Georgetown, Guyana | AFP | mardi 22/05/2023 - Dix-neuf jeunes ont péri dimanche au Guyana dans un incendie, possiblement "malveillant" selon la police, qui a complètement ravagé un dortoir scolaire de filles à Mahdia, ville minière enclavée de ce petit pays anglophone d'Amérique du Sud.
Les victimes ont été prises au piège dans le bâtiment dont les fenêtres étaient pourvues de barreaux, et les pompiers ont réussi à sauver une vingtaine d'élèves en perçant des trous dans le mur.
Le feu s'est déclaré dans le dortoir des filles où logent des jeunes de "11-12 à 16-17 ans", a précisé sous couvert d'anonymat une personne ayant accompagné les secours sur place. L'édifice est complètement calciné avec des murs noircis par les flammes. Le toit en tôle s'est effondré.
"Il s'agit d'une catastrophe majeure. C'est horrible, c'est douloureux", a regretté lundi le président Irfaan Ali, qui s'est rendu sur place dans l'après-midi, a décrété trois jours de deuil national et s'est réuni avec les proches des victimes.
"L'enquête initiale suggère que l'incendie a été allumé de manière malveillante", a fait savoir le chef de la police guyanienne, Clifton Hicken, lors d'un briefing télévisé à Mahdia, sans plus de précisions.
"Quatorze jeunes sont morts sur place, tandis que cinq sont décédés à l'hôpital du district de Mahdia", selon un communiqué des pompiers, revoyant à la baisse un précédent bilan de 20 morts. Dix-sept personnes sont encore hospitalisées.
Le président a confirmé ces chiffres, précisant qu'un petit garçon et 13 jeunes filles étaient décédées sur place et que cinq personnes étaient mortes à l'hôpital de Mahdia.
Barreaux aux fenêtres
Selon le nouveau bilan, 59 jeunes filles étaient "enregistrées" dans le dortoir mais trois étaient absentes pour passer le week-end à la maison.
"Les pompiers ont réussi à sauver une vingtaine d'élèves en perçant des trous dans le mur nord-est du bâtiment", selon le communiqué des pompiers. Les fenêtres du bâtiment en béton étaient pourvues de barreaux de sécurité.
Les évacuations par avion et l'arrivée des renforts médicaux ont été rendus difficiles par des fortes pluies, ont souligné les services de secours.
La ville de Mahdia est située à 200 km environ au sud de Georgetown. Le trajet en voiture s'effectue sur une piste et dure en général une journée.
Lundi matin, une cinquantaine de personnes ont manifesté leur colère après le drame à Chenapau, un village proche de Mahdia d'où sont originaires une partie des victimes, a confié à l'AFP Michael McGarrell, un habitant de Georgetown joint au téléphone et qui a perdu deux nièces.
"Enquête approfondie"
"Nous avons besoin d'être indemnisés pour nos pertes", disait une pancarte. "Les barreaux sont pour les détenus. Nous avons besoin de justice", selon une autre affiche.
"La douleur, l'agonie, le traumatisme... qui sera tenu pour responsable ? Qu'allons-nous dire aux parents ?" s'est interrogé M. McGarrell, militant de l'ONG Amerindian People's Association (APA), souvent en désaccord avec le gouvernement au sujet des droits fonciers, de l'orpaillage et, plus récemment, de la vente de crédits carbone à la compagnie pétrolière américaine Hess.
"Nous sommes de tout cœur avec les familles et les proches de ceux qui ont été touchés par cette tragédie", a déclaré Natasha Singh-Lewis, députée de l'opposition.
"Nous demandons aux autorités de mener une enquête approfondie sur les causes de l'incendie et de fournir un rapport détaillé sur ce qui s'est réellement passé. Nous devons comprendre comment s'est produit cet événement horrible et mortel et prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter qu'une telle tragédie ne se reproduise à l'avenir", a-t-elle ajouté.
Petit pays pauvre anglophone de 800.000 habitants, le Guyana, ancienne colonie néerlandaise puis britannique, dispose des plus grandes réserves mondiales per capita de pétrole et espère un développement rapide dans les années à venir avec l'exploitation de ces réserves qui en est encore à ses débuts.
Les spécialistes estiment que le bassin Guyana-Suriname recèle environ 15 milliards de barils de réserves de pétrole associées à des gisements importants de gaz.
Les victimes ont été prises au piège dans le bâtiment dont les fenêtres étaient pourvues de barreaux, et les pompiers ont réussi à sauver une vingtaine d'élèves en perçant des trous dans le mur.
Le feu s'est déclaré dans le dortoir des filles où logent des jeunes de "11-12 à 16-17 ans", a précisé sous couvert d'anonymat une personne ayant accompagné les secours sur place. L'édifice est complètement calciné avec des murs noircis par les flammes. Le toit en tôle s'est effondré.
"Il s'agit d'une catastrophe majeure. C'est horrible, c'est douloureux", a regretté lundi le président Irfaan Ali, qui s'est rendu sur place dans l'après-midi, a décrété trois jours de deuil national et s'est réuni avec les proches des victimes.
"L'enquête initiale suggère que l'incendie a été allumé de manière malveillante", a fait savoir le chef de la police guyanienne, Clifton Hicken, lors d'un briefing télévisé à Mahdia, sans plus de précisions.
"Quatorze jeunes sont morts sur place, tandis que cinq sont décédés à l'hôpital du district de Mahdia", selon un communiqué des pompiers, revoyant à la baisse un précédent bilan de 20 morts. Dix-sept personnes sont encore hospitalisées.
Le président a confirmé ces chiffres, précisant qu'un petit garçon et 13 jeunes filles étaient décédées sur place et que cinq personnes étaient mortes à l'hôpital de Mahdia.
Barreaux aux fenêtres
Selon le nouveau bilan, 59 jeunes filles étaient "enregistrées" dans le dortoir mais trois étaient absentes pour passer le week-end à la maison.
"Les pompiers ont réussi à sauver une vingtaine d'élèves en perçant des trous dans le mur nord-est du bâtiment", selon le communiqué des pompiers. Les fenêtres du bâtiment en béton étaient pourvues de barreaux de sécurité.
Les évacuations par avion et l'arrivée des renforts médicaux ont été rendus difficiles par des fortes pluies, ont souligné les services de secours.
La ville de Mahdia est située à 200 km environ au sud de Georgetown. Le trajet en voiture s'effectue sur une piste et dure en général une journée.
Lundi matin, une cinquantaine de personnes ont manifesté leur colère après le drame à Chenapau, un village proche de Mahdia d'où sont originaires une partie des victimes, a confié à l'AFP Michael McGarrell, un habitant de Georgetown joint au téléphone et qui a perdu deux nièces.
"Enquête approfondie"
"Nous avons besoin d'être indemnisés pour nos pertes", disait une pancarte. "Les barreaux sont pour les détenus. Nous avons besoin de justice", selon une autre affiche.
"La douleur, l'agonie, le traumatisme... qui sera tenu pour responsable ? Qu'allons-nous dire aux parents ?" s'est interrogé M. McGarrell, militant de l'ONG Amerindian People's Association (APA), souvent en désaccord avec le gouvernement au sujet des droits fonciers, de l'orpaillage et, plus récemment, de la vente de crédits carbone à la compagnie pétrolière américaine Hess.
"Nous sommes de tout cœur avec les familles et les proches de ceux qui ont été touchés par cette tragédie", a déclaré Natasha Singh-Lewis, députée de l'opposition.
"Nous demandons aux autorités de mener une enquête approfondie sur les causes de l'incendie et de fournir un rapport détaillé sur ce qui s'est réellement passé. Nous devons comprendre comment s'est produit cet événement horrible et mortel et prendre toutes les mesures nécessaires pour éviter qu'une telle tragédie ne se reproduise à l'avenir", a-t-elle ajouté.
Petit pays pauvre anglophone de 800.000 habitants, le Guyana, ancienne colonie néerlandaise puis britannique, dispose des plus grandes réserves mondiales per capita de pétrole et espère un développement rapide dans les années à venir avec l'exploitation de ces réserves qui en est encore à ses débuts.
Les spécialistes estiment que le bassin Guyana-Suriname recèle environ 15 milliards de barils de réserves de pétrole associées à des gisements importants de gaz.