Cayenne, France | AFP | mercredi 26/01/2021 - Le préfet de Guyane a signé mardi un arrêté "déclarant démissionnaire d'office" le maire d'Apatou Paul Dolianki, 55 ans, élu depuis 2008 et soutenu par LREM aux dernières municipales, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier confirmant une information du site Guyaweb.
Cet arrêté fait suite à la condamnation de l'édile, le 14 janvier, pour "favoritisme, prise illégale d'intérêt et détournement de fonds publics", notamment à une peine complémentaire de 5 ans de privation de droit de vote et d'inéligibilité, assortie d'une exécution provisoire.
L’exécution provisoire signifie que même en cas d’appel de cette décision, la mesure d’inéligibilité notamment est exécutée. De source proche du maire déchu, contactée par l'AFP, l'intéressé a reçu notification de l'arrêté mardi
Les détournements de fonds constitués selon le tribunal correctionnel dans sa décision du 14 janvier concernent l’achat d’une Mercedes de fonction de près de 60.000 euros à son profit par la mairie en 2008, ainsi que le versement de subventions de la mairie pour près de 500.000 euros à une association, afin de réaliser l’électrification d’un secteur rural qui n'avait fonctionné qu'un an, avait-il été reconnu à l’audience du 15 octobre.
Cette compétence revenait à la CCOG (Communauté de communes de l’Ouest Guyanais) dont M. Dolianki était conseiller communautaire, un mandat qui va aussi lui échapper.
Auprès de l'AFP mardi comme à l'audience, l'avocat du maire Me José Lobeau a souligné, sur ce volet électrification, que l'édile "titulaire d'un CAP" n'aurait pas pu être "l'instigateur d'une opération si sophistiquée" et a regretté que "le sous-préfet de l'époque, le comptable public, le directeur des services de la commune et le contrôle de légalité" n'aient "pas été interrogés par la juge d'instruction ni confrontés au maire" en dépit de ses demandes d'acte en ce sens, la juge ne l'ayant pas estimé nécessaire, confirme le dossier.
Auditionné par les enquêteurs, le directeur général des services d'Apatou avait soutenu avoir vainement tenté de dissuader le maire de réaliser cette opération.
L'élu a aussi été condamné pour " favoritisme" dans ce volet électrification mais aussi pour avoir eu recours, par ailleurs, pour la commune à un consultant sans respect de la procédure de mise en concurrence et pour avoir concrétisé un avenant à cette prestation avec les mêmes manquements.
Il a aussi été reconnu coupable de prise illégale d’intérêt pour l’embauche par la mairie de sa compagne comme femme de service.
Paul Dolianki est enfin inquiété dans une affaire de drogue après la découverte de cocaïne dans un double-fond de sa valise en août dernier à son arrivée à Orly. Il a soutenu qu’il ignorait la présence de drogue et avoir transporté la valise d’une connaissance.
Il a été placé sous le statut de "témoin assisté" pour "transport, détention, acquisition de produits stupéfiants et association de malfaiteurs" par un juge de Créteil et mis en examen pour infraction douanière, une poursuite automatique en cas de transport de stupéfiants. Trois autres personnes sont mises en examen dans cette affaire.
Cet arrêté fait suite à la condamnation de l'édile, le 14 janvier, pour "favoritisme, prise illégale d'intérêt et détournement de fonds publics", notamment à une peine complémentaire de 5 ans de privation de droit de vote et d'inéligibilité, assortie d'une exécution provisoire.
L’exécution provisoire signifie que même en cas d’appel de cette décision, la mesure d’inéligibilité notamment est exécutée. De source proche du maire déchu, contactée par l'AFP, l'intéressé a reçu notification de l'arrêté mardi
Les détournements de fonds constitués selon le tribunal correctionnel dans sa décision du 14 janvier concernent l’achat d’une Mercedes de fonction de près de 60.000 euros à son profit par la mairie en 2008, ainsi que le versement de subventions de la mairie pour près de 500.000 euros à une association, afin de réaliser l’électrification d’un secteur rural qui n'avait fonctionné qu'un an, avait-il été reconnu à l’audience du 15 octobre.
Cette compétence revenait à la CCOG (Communauté de communes de l’Ouest Guyanais) dont M. Dolianki était conseiller communautaire, un mandat qui va aussi lui échapper.
Auprès de l'AFP mardi comme à l'audience, l'avocat du maire Me José Lobeau a souligné, sur ce volet électrification, que l'édile "titulaire d'un CAP" n'aurait pas pu être "l'instigateur d'une opération si sophistiquée" et a regretté que "le sous-préfet de l'époque, le comptable public, le directeur des services de la commune et le contrôle de légalité" n'aient "pas été interrogés par la juge d'instruction ni confrontés au maire" en dépit de ses demandes d'acte en ce sens, la juge ne l'ayant pas estimé nécessaire, confirme le dossier.
Auditionné par les enquêteurs, le directeur général des services d'Apatou avait soutenu avoir vainement tenté de dissuader le maire de réaliser cette opération.
L'élu a aussi été condamné pour " favoritisme" dans ce volet électrification mais aussi pour avoir eu recours, par ailleurs, pour la commune à un consultant sans respect de la procédure de mise en concurrence et pour avoir concrétisé un avenant à cette prestation avec les mêmes manquements.
Il a aussi été reconnu coupable de prise illégale d’intérêt pour l’embauche par la mairie de sa compagne comme femme de service.
Paul Dolianki est enfin inquiété dans une affaire de drogue après la découverte de cocaïne dans un double-fond de sa valise en août dernier à son arrivée à Orly. Il a soutenu qu’il ignorait la présence de drogue et avoir transporté la valise d’une connaissance.
Il a été placé sous le statut de "témoin assisté" pour "transport, détention, acquisition de produits stupéfiants et association de malfaiteurs" par un juge de Créteil et mis en examen pour infraction douanière, une poursuite automatique en cas de transport de stupéfiants. Trois autres personnes sont mises en examen dans cette affaire.