Pour sensibiliser le groupe d'adolescent à la thématique du handicap, le caporal-chef Petero Teriitaumihau, notifié comme travailleur handicapé au sein de l'armée de terre, et Michel Gay, l'armée de l'air et qui est aujourd'hui le président de l'Association polynésienne des travailleurs handicapés (APTH).
Tahiti, le 4 décembre 2019 - Dans le cadre de la journée mondiale des personnes handicapées, le Centre du service national de Polynésie française a décidé d'organiser ce mercredi une Journée Défense et Citoyenneté (JDC) consacrée à cette thématique.
Après avoir sensibilisé les jeunes aux dangers de la drogue et de l'alcool, ou encore à l'égalité hommes-femmes, le Centre du service national (CSN) de Polynésie française a consacré mercredi une Journée Défense et Citoyenneté (JDC) à la thématique du handicap. Une quarantaine d'adolescents, originaire de Tahiti mais également des Tuamotu et des Marquises, ont participé à cette JDC spéciale qui était organisée à la base navale de Papeete.
Pour les sensibiliser au handicap, qui touche un peu plus de 17 000 personnes au fenua, le CSN de Polynésie française a pu compter sur les témoignages du caporal-chef Petero Teriitaumihau, notifié comme travailleur handicapé au sein de l'armée, et de Michel Gay, ancien de l'armée de l'air et aujourd'hui président de l'Association polynésienne des travailleurs handicapés (APTH).
"Quand je suis arrivé en Polynésie à la fin des années 1980, le handicap n'était pas encore bien accepté", a confié Michel Gay, en fauteuil roulant depuis plus d'une trentaine d'années, suite à un accident d'hélicoptère.
Après avoir sensibilisé les jeunes aux dangers de la drogue et de l'alcool, ou encore à l'égalité hommes-femmes, le Centre du service national (CSN) de Polynésie française a consacré mercredi une Journée Défense et Citoyenneté (JDC) à la thématique du handicap. Une quarantaine d'adolescents, originaire de Tahiti mais également des Tuamotu et des Marquises, ont participé à cette JDC spéciale qui était organisée à la base navale de Papeete.
Pour les sensibiliser au handicap, qui touche un peu plus de 17 000 personnes au fenua, le CSN de Polynésie française a pu compter sur les témoignages du caporal-chef Petero Teriitaumihau, notifié comme travailleur handicapé au sein de l'armée, et de Michel Gay, ancien de l'armée de l'air et aujourd'hui président de l'Association polynésienne des travailleurs handicapés (APTH).
"Quand je suis arrivé en Polynésie à la fin des années 1980, le handicap n'était pas encore bien accepté", a confié Michel Gay, en fauteuil roulant depuis plus d'une trentaine d'années, suite à un accident d'hélicoptère.
"J'AI VU DES PERSONNES HANDICAPEES ATTACHEES A COTE DES CHIENS"
Ce dernier est notamment à l'origine des ateliers pour la réinsertion des travailleurs handicapés (APRP), qui emploient aujourd'hui une vingtaine de personnes en situation de handicap et les aident à s'insérer dans le monde de l'entreprise. "Les familles prenaient avant le handicap comme un châtiment de Dieu. J'ai d'ailleurs vu des personnes handicapées attachées à côté des chiens. Mais aujourd'hui on peut dire que la situation des handicapés s'améliorent au fenua", a concédé Michel Gay.
De son côté, Petero Teriitaumihau a tenu à partager le récit de ses missions en Afghanistan (2009) et en Centre-Afrique (2014), à la suite desquelles on lui a diagnostiqué un syndrome post-traumatique. "Au début je ne voulais pas admettre que j'avais un handicap psychique", s'est exclamé le militaire. "Et puis je me suis rendu compte que j'étais plus irritable. Quand je rentrais chez moi j'étais tout le temps en hypervigilance. Maintenant je suis suivi par un psychiatre et un psychomotricien pour vivre au mieux avec mon handicap."
Les deux intervenants ont ensuite eu un moment d'échange avec le groupe d'adolescents. "C'était une belle surprise d'avoir ces deux témoignages. Je suis content d'avoir participé à cette JDC parce que ça a vraiment changé les idées que j'avais sur les personnes handicapés", a indiqué Manutea, 17 ans.
De son côté, Petero Teriitaumihau a tenu à partager le récit de ses missions en Afghanistan (2009) et en Centre-Afrique (2014), à la suite desquelles on lui a diagnostiqué un syndrome post-traumatique. "Au début je ne voulais pas admettre que j'avais un handicap psychique", s'est exclamé le militaire. "Et puis je me suis rendu compte que j'étais plus irritable. Quand je rentrais chez moi j'étais tout le temps en hypervigilance. Maintenant je suis suivi par un psychiatre et un psychomotricien pour vivre au mieux avec mon handicap."
Les deux intervenants ont ensuite eu un moment d'échange avec le groupe d'adolescents. "C'était une belle surprise d'avoir ces deux témoignages. Je suis content d'avoir participé à cette JDC parce que ça a vraiment changé les idées que j'avais sur les personnes handicapés", a indiqué Manutea, 17 ans.