Les dockers restent unis derrière leur leader.
PAPEETE, le 20 septembre 2018 - Le collectif des syndicats monte au créneau et appelle à un rassemblement ce vendredi matin, à Taraho'i, jour du vote du texte sur la réforme des retraites en séance plénière. Un rassemblement qui devrait être pacifique, même si les syndicalistes assurent que les événements pourraient évoluer, avec l'adoption du texte, ce vendredi.
Ils se retrouvent à cinq, la CSTP-FO aurait quitté le navire, c'est en tous les cas, l'impression que cette confédération donne en brillant par son absence, depuis le début de la grève générale, mercredi.
Les cinq autres organisations syndicales (CSIP, RTP-ARO nō Pōrīnetia, Otahi, O Oe To Oe Rima et la Cosac) continuent leur combat contre la réforme des retraites. Et si jusque-là, le mot "blocage" était évité, eh bien, il est sorti de la bouche du secrétaire général de O Oe To Oe Rima, ce jeudi après-midi. "Nos gars nous appellent pour nous demander pour quelles raisons, on ne bloque pas la route, les institutions… Ils ne veulent plus marcher, mais ils veulent bloquer pour dire au gouvernement de retirer cette loi", assure Atonia Teriinohorai.
Qu'en sera-t-il réellement ce vendredi ? Surtout, si on sait que le texte devrait passer comme une lettre à la poste à l'assemblée. "Il y aura beaucoup de choses qui se produiront chez nous. Nous ne baisserons pas les bras aussi facilement, on ira jusqu'au bout", prévient Atonia Teriinohorai.
Quelles pourraient être les actions futures des syndicalistes ? Nous avons posé la question à Vatea Heller de la Cosac Faa'a : "Le président sait ce qui se passera par la suite. Lorsque nous l'avons rencontré, il s'attend déjà à un dépôt de plainte au Conseil d'Etat, ce qui repoussera l'application de la loi. Notre geste d'aujourd'hui, c'est pour marquer notre désaccord face à une majorité politique concernant la CPS, qui est notre bébé. C'est nous qui alimentons cette caisse et c'est à nous de décider pour la CPS, et pas au gouvernement. Nous allons utiliser tous les recours possibles, et puis la manifestation ne s'arrêtera pas à un sitting devant l'assemblée. Il y aura des réunions d'information avec nos adhérents et nous verrons ce que nous allons faire."
Les dockers, de leurs côtés, restent solidaires derrière leur leader, Mahinui Temarii. Selon le secrétaire général de RTP-ARO nō Pōrīnetia, ils seraient 3 000 dockers (manutention portuaire, aconiers, transitaires…) à avoir cessé leurs activités au sein de leurs entreprises.
Pour Otahi, on parle de 200 à 300 personnes qui suivent le mouvement depuis mercredi. Sa secrétaire générale, Lucie Tiffenat confie que "les salariés ne sont pas d'accord avec cette réforme. Ils attendent le mot d'ordre, s'il y a des blocages, ils sortiront. J'espère qu'on n'ira pas jusque-là." Otahi est représenté dans le secteur du commerce, du nettoyage et du bâtiment.
La CSIP, par contre, devrait, selon ses représentants, être bien représentée ce vendredi. L'aéroport, les hydrocarbures ou encore EDT, sont les secteurs où cette confédération est représentée. Est-ce que l'appel de leurs leaders sera entendu ? Réponse ce vendredi matin.
Enfin, la Cosac a lancé mercredi un appel général à tous les fonctionnaires communaux pour se retrouver ce vendredi matin, à Taraho'i. "La mobilisation sera à la hauteur de l'envie des travailleurs à sauver leur retraite. Aujourd'hui, nous comptons juste sur un rassemblement pour prouver que la légitimité électorale du président est sur le plan politique, mais concernant la direction de la caisse de la prévoyance sociale, ce sont les travailleurs qui sont les maîtres", explique Vatea Heller. Et le représentant syndical de poursuivre : "On a des personnes qui votent à l'assemblée territoriale et qui se sentent légitimes par un vote au suffrage universel, et on a des directions dans les services qui, par bêtise, suivent aveuglément par mouvance une majorité à l'assemblée territoriale. Ils mettent la pression sur les agents territoriaux, communaux, de l'Etat pour ne pas participer à cette grève, c'est anti-démocratique. Je rappelle que le droit de grève est un droit constitutionnel protégé par la loi. Chaque travailleur a le droit de faire la grève. Aujourd'hui, nous avons fait en sorte que cette grève ne pénalise pas trop la population, on nous a toujours tagué de prendre en otage la population. Donc, un jour de grève pour manifester contre cette loi, je dis que ce n'est pas cher payé."
Jeudi matin, dans son allocution, le président du Pays, Edouard Fritch a appelé les syndicalistes à plus de sagesse, un message qui a bien du mal à passer auprès des intéressés. "Je ne sais pas qui manque de sagesse aujourd'hui. Est-ce que c'est celui qui fait la sourde oreille ? Ou est-ce que c'est celui qui est en train de faire revenir la sagesse au sein de notre CPS ? Pour moi, la sagesse aujourd'hui, c'est de dire, on va écarter le problème de la retraite, on va travailler en profondeur sur la PSG et on se revoit dans deux ou trois ans pour faire appliquer, s'il y a toujours besoin, les nouveaux paramètres de la retraite".
Quelle tournure prendra donc ce mouvement social au fenua, ce vendredi ? Rencontrerons-nous encore les mêmes débordements du mois de mars ? Ce qui est certain, les forces de l'ordre déploieront un important dispositif de sécurité au sein de la troisième institution du pays.
Ils se retrouvent à cinq, la CSTP-FO aurait quitté le navire, c'est en tous les cas, l'impression que cette confédération donne en brillant par son absence, depuis le début de la grève générale, mercredi.
Les cinq autres organisations syndicales (CSIP, RTP-ARO nō Pōrīnetia, Otahi, O Oe To Oe Rima et la Cosac) continuent leur combat contre la réforme des retraites. Et si jusque-là, le mot "blocage" était évité, eh bien, il est sorti de la bouche du secrétaire général de O Oe To Oe Rima, ce jeudi après-midi. "Nos gars nous appellent pour nous demander pour quelles raisons, on ne bloque pas la route, les institutions… Ils ne veulent plus marcher, mais ils veulent bloquer pour dire au gouvernement de retirer cette loi", assure Atonia Teriinohorai.
Qu'en sera-t-il réellement ce vendredi ? Surtout, si on sait que le texte devrait passer comme une lettre à la poste à l'assemblée. "Il y aura beaucoup de choses qui se produiront chez nous. Nous ne baisserons pas les bras aussi facilement, on ira jusqu'au bout", prévient Atonia Teriinohorai.
Quelles pourraient être les actions futures des syndicalistes ? Nous avons posé la question à Vatea Heller de la Cosac Faa'a : "Le président sait ce qui se passera par la suite. Lorsque nous l'avons rencontré, il s'attend déjà à un dépôt de plainte au Conseil d'Etat, ce qui repoussera l'application de la loi. Notre geste d'aujourd'hui, c'est pour marquer notre désaccord face à une majorité politique concernant la CPS, qui est notre bébé. C'est nous qui alimentons cette caisse et c'est à nous de décider pour la CPS, et pas au gouvernement. Nous allons utiliser tous les recours possibles, et puis la manifestation ne s'arrêtera pas à un sitting devant l'assemblée. Il y aura des réunions d'information avec nos adhérents et nous verrons ce que nous allons faire."
Les dockers, de leurs côtés, restent solidaires derrière leur leader, Mahinui Temarii. Selon le secrétaire général de RTP-ARO nō Pōrīnetia, ils seraient 3 000 dockers (manutention portuaire, aconiers, transitaires…) à avoir cessé leurs activités au sein de leurs entreprises.
Pour Otahi, on parle de 200 à 300 personnes qui suivent le mouvement depuis mercredi. Sa secrétaire générale, Lucie Tiffenat confie que "les salariés ne sont pas d'accord avec cette réforme. Ils attendent le mot d'ordre, s'il y a des blocages, ils sortiront. J'espère qu'on n'ira pas jusque-là." Otahi est représenté dans le secteur du commerce, du nettoyage et du bâtiment.
La CSIP, par contre, devrait, selon ses représentants, être bien représentée ce vendredi. L'aéroport, les hydrocarbures ou encore EDT, sont les secteurs où cette confédération est représentée. Est-ce que l'appel de leurs leaders sera entendu ? Réponse ce vendredi matin.
Enfin, la Cosac a lancé mercredi un appel général à tous les fonctionnaires communaux pour se retrouver ce vendredi matin, à Taraho'i. "La mobilisation sera à la hauteur de l'envie des travailleurs à sauver leur retraite. Aujourd'hui, nous comptons juste sur un rassemblement pour prouver que la légitimité électorale du président est sur le plan politique, mais concernant la direction de la caisse de la prévoyance sociale, ce sont les travailleurs qui sont les maîtres", explique Vatea Heller. Et le représentant syndical de poursuivre : "On a des personnes qui votent à l'assemblée territoriale et qui se sentent légitimes par un vote au suffrage universel, et on a des directions dans les services qui, par bêtise, suivent aveuglément par mouvance une majorité à l'assemblée territoriale. Ils mettent la pression sur les agents territoriaux, communaux, de l'Etat pour ne pas participer à cette grève, c'est anti-démocratique. Je rappelle que le droit de grève est un droit constitutionnel protégé par la loi. Chaque travailleur a le droit de faire la grève. Aujourd'hui, nous avons fait en sorte que cette grève ne pénalise pas trop la population, on nous a toujours tagué de prendre en otage la population. Donc, un jour de grève pour manifester contre cette loi, je dis que ce n'est pas cher payé."
Jeudi matin, dans son allocution, le président du Pays, Edouard Fritch a appelé les syndicalistes à plus de sagesse, un message qui a bien du mal à passer auprès des intéressés. "Je ne sais pas qui manque de sagesse aujourd'hui. Est-ce que c'est celui qui fait la sourde oreille ? Ou est-ce que c'est celui qui est en train de faire revenir la sagesse au sein de notre CPS ? Pour moi, la sagesse aujourd'hui, c'est de dire, on va écarter le problème de la retraite, on va travailler en profondeur sur la PSG et on se revoit dans deux ou trois ans pour faire appliquer, s'il y a toujours besoin, les nouveaux paramètres de la retraite".
Quelle tournure prendra donc ce mouvement social au fenua, ce vendredi ? Rencontrerons-nous encore les mêmes débordements du mois de mars ? Ce qui est certain, les forces de l'ordre déploieront un important dispositif de sécurité au sein de la troisième institution du pays.