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Grève des acconiers : la fédération générale du commerce réagit


Photo d'archives Tahiti Infos
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Ayant déposé un référé vendredi dernier, Gilles Yau, représentant tout le secteur du commerce du fenua, attend une réaction positive de la part de toutes les parties concernées par la grève des acconiers laquelle dure depuis 17 jours. « L’heure est à la raison ! » selon lui. Il a répondu à nos questions.
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Interview réalisée ce lundi 19 août à 14h55 (à l'heure où l'article est mis en ligne, les syndicats étaient toujours en réunion avec les sociétés d'acconages et n'avaient pas encore entamé la signature du protocole de fin de grève)

Tahiti-Infos : Gilles Yau, les syndicats et les sociétés d’acconages sont en passe de signer un protocole de sortie de crise, quelle est votre réaction ?

Gilles Yau : Eh bien, cela fait déjà quelques jours, depuis tout le long week end qu’ils nous disent qu’ils vont signer ou engager une procédure de retour à la normale. Mais, voilà, au jour d’aujourd’hui, il n’y a toujours rien.

Tahiti-Infos : qu’en est-il de votre référé ?

Gilles Yau : il sera examiné demain matin, à 8h00 (ndlr : mardi 20 août)

Tahiti-Infos : Mais alors, qu’en sera-t-il de votre référé si le protocole d’accord est signé ?

Gilles Yau : Il est évident que le référé sera non avenu si la grève est levée, mais pour l’instant, comme je le disais, nous avons juste des échos sur une sortie de crise éventuelle, mais derrière tout cela, il y a tout le secteur du commerce qui est paralysé et c’est cela que je voudrais éviter. Les magasins n’ont presque plus rien. Je ne parle pas seulement des grosses structures, mais aussi des petites et très petites entreprises. C’est simple : s’ils n’ont plus rien à vendre pendant 20 jours, ils n’auront aucun chiffre d’affaires. Pendant ce temps, ils devront faire face aux charges d’exploitation qui tomberont à la fin du mois. Comment vont-ils faire pour payer ?

Tahiti-Infos : Le syndicat CSTP FO avait déclaré que vous vous trompez de cible en portant plainte contre lui, et que vous devriez plutôt orienter cette dernière vers le port autonome, que répondez-vous à cela ?

Gilles Yau : Ecoutez, je ne rentre pas dans ce conflit qui concernait les syndicats et la direction, puis ensuite avec les sociétés d’acconages, mais ce qui est sûr, c’est que nous nous enfonçons dans une crise qui sera très difficile à gérer si elle se poursuit encore cette semaine. C’est clair. Nous voulons seulement pouvoir récupérer nos produits normalement et sans dispute. (…) D’ailleurs, je pense que nous devrions envisager pour les prochaines fois, un système de service minimum. Ainsi, grâce à cela, nous pourrions retirer nos marchandises lors des prochaines grèves. Nous respectons ce droit, mais nous nous ne pouvons pas être pris en otage dès lors où une grève éclate à chaque fois.

Tahiti-Infos : que comptez-vous faire durant les prochains jours ?

Gilles Yau : Eh bien, j’attends seulement que les syndicats tiennent leur promesse et que nous reprenions le travail comme d’habitude. Mais je le dis et répète , il faut que ça s’arrête ! oui, il faut vraiment que ça s’arrête, au risque de voir certains commerces fermer leurs portes et je ne souhaite vraiment pas que cela se produise. Oui, il faut que cela cesse ! L’heure est à la raison ! »

Rédigé par TP le Lundi 19 Août 2013 à 15:38 | Lu 1171 fois