pierre-et-Miquelon, il y a aussi un statut particulier. Mais à un moment donné, on ne peut pas tout avoir, avoir un statut particulier et avoir tout ce que les autres ont. Par contre, le président de la République veut qu'on reconnaisse la différenciation des territoires et qu'on puisse venir aider le Territoire sur l'un des plus grands défis qu'il connait : donner l'accès au haut débit à tous les archipels, ce qui permettra un développement économique. Mais il y a aussi des enjeux qui dépassent le développement économique notamment en termes de santé, avec la télémédecine, d'éducation, avec des formations à distance, et de commerce avec la vente en ligne. On peut aussi avoir un autre développement de ces archipels.
J'ai obtenu que l'agence du numérique vienne travailler avec le Pays pour voir comment on peut travailler sur les prochains projets en matière de câble numérique par exemple.
Aux Marquises, vous avez évoqué le principe d’une prise en compte des particularités de certains territoires pour aménager les obligations liées au Code général des collectivités territoriales (CGCT). Vous avez employé, à plusieurs reprises, le terme de "différenciation". Sous quelle forme cet assouplissement pourrait se faire ?
Je parle souvent du réflexe outre-mer. Le réflexe outre-mer, c’est penser aux territoires isolés lorsqu'on prépare une loi, un outil… à Paris. L'exemple du Code général des collectivités territoriales montre bien qu'on a oublié de se poser la question des statuts particuliers.
Il faut qu'on puisse corriger par la loi et mettre en place ce qu'on appelle la différenciation. Pour la Polynésie, compte tenu de son statut particulier cela permettra de rendre optionnel certaines compétences du CGCT.
Nous espérons le faire avant la fin de l'année.
Changement climatique : "Il faut qu'on accélère sur la mise à l'abri des populations"
Annick Girardin a accordé un entretien mercredi soir à Tahiti Infos. L'occasion pour la ministre des Outre-mer de faire le point sur son déplacement.
La Polynésie est confrontée au changement climatique et au risque de montée des eaux notamment. Comment l'Etat va-t-il aider le fenua ?
J'ai été secrétaire d'Etat à la francophonie au moment où la France préparait la COP21 (conférence mondiale sur le climat qui s'est tenue en 2015 à Paris, NDLR). Dans ce cadre, j'ai été chargée des relations avec les Etats insulaires. A l'époque, la Polynésie a joué tout son rôle car elle était consciente de ce qui arrivait et que la montée des eaux allait la toucher.
Que peut-on faire ? Il y a un accompagnement qui est indispensable. Ce qui a été mis en place pour l'instant, c’est un pseudo fonds vert qui, grâce à des prêts à taux zéro bonifié par le ministère des Outre-mer, accompagne un certain nombre de projets qui travaillent à la fois sur l'atténuation et l'adaptation. Il faut continuer à travailler sur l'atténuation mais aussi travailler davantage sur l'adaptation pour assurer la sécurité des habitants de ces îles. Il faut qu'on prépare cette population à la montée des eaux et aux évènements climatiques qui pourraient venir la frapper. Cela passe par la construction des abris sur les atolls.
Il faut qu'on accélère sur la mise à l'abri des populations. C'est une de mes préoccupations. J'ai plaidé pour qu'on aille plus loin que le fonds vert. Cela ne relève pas que du ministère des Outre-mer. Je souhaite que l'ensemble des ministères agisse davantage au niveau des outre-mer pour aller dans ce travail de sécurisation des populations. Il y a bien sûr au niveau des assises un certain nombre de réponses qui sera donnée. J'espère qu'à cette occasion je pourrai annoncer d'autres moyens pour soutenir les territoires d'outre-mer.
Que pensez-vous du projet d'îles flottantes mené par l'Institut Seasteading?
Je plaide pour l'innovation mais l'innovation au service de l'emploi. Le développement durable c'est trois données : la protection de l'environnement, la prise en compte des hommes, avec le progrès social et l'emploi, et le développement économique. Je ne jugerai pas le projet d'iles flottantes. Il y a des enjeux de souveraineté à faire respecter. Il est important que chaque projet soit soupesé à l'aune de ces données.
Mercredi, vous avez installé le comité de projet pour l’institut d’archives et de documentation sur le fait nucléaire. Entre indemnisations et études scientifiques, il y a beaucoup d'attentes en Polynésie française concernant le dossier du nucléaire. Que répondez-vous à ces aspirations ?
D'abord, je veux dire que suis très consciente que le sujet ici est douloureux. Je comprends très bien les associations quand elles me disent qu'elles attendent depuis des années et que tout est beaucoup trop long. La reconnaissance du fait nucléaire est intervenue lors de la présence de François Hollande en février 2016 en Polynésie. Il a lancé une nouvelle dynamique avec d’abord une reconnaissance et l'annonce d'un travail avec le Pays. Ce travail a débouché sur l'accord de l'Elysée. C'est une réponse au fait nucléaire, une réponse à la reconnaissance globale. A partir de là, les choses malgré tout se précipitent. Derrière il y a la volonté que le Comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen) agisse très vite.
Le Civen a repris l'instruction des dossiers depuis le 15 janvier. Il y a eu le doublement des crédits pour indemniser les personnes qui ont demandé au Civen d'examiner leur dossier.
Ce mercredi, nous avons mis en place le comité de projet pour l'institut d'archives et de documentation sur le fait nucléaire. Ce comité est aussi la reconnaissance d'un travail collectif car il y a des élus de Polynésie, des associations, des scientifiques, des représentants de l'Etat. C'est extrêmement important. C'est le lancement d'un travail collectif.
Il y a aussi le dossier oncologie, qui était dans l'accord de l'Elysée, qui a été mis en place qui aujourd'hui apporte un certain nombre de réponses.
Ce qui est important pour moi c'est de poser des actes. Le président de la République Emmanuel Macron a confirmé au président Edouard Fritch qu'il s'inscrivait dans les pas de son prédécesseur, François Hollande, sur les questions du fait nucléaire. J'ai une mission de poser des actes sur cette question du fait nucléaire.
C'est extrêmement important qu'il y ait une mémoire partagée sur ce sujet du fait nucléaire aussi.
J'ai été secrétaire d'Etat à la francophonie au moment où la France préparait la COP21 (conférence mondiale sur le climat qui s'est tenue en 2015 à Paris, NDLR). Dans ce cadre, j'ai été chargée des relations avec les Etats insulaires. A l'époque, la Polynésie a joué tout son rôle car elle était consciente de ce qui arrivait et que la montée des eaux allait la toucher.
Que peut-on faire ? Il y a un accompagnement qui est indispensable. Ce qui a été mis en place pour l'instant, c’est un pseudo fonds vert qui, grâce à des prêts à taux zéro bonifié par le ministère des Outre-mer, accompagne un certain nombre de projets qui travaillent à la fois sur l'atténuation et l'adaptation. Il faut continuer à travailler sur l'atténuation mais aussi travailler davantage sur l'adaptation pour assurer la sécurité des habitants de ces îles. Il faut qu'on prépare cette population à la montée des eaux et aux évènements climatiques qui pourraient venir la frapper. Cela passe par la construction des abris sur les atolls.
Il faut qu'on accélère sur la mise à l'abri des populations. C'est une de mes préoccupations. J'ai plaidé pour qu'on aille plus loin que le fonds vert. Cela ne relève pas que du ministère des Outre-mer. Je souhaite que l'ensemble des ministères agisse davantage au niveau des outre-mer pour aller dans ce travail de sécurisation des populations. Il y a bien sûr au niveau des assises un certain nombre de réponses qui sera donnée. J'espère qu'à cette occasion je pourrai annoncer d'autres moyens pour soutenir les territoires d'outre-mer.
Que pensez-vous du projet d'îles flottantes mené par l'Institut Seasteading?
Je plaide pour l'innovation mais l'innovation au service de l'emploi. Le développement durable c'est trois données : la protection de l'environnement, la prise en compte des hommes, avec le progrès social et l'emploi, et le développement économique. Je ne jugerai pas le projet d'iles flottantes. Il y a des enjeux de souveraineté à faire respecter. Il est important que chaque projet soit soupesé à l'aune de ces données.
Mercredi, vous avez installé le comité de projet pour l’institut d’archives et de documentation sur le fait nucléaire. Entre indemnisations et études scientifiques, il y a beaucoup d'attentes en Polynésie française concernant le dossier du nucléaire. Que répondez-vous à ces aspirations ?
D'abord, je veux dire que suis très consciente que le sujet ici est douloureux. Je comprends très bien les associations quand elles me disent qu'elles attendent depuis des années et que tout est beaucoup trop long. La reconnaissance du fait nucléaire est intervenue lors de la présence de François Hollande en février 2016 en Polynésie. Il a lancé une nouvelle dynamique avec d’abord une reconnaissance et l'annonce d'un travail avec le Pays. Ce travail a débouché sur l'accord de l'Elysée. C'est une réponse au fait nucléaire, une réponse à la reconnaissance globale. A partir de là, les choses malgré tout se précipitent. Derrière il y a la volonté que le Comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen) agisse très vite.
Le Civen a repris l'instruction des dossiers depuis le 15 janvier. Il y a eu le doublement des crédits pour indemniser les personnes qui ont demandé au Civen d'examiner leur dossier.
Ce mercredi, nous avons mis en place le comité de projet pour l'institut d'archives et de documentation sur le fait nucléaire. Ce comité est aussi la reconnaissance d'un travail collectif car il y a des élus de Polynésie, des associations, des scientifiques, des représentants de l'Etat. C'est extrêmement important. C'est le lancement d'un travail collectif.
Il y a aussi le dossier oncologie, qui était dans l'accord de l'Elysée, qui a été mis en place qui aujourd'hui apporte un certain nombre de réponses.
Ce qui est important pour moi c'est de poser des actes. Le président de la République Emmanuel Macron a confirmé au président Edouard Fritch qu'il s'inscrivait dans les pas de son prédécesseur, François Hollande, sur les questions du fait nucléaire. J'ai une mission de poser des actes sur cette question du fait nucléaire.
C'est extrêmement important qu'il y ait une mémoire partagée sur ce sujet du fait nucléaire aussi.
Une femme de "terrain" qui aime "faire bouger les lignes"
La ministre des Outre-mer, Annick Girardin, se définit comme une "femme de terrain" et de "dialogue". Pendant son séjour au fenua, depuis dimanche jusqu'à ce vendredi matin, on a ainsi vu la Saint-pierraise prendre le temps de rencontrer la population au marché de Papeete, aux Marquises ou encore à Mahina.
La ministre des Outre-mer aime "faire bouger les lignes" souligne son entourage. La quinquagénaire, déjà grand-mère, n''est pas issu du sérail politique traditionnel. Elle n'a pas fait Sciences-Po, ni l'Ena (Ecole nationale de l'administration). Armée d'un diplôme d'animatrice socioculturelle, elle s'est forgée dans le milieu associatif. Annick Girardin est entrée en politique à 36 ans et est devenue députée radicale de gauche en 2007.
Fille d’un pêcheur reconverti boulanger, née à Saint-Malo, elle a grandi et vécu toute sa vie à Saint-Pierre-et-Miquelon, un petit morceau de France flottant au large de l’île canadienne de Terre-Neuve.
Nommée secrétaire d'État chargée du Développement et de la Francophonie, dans le gouvernement Valls, elle devient ministre de la Fonction publique du deuxième gouvernement Valls à la suite du remaniement de février 2016, poste qu'elle conserve sous le gouvernement Cazeneuve.
En 2017, elle est nommée ministre des Outre-mer dans le gouvernement Édouard Philippe sous la présidence d'Emmanuel Macron. Elle est ainsi la seule personne avec Jean-Yves Le Drian à faire à la fois partie d'un gouvernement sous François Hollande et sous Emmanuel Macron.
La ministre des Outre-mer aime "faire bouger les lignes" souligne son entourage. La quinquagénaire, déjà grand-mère, n''est pas issu du sérail politique traditionnel. Elle n'a pas fait Sciences-Po, ni l'Ena (Ecole nationale de l'administration). Armée d'un diplôme d'animatrice socioculturelle, elle s'est forgée dans le milieu associatif. Annick Girardin est entrée en politique à 36 ans et est devenue députée radicale de gauche en 2007.
Fille d’un pêcheur reconverti boulanger, née à Saint-Malo, elle a grandi et vécu toute sa vie à Saint-Pierre-et-Miquelon, un petit morceau de France flottant au large de l’île canadienne de Terre-Neuve.
Nommée secrétaire d'État chargée du Développement et de la Francophonie, dans le gouvernement Valls, elle devient ministre de la Fonction publique du deuxième gouvernement Valls à la suite du remaniement de février 2016, poste qu'elle conserve sous le gouvernement Cazeneuve.
En 2017, elle est nommée ministre des Outre-mer dans le gouvernement Édouard Philippe sous la présidence d'Emmanuel Macron. Elle est ainsi la seule personne avec Jean-Yves Le Drian à faire à la fois partie d'un gouvernement sous François Hollande et sous Emmanuel Macron.