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Handicap : un quotidien de combats


Ces journées sont une opportunité pour changer son regard sur les personnes porteuses de handicap en pratiquant avec eux une activité.
Ces journées sont une opportunité pour changer son regard sur les personnes porteuses de handicap en pratiquant avec eux une activité.
PIRAE, le 23 avril 2019. La fédération Te Niu O Te Huma et la Fédération polynésienne des sports adaptés et handisport organisent jusqu’à vendredi les journées polynésiennes du handicap au parc Aorai Tini Hau, à Pirae.


Ce mercredi, des enfants porteurs de handicap pris en charge par la Fraternité Chrétienne feront du paddle à Aorai Tini Hau. Grâce à des tiralo, des fauteuils roulant de baignade pour les personnes handicapées, ils vont pouvoir s’immerger dans l’eau avant de monter sur un paddle… Une activité pratiquée chaque semaine à la Fraternité chrétienne de Punaauia. « Avec Karine, qui a un diplôme de monitrice paddle, on met les enfants sur des paddles qu'on adapte avec des coussins. Soit ils peuvent tenir assis sur le paddle, soit on est un ou deux aidants. On peut les stimuler au niveau moteur pour qu’ils participent. Mais il y a également un aspect détente », explique Laura Vallée, ergothérapeute. « Il y a aussi la balnéothérapie. On a une piscine à la Fraternité Punaauia où les enfants sont pris à tour de rôle soit par un kinésithérapeute ou un psychomotricien. Dans l'eau, on va essayer de leur faire faire des mouvements ou alors on les mobilise. Il y a là encore un objectif de détente. »
Depuis ce mardi et ce jusqu’à vendredi, la fédération Te Niu O Te Huma et la Fédération polynésienne des sports adaptés et handisport organisent, avec le soutien du Pays, au parc Aorai Tini Hau, à Pirae, les journées polynésiennes du handicap.

L'association Taatiraa Huma no Moorea propose des jeux sur son stand.
L'association Taatiraa Huma no Moorea propose des jeux sur son stand.
Les journées polynésiennes du handicap sont un rendez-vous annuel qui permet à toutes les personnes concernées par la question du handicap de se rencontrer et d’échanger. Les visiteurs qu’ils soient personnes handicapées, aidants familiaux, administrations, associations, entreprises… pourront mieux connaître le travail quotidien des associations gestionnaires d’établissements d’accueil des personnes handicapées, enfants et adultes.
Ces journées sont aussi une opportunité pour changer son regard sur les personnes porteuses de handicap en pratiquant avec eux une activité.

Vous pourrez aussi acheter du ma’a, de l’artisanat… réalisé avec beaucoup de talent par des personnes porteuses de handicap.
Vous pourrez aussi acheter du ma’a, de l’artisanat… réalisé avec beaucoup de talent par des personnes porteuses de handicap.
Le public pourra aussi voir le travail et les œuvres réalisées par les associations Taatiraa Huma no Moorea, Turu Ma… « On propose une buvette avec des mets qui ont été préparés par nos équipes. Nos pensionnaires vont présenter leurs activités manuelles : des pochettes, des taies d’oreiller… », décrit Natacha Helme, trésorière de Turu ma, de Papeno'o. « Ils passent la journée entière au centre. L’argent récolté servira pour le fonctionnement du centre, les futurs projets, les sorties... »
Si ces quatre journées seront festives, ces journées se veulent aussi un temps de réflexion. Des groupes de travail discuteront de l’insertion professionnelle des travailleurs en situation de handicap, des transports et de la réglementation.

Magalie Herveguen, enseignante spécialisée à la Fraternité chrétienne

« Les enfants apprennent facilement la langue des signes »

« Aujourd’hui, on accueille une classe de CM2 de l’école Saint-Paul-Sainte-Thérèse. Cet atelier consiste à apprendre les rudiments de la langue des signes. Les enfants doivent écrire leur prénom avec les lettres de l'alphabet dactylologique (alphabet de la langue des signes : il sert à représenter des lettres).
Ensuite on va leur apprendre des petits mots comme bonjour, au revoir, merci... Ce qui sera appris ici sera réinvesti dans l'atelier d'à côté. On apprend la langue des signes car j'ai une élève sourde en classe. Avec ma classe, on a été obligé de tous s’y mettre. A la Fraternité chrétienne, nous nous occupons essentiellement d'enfants malades et handicapés moteurs. La petite fille dont je parle a un handicap associé qui est la surdité. J’ai donc suivi une formation pour apprendre la langue des signes. J'apprends par la suite à mes élèves.
Les enfants apprennent facilement la langue des signes. On fait comme si c’était un jeu avec un code secret. En général, ça ça marche. »


Gratuité des transports à partir du 1er juin

Handicap : un quotidien de combats
A partir du 2 mai, les personnes reconnues par la Commission Technique d’Orientation et de Reclassement Professionnel (Cotorep) pour un handicap non évolutif n’auront plus à faire des démarches tous les cinq ans pour faire valoir leurs droits à des prestations.
S’agissant de la gratuité des transports pour les travailleurs reconnus handicapés par la Cotorep, dès le 1er juin, les demandes pourront être formulées auprès de la Direction des solidarités, de la famille et de l’égalité.
Concernant le maintien de l’allocation adulte handicapé, des textes permettant le cumul de l’allocation adulte handicapé de base avec un revenu de stage, de formation ou d’embauche seront applicables dès 2020.

Rédigé par Mélanie Thomas le Mardi 23 Avril 2019 à 16:28 | Lu 1089 fois