Tahiti le 10 décembre 2024 – La Fraap a décidé, mardi, de faire “des concessions” notamment sur sa demande de revalorisation du point d’indice de la fonction publique à 1.500 francs. Il s’agit de sortir du “problème” après cinq jours de grève. Une réunion s’est tenue à la présidence sur cette nouvelle base mardi soir.
Les leaders de la Fédération de rassemblement des agents des administrations de Polynésie (Fraap) se sont réunis ce mardi matin avec les représentants syndicaux de A tia i mua, le Syndicat de la fonction publique et la Fédération des interprofessionnels des services de santé en Polynésie afin de mobiliser d’autres forces syndicales dans son combat pour la revalorisation de 40% du point d’indice de la fonction publique à 1.500 francs. C’était le point bloquant dans les négociations après cinq jours de grève. “Ils nous soutiennent moralement mais ils ne veulent pas venir”, a déploré à l’issue le secrétaire général adjoint de la Fraap, Gérard Barff. Un soutien bien insuffisant pour accroitre la pression, comme cela était souhaité. L’idée était de ne pas avoir à attendre mars prochain pour cette négociation avec tous les syndicats, comme l’a suggéré à plusieurs reprises le président du Pays, Moetai Brotherson. En conséquence, les leaders de la Fraap ont réuni leurs troupes en fin de matinée, et fait voter trois décisions : le report des discussions concernant la revalorisation du point d’indice en mars prochain, la révision de la grille indiciaire et la mise en place d’un échéancier. “On veut aussi sortir de cette crise”, a justifié Gérad Barff. “On a bien compris que le président est figé, buté sur le point d’indice.”
“Concessions”
Au risque de voir le mouvement grève s’enliser alors qu’il est déjà vivement critiqué par l’opinion publique la Fraap a accepté mardi de faire des “concessions” à l’instar d’un service minimum qui permette cette semaine le rapatriement des scolaires pour la période des vacances. “C’est le syndicat qui a décidé avec le haut-commissariat, et les 1.200 enfants rentreront chez eux. C’est calé avec Air Tahiti et la direction de l’avion civile. On a bossé toute la nuit”, nous expliquait-on mardi matin.
Concernant le point indiciaire, Gérard Barff se voulait rassurant mardi : “Ce n’est pas fini !” Même si dans l’immédiat renoncer à parler du point d’indice signifie lever le dernier point bloquant en vue d’une issue favorable au mouvement de grève. Mais pour le syndicaliste lâcher sur ce point ne signifie pas “baisser le pantalon” : “Si on veut durcir le mouvement on peut le faire mais cela servira à quoi ? C’est la population qui va en pâtir.” Le secrétaire général adjoint de la Fraap assure que le syndicat “maintient” sa demande d’une revalorisation indiciaire à 1.500 francs. La partie est simplement remise à plus tard.
Mardi soir, le syndicat était reçu à la présidence pour poursuivre les discussions sur ces nouvelles bases. Le préavis de grève déposé par la Fraap compte, outre la revalorisation indiciaire, 17 points et un potentiel accord depuis vendredi sur ceux-ci. Mais Gérard Barff n’en était pas moins dubitatif quant à la signature d’un protocole d’accord dans la soirée : “Avec le président actuel on ne sait jamais. Un coup il y a des mensonges, des manipulations je ne peux pas vous dire […]. C’est peut-être lui le gamin s’il s’entête à ne pas vouloir résoudre le problème […]. Il faut trouver une solution et on veut résoudre ce problème.”
“Si en mars on a dix fois plus, je ne vais pas refuser”
Le secrétaire général de la CSTP-FO Patrick Galenon rappelait mardi de son côté avoir demandé, lors de la signature, en octobre dernier, des protocoles de fin de conflit à la Direction des transports terrestres et à Jeunesse et sports, une augmentation de 6% du point d’indice. Rendez-vous est pris en mars prochain avec le gouvernement pour aborder cette question. “Si les collègues syndicaux obtiennent plus, tant mieux pour eux”, s’est-il amusé mardi après-midi. “Si en mars on a dix fois plus je ne vais pas refuser.” Mais cela semble très peu probable.
Pour lui, en attendant, 6% “c’est correct et notre proposition la plus importante c’est de pouvoir changer la grille afin que les petits salaires puissent être mieux rémunérés”.
Patrick Galenon dément au passage les propos que semble lui avoir prêté le président du Pays lors d’un entretien avec Tahiti Infos lundi, au sujet d’un “syndicat […] qui s’est prononcé de manière très claire en disant que 1.500 francs, c’était du délire”. Il réfute pour le compte de son syndicat la paternité d’une telle affirmation : “Je n’ai jamais dit cela. Et de toute façon c’est son interprétation ce n’est pas la mienne.”
Reste que pour secrétaire général de la CSTP-FO, syndicat majoritaire dans le secteur privé, “le fait d’augmenter d’une façon pas tout à fait raisonnable les salariés du public va pousser les collègues du privé, qui souffrent aussi de l’inflation, à être enclins à demander pareil”. Un précédent qui serait redoutable pour le patronat.
Les leaders de la Fédération de rassemblement des agents des administrations de Polynésie (Fraap) se sont réunis ce mardi matin avec les représentants syndicaux de A tia i mua, le Syndicat de la fonction publique et la Fédération des interprofessionnels des services de santé en Polynésie afin de mobiliser d’autres forces syndicales dans son combat pour la revalorisation de 40% du point d’indice de la fonction publique à 1.500 francs. C’était le point bloquant dans les négociations après cinq jours de grève. “Ils nous soutiennent moralement mais ils ne veulent pas venir”, a déploré à l’issue le secrétaire général adjoint de la Fraap, Gérard Barff. Un soutien bien insuffisant pour accroitre la pression, comme cela était souhaité. L’idée était de ne pas avoir à attendre mars prochain pour cette négociation avec tous les syndicats, comme l’a suggéré à plusieurs reprises le président du Pays, Moetai Brotherson. En conséquence, les leaders de la Fraap ont réuni leurs troupes en fin de matinée, et fait voter trois décisions : le report des discussions concernant la revalorisation du point d’indice en mars prochain, la révision de la grille indiciaire et la mise en place d’un échéancier. “On veut aussi sortir de cette crise”, a justifié Gérad Barff. “On a bien compris que le président est figé, buté sur le point d’indice.”
“Concessions”
Au risque de voir le mouvement grève s’enliser alors qu’il est déjà vivement critiqué par l’opinion publique la Fraap a accepté mardi de faire des “concessions” à l’instar d’un service minimum qui permette cette semaine le rapatriement des scolaires pour la période des vacances. “C’est le syndicat qui a décidé avec le haut-commissariat, et les 1.200 enfants rentreront chez eux. C’est calé avec Air Tahiti et la direction de l’avion civile. On a bossé toute la nuit”, nous expliquait-on mardi matin.
Concernant le point indiciaire, Gérard Barff se voulait rassurant mardi : “Ce n’est pas fini !” Même si dans l’immédiat renoncer à parler du point d’indice signifie lever le dernier point bloquant en vue d’une issue favorable au mouvement de grève. Mais pour le syndicaliste lâcher sur ce point ne signifie pas “baisser le pantalon” : “Si on veut durcir le mouvement on peut le faire mais cela servira à quoi ? C’est la population qui va en pâtir.” Le secrétaire général adjoint de la Fraap assure que le syndicat “maintient” sa demande d’une revalorisation indiciaire à 1.500 francs. La partie est simplement remise à plus tard.
Mardi soir, le syndicat était reçu à la présidence pour poursuivre les discussions sur ces nouvelles bases. Le préavis de grève déposé par la Fraap compte, outre la revalorisation indiciaire, 17 points et un potentiel accord depuis vendredi sur ceux-ci. Mais Gérard Barff n’en était pas moins dubitatif quant à la signature d’un protocole d’accord dans la soirée : “Avec le président actuel on ne sait jamais. Un coup il y a des mensonges, des manipulations je ne peux pas vous dire […]. C’est peut-être lui le gamin s’il s’entête à ne pas vouloir résoudre le problème […]. Il faut trouver une solution et on veut résoudre ce problème.”
“Si en mars on a dix fois plus, je ne vais pas refuser”
Le secrétaire général de la CSTP-FO Patrick Galenon rappelait mardi de son côté avoir demandé, lors de la signature, en octobre dernier, des protocoles de fin de conflit à la Direction des transports terrestres et à Jeunesse et sports, une augmentation de 6% du point d’indice. Rendez-vous est pris en mars prochain avec le gouvernement pour aborder cette question. “Si les collègues syndicaux obtiennent plus, tant mieux pour eux”, s’est-il amusé mardi après-midi. “Si en mars on a dix fois plus je ne vais pas refuser.” Mais cela semble très peu probable.
Pour lui, en attendant, 6% “c’est correct et notre proposition la plus importante c’est de pouvoir changer la grille afin que les petits salaires puissent être mieux rémunérés”.
Patrick Galenon dément au passage les propos que semble lui avoir prêté le président du Pays lors d’un entretien avec Tahiti Infos lundi, au sujet d’un “syndicat […] qui s’est prononcé de manière très claire en disant que 1.500 francs, c’était du délire”. Il réfute pour le compte de son syndicat la paternité d’une telle affirmation : “Je n’ai jamais dit cela. Et de toute façon c’est son interprétation ce n’est pas la mienne.”
Reste que pour secrétaire général de la CSTP-FO, syndicat majoritaire dans le secteur privé, “le fait d’augmenter d’une façon pas tout à fait raisonnable les salariés du public va pousser les collègues du privé, qui souffrent aussi de l’inflation, à être enclins à demander pareil”. Un précédent qui serait redoutable pour le patronat.