Kourou, France | AFP | mercredi 05/04/2017 - La trentaine de militants qui occupaient "symboliquement" depuis mardi le Centre spatial de Kourou l'ont quitté mercredi, même si le plan d'urgence pour la Guyane de plus d'un milliard d'euros, présenté en Conseil des ministres, leur semble toujours insuffisant.
"On a voulu montrer que l'on pouvait prendre possession de tous les espaces, même stratégiques, de Guyane. C'était une démonstration de force", a indiqué Manuel Jean-Baptiste, un porte-parole du collectif "Pour La Gwiyann dékolé" (pour que la Guyane décolle), à l'AFP. Derrière lui, une maquette quasiment à taille réelle d'une fusée Ariane démontrait selon lui la dimension "symbolique" de cette action.
Dans une salle de réunion du Centre spatial de Guyane (CSG), une poignée de manifestants, dont certains avaient passé la nuit à même le sol et d'autres avaient dormi sur des chaises de bureau, avaient guetté, les traits tirés et le ventre creux, les déclarations prononcées à la sortie du Conseil des ministres.
François Hollande a affirmé que face au conflit social qui paralyse la Guyane depuis deux semaines, le gouvernement devait à la fois faire preuve de "dialogue" et de "responsabilité", a rapporté Stéphane Le Foll.
Soulignant "le travail qui a été fait" par les ministres Matthias Fekl (Intérieur) et Ericka Bareigts (Outre-mer), le chef de l'Etat "a salué leur courage face à des moments où l'intimidation a(vait) pris le pas sur le dialogue", a indiqué le porte-parole du gouvernement, ce qui a fait pouffer de rire les présents, quand les manifestations guyanaises, depuis deux semaines, n'ont pas connu "un seul incident".
La ministre des Outre-mer a précisé qu'une aide de 500 millions d'euros était prévue pour la collectivité territoriale de Guyane, sur le plan d'urgence d'un milliard d'euros annoncé samedi à Cayenne.
Elle a indiqué que les "428 propositions du collectif" guyanais avaient "été travaillées en totalité" et que le plan gouvernemental y répond "à hauteur de 75%".
"Nous ne souhaitons pas engager l’Etat sur des mesures qui n’auraient pas demain de réalité", a souligné Mme Bareigts sur le perron de l'Elysée, après avoir détaillé avec le ministre de l'Intérieur et la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, les mesures du plan en faveur de la sécurité, l'éducation ou la santé.
Bernard Cazeneuve a annoncé de son côté dans un entretien au quotidien régional France-Guyane qu'un "groupe de suivi" allait être mis en place pour "poursuivre les discussions" sur le plan d'aide.
Le collectif "Pou La Gwiyann dékolé", qui pilote le mouvement, avait exigé dimanche 2,5 milliards d'euros "tout de suite". Il demande désormais 3,1 milliards d'euros.
"Nous voulons faire que les mesures qui sont prises aujourd'hui soient des mesures réalisables, financées et qui seront réalisées", a répété la ministre.
"Les trois milliards, ce n'est pas pour tout de suite. On peut gratter ici ou là pour répondre à nos revendications légitimes", a réagi le député Gabriel Serville (PSG), qui avec trois autres élus a dormi au centre spatial avec les militants.
"Nous ne bougerons pas d’ici. La situation est figée, la Guyane est bloquée. Vous êtes bloqués. Nous voulons les milliards que nous avons demandés", avait affirmé, au début de l'occupation, Manuel Jean-Baptiste, s’adressant à Didier Faivre, directeur du CSG.
M. Faivre, qui avait accepté mardi de recevoir la délégation alors que plusieurs milliers de manifestants se dirigeaient vers le site pour affirmer leur "détermination", était revenu quelques heures plus tard sans apporter une quelconque information émanant de l'exécutif.
"Eh bien on restera là jusqu'à jeudi", avait alors lancé Olivier Goudet, le porte-parole des "500 frères", un groupe très populaire dont les membres défilent encagoulés.
Le mouvement social d'une ampleur inédite que connaît depuis deux semaines ce vaste territoire d'Amérique du sud (83.000 km2), situé à 7.000 km de Paris, repose sur des revendications sécuritaires, économiques et sociales. Il dénonce aussi le sous-investissement de l'Etat en Guyane, depuis des décennies.
"On a voulu montrer que l'on pouvait prendre possession de tous les espaces, même stratégiques, de Guyane. C'était une démonstration de force", a indiqué Manuel Jean-Baptiste, un porte-parole du collectif "Pour La Gwiyann dékolé" (pour que la Guyane décolle), à l'AFP. Derrière lui, une maquette quasiment à taille réelle d'une fusée Ariane démontrait selon lui la dimension "symbolique" de cette action.
Dans une salle de réunion du Centre spatial de Guyane (CSG), une poignée de manifestants, dont certains avaient passé la nuit à même le sol et d'autres avaient dormi sur des chaises de bureau, avaient guetté, les traits tirés et le ventre creux, les déclarations prononcées à la sortie du Conseil des ministres.
François Hollande a affirmé que face au conflit social qui paralyse la Guyane depuis deux semaines, le gouvernement devait à la fois faire preuve de "dialogue" et de "responsabilité", a rapporté Stéphane Le Foll.
Soulignant "le travail qui a été fait" par les ministres Matthias Fekl (Intérieur) et Ericka Bareigts (Outre-mer), le chef de l'Etat "a salué leur courage face à des moments où l'intimidation a(vait) pris le pas sur le dialogue", a indiqué le porte-parole du gouvernement, ce qui a fait pouffer de rire les présents, quand les manifestations guyanaises, depuis deux semaines, n'ont pas connu "un seul incident".
La ministre des Outre-mer a précisé qu'une aide de 500 millions d'euros était prévue pour la collectivité territoriale de Guyane, sur le plan d'urgence d'un milliard d'euros annoncé samedi à Cayenne.
Elle a indiqué que les "428 propositions du collectif" guyanais avaient "été travaillées en totalité" et que le plan gouvernemental y répond "à hauteur de 75%".
- 'Pas bloqué' -
"Nous ne souhaitons pas engager l’Etat sur des mesures qui n’auraient pas demain de réalité", a souligné Mme Bareigts sur le perron de l'Elysée, après avoir détaillé avec le ministre de l'Intérieur et la ministre de l'Education, Najat Vallaud-Belkacem, les mesures du plan en faveur de la sécurité, l'éducation ou la santé.
Bernard Cazeneuve a annoncé de son côté dans un entretien au quotidien régional France-Guyane qu'un "groupe de suivi" allait être mis en place pour "poursuivre les discussions" sur le plan d'aide.
Le collectif "Pou La Gwiyann dékolé", qui pilote le mouvement, avait exigé dimanche 2,5 milliards d'euros "tout de suite". Il demande désormais 3,1 milliards d'euros.
"Nous voulons faire que les mesures qui sont prises aujourd'hui soient des mesures réalisables, financées et qui seront réalisées", a répété la ministre.
"Les trois milliards, ce n'est pas pour tout de suite. On peut gratter ici ou là pour répondre à nos revendications légitimes", a réagi le député Gabriel Serville (PSG), qui avec trois autres élus a dormi au centre spatial avec les militants.
"Nous ne bougerons pas d’ici. La situation est figée, la Guyane est bloquée. Vous êtes bloqués. Nous voulons les milliards que nous avons demandés", avait affirmé, au début de l'occupation, Manuel Jean-Baptiste, s’adressant à Didier Faivre, directeur du CSG.
M. Faivre, qui avait accepté mardi de recevoir la délégation alors que plusieurs milliers de manifestants se dirigeaient vers le site pour affirmer leur "détermination", était revenu quelques heures plus tard sans apporter une quelconque information émanant de l'exécutif.
"Eh bien on restera là jusqu'à jeudi", avait alors lancé Olivier Goudet, le porte-parole des "500 frères", un groupe très populaire dont les membres défilent encagoulés.
Le mouvement social d'une ampleur inédite que connaît depuis deux semaines ce vaste territoire d'Amérique du sud (83.000 km2), situé à 7.000 km de Paris, repose sur des revendications sécuritaires, économiques et sociales. Il dénonce aussi le sous-investissement de l'Etat en Guyane, depuis des décennies.