PAPEETE, le 21 mars 2014. Ce vendredi matin, Emile Vernier le leader du Syndicat des retraités, le SDIRAF a convié la presse pour faire part de son inquiétude quant à l’avenir des retraites. Il souhaiterait que le syndicat soit représenté au sein de la Caisse de Prévoyance Sociale.
Cela faisait longtemps, depuis les territoriales, qu’Emile Vernier ne s’était pas fait entendre. Cette fin de semaine, il convoquait donc la presse afin de leur rappeler sa position liée à la situation de la retraite du Régime Général des Salariés de la Caisse de Prévoyance Sociale. « Vous le savez, je suis inquiet pour la suite. D’une part parceque la CPS a annoncé l’épuisement des réserves liquides en 2015, c’est-à-dire dans un an et c’est plus que préoccupant ! » lançait-il en assumant ses propos : « Cela veut dire que tout doucement, la CPS est en train de sombrer. Parcontre, si la Caisse s’effondre, c’est toute l’économie qui tombera aussi ! ».
Le leader du syndicat défendant les retraités se base sur des chiffres obtenues de sources divers, dont celles de la Cour Territoriale des Comptes : « En 10 ans, les dépenses de retraite ont augmenté d’environ 140 % alors que les recettes n’ont été que de 77 %. Et puis pour équilibrer les comptes, il faudra un quota d’environ 16 300 cotisants avec un salaire moyen de 193 000 fcp, en plus de ce qu’il y a actuellement, pour équilibrer le régime des retraites. Il y a donc un véritable problème. »
Le système de cotisations des régimes contributifs est véritablement dans la ligne de mire d’Emile Vernier. Selon lui, l’équilibre entre les recettes et les dépenses est une conséquence d’une « absence totale et inexplicable de prise de position du politique, et des dirigeants de la CPS. ». Il s’appuie encore sur des chiffres pour étayer ses propos : « pour l’année passée, le financement de la PSG (Protection Sociale Généralisée) était de 103,3 milliards de francs en recettes dont 74,8 milliards pour les cotisations et majorations diverses, pour 112 milliards de dépenses. Il y a donc un déficit flagrant de 9 milliards qu’il faut bien trouver quelque part et où ? » avant d’apporter une réponse personnelle « Eh bien, c’est encore les salariés en activité qui payent et encore et encore. Je ne pense pas qu’en augmentant les cotisations, ça va redresser la barre. »
Les solutions proposées par le SDIRAF
Pour le syndicaliste, il existe des solutions pour tenter d’endiguer les prochains déficits annoncés. « Pour cela, nous souhaitons être représenté au Conseil d’Administration de la CPS. Pour l’instant, ils nous mettaient toujours à la porte, alors que c’est complètement insensé. Nous représentons quelques 35 000 retraités, plus entre 15 et 20 000 ressortissants qui perçoivent le minimum vieillesse. Comment peuvent-ils encore continuer à nous ignorer ? ».
Pour ce faire ou plutôt pour se faire entendre, un courrier a été adressé le 24 février dernier au Président du Pays, Gaston Flosse, dans laquelle le SIDRAF motive sa position et maintien sa demande de représentativité au sein de la CPS. Il envisage de demander la suppression pure et simple de la cotisation de la retraite tranche B pour la tranformer en retraite complémentaire. Il s’en explique : « Il faudrait diminuer la tranche de base de 70 % à 60 % et donc trouver une retraite complémentaire de 20 % pour atteindre un taux de 80 %. » Puis de préconiser finalement que « nous pensons que pour ceux qui perçoivent une retraite alors qu’ils n’ont jamais cotisé de leur vie, cette dépense devrait être prise en charge par la Solidarité et non par la CPS. Cela allègerait vraiment les dépenses et contribuerait à équilibrer les comptes. (…) Nous, ce que nous redoutons, c’est tout simplement la cessation de paiement des retraites d’ici une à deux années. »
Enfin, Emile Vernier lance un appel à toutes les personnes intéressées, y compris les non retraités, à participer à une assemblée générale qui se tiendra vendredi 28 mars prochaîn à 14h dans la grande salle de réunion de l’église protestante mā’ohi, à Pā’ōfa’i. « J’aurai l’occasion de parler de questions d’avenir des retraités. » a-t-il déclaré en guise de conclusion.
TP
Cela faisait longtemps, depuis les territoriales, qu’Emile Vernier ne s’était pas fait entendre. Cette fin de semaine, il convoquait donc la presse afin de leur rappeler sa position liée à la situation de la retraite du Régime Général des Salariés de la Caisse de Prévoyance Sociale. « Vous le savez, je suis inquiet pour la suite. D’une part parceque la CPS a annoncé l’épuisement des réserves liquides en 2015, c’est-à-dire dans un an et c’est plus que préoccupant ! » lançait-il en assumant ses propos : « Cela veut dire que tout doucement, la CPS est en train de sombrer. Parcontre, si la Caisse s’effondre, c’est toute l’économie qui tombera aussi ! ».
Le leader du syndicat défendant les retraités se base sur des chiffres obtenues de sources divers, dont celles de la Cour Territoriale des Comptes : « En 10 ans, les dépenses de retraite ont augmenté d’environ 140 % alors que les recettes n’ont été que de 77 %. Et puis pour équilibrer les comptes, il faudra un quota d’environ 16 300 cotisants avec un salaire moyen de 193 000 fcp, en plus de ce qu’il y a actuellement, pour équilibrer le régime des retraites. Il y a donc un véritable problème. »
Le système de cotisations des régimes contributifs est véritablement dans la ligne de mire d’Emile Vernier. Selon lui, l’équilibre entre les recettes et les dépenses est une conséquence d’une « absence totale et inexplicable de prise de position du politique, et des dirigeants de la CPS. ». Il s’appuie encore sur des chiffres pour étayer ses propos : « pour l’année passée, le financement de la PSG (Protection Sociale Généralisée) était de 103,3 milliards de francs en recettes dont 74,8 milliards pour les cotisations et majorations diverses, pour 112 milliards de dépenses. Il y a donc un déficit flagrant de 9 milliards qu’il faut bien trouver quelque part et où ? » avant d’apporter une réponse personnelle « Eh bien, c’est encore les salariés en activité qui payent et encore et encore. Je ne pense pas qu’en augmentant les cotisations, ça va redresser la barre. »
Les solutions proposées par le SDIRAF
Pour le syndicaliste, il existe des solutions pour tenter d’endiguer les prochains déficits annoncés. « Pour cela, nous souhaitons être représenté au Conseil d’Administration de la CPS. Pour l’instant, ils nous mettaient toujours à la porte, alors que c’est complètement insensé. Nous représentons quelques 35 000 retraités, plus entre 15 et 20 000 ressortissants qui perçoivent le minimum vieillesse. Comment peuvent-ils encore continuer à nous ignorer ? ».
Pour ce faire ou plutôt pour se faire entendre, un courrier a été adressé le 24 février dernier au Président du Pays, Gaston Flosse, dans laquelle le SIDRAF motive sa position et maintien sa demande de représentativité au sein de la CPS. Il envisage de demander la suppression pure et simple de la cotisation de la retraite tranche B pour la tranformer en retraite complémentaire. Il s’en explique : « Il faudrait diminuer la tranche de base de 70 % à 60 % et donc trouver une retraite complémentaire de 20 % pour atteindre un taux de 80 %. » Puis de préconiser finalement que « nous pensons que pour ceux qui perçoivent une retraite alors qu’ils n’ont jamais cotisé de leur vie, cette dépense devrait être prise en charge par la Solidarité et non par la CPS. Cela allègerait vraiment les dépenses et contribuerait à équilibrer les comptes. (…) Nous, ce que nous redoutons, c’est tout simplement la cessation de paiement des retraites d’ici une à deux années. »
Enfin, Emile Vernier lance un appel à toutes les personnes intéressées, y compris les non retraités, à participer à une assemblée générale qui se tiendra vendredi 28 mars prochaîn à 14h dans la grande salle de réunion de l’église protestante mā’ohi, à Pā’ōfa’i. « J’aurai l’occasion de parler de questions d’avenir des retraités. » a-t-il déclaré en guise de conclusion.
TP