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Grève au port autonome : un attentisme pesant

Ce matin, aux alentours de 8h 15, les centrales syndicales CSTP-FO et des travailleurs du port ont été reçus au service de l’inspection du travail, puis quelques minutes plus tard, au ministère de l’équipement. Les rencontres portaient sur la confrontation entre les protocoles d’accords émanant des syndicats et du port autonome.


Grève au port autonome : un attentisme pesant
C’était accompagné d’Angelo Frebault, Mahinui Temarii et de 12 travailleurs du port autonome, que Patrick Galenon s’était rendu au Service du Travail où il a été reçu par Paul Lubac, inspecteur du travail. Ce dernier lui a remis un projet de protocole d’accord proposé par la direction du port. Muni du document mais également de leur projet, la délégation s’est ensuite dirigée vers le ministère de l’équipement.

Là, ils se sont entretenus avec l directeur de cabinet du ministre, monsieur Albert Solia. Contrairement aux précédentes entrevues qui s’étaient soldées par des échecs, celle-ci aura duré près de 45 minutes. A leur sortie, Patrick Galenon s’est dit confiant pour la suite : « Nous avons travaillé sur ce projet là et nous avons souhaité rencontré le plutôt possible le ministère des autorités portuaires. Ce matin nous avons été invités. (…) On rapproche les deux projets de protocoles. On est enfin dans le bon créneau. Les points concernant la sécurité n’ont pas été remis en cause et c’est important. La seule difficulté reste dans leur mise en application. »

A l’heure où l’article est rédigé, les leaders syndicaux attendaient encore un appel du ministère de l’équipement pour une ultime (c’est du moins ce qui a été avancé) réunion de « synchronisation ». Celle qui consisterait à valider un document final où les points revendiqués par les uns, et les souhaits des autres seraient rassemblés pour une sortie de crise définitive. « Nous ne demandons rien de plus que ce qui figurait déjà sur les précédents protocoles d’accords précédents, lesquels n’ont jamais été effectifs. »

Les aconiers, par la voix de leur représentant Mahinui Temarii, répétaient une nouvelle fois : « Nous comprenons tout à fait de la gravité de la situation, mais combien d’autres victimes faudra-t-il encore pour que l’on prenne le contexte de la sécurité des aconiers, au sérieux ? En tout, nous avons eu 5 victimes. Cela suffit ! D’autant plus que les dispositions en matière de sécurité existent et doivent être appliquées ! » Reste que le quai de Motu Uta est saturé. Plus de 2000 containers s’y côtoient, sans compter l’arrivée la semaine prochaine de 183 autres unités. Le temps presse et si la situation n’évolue pas, il sera impossible aux aconiers de rejoindre leur lieu de travail puisque les containers empilés les uns sur les autres atteignent déjà plus de 15 mètres de hauteurs.

Du côté des commerçants, Gilles Yau a également déposé un référé ce vendredi après-midi, à 14h30. Il a demandé l’intervention du Haut-Commissaire.

TP



Rédigé par TP le Vendredi 16 Août 2013 à 16:05 | Lu 1352 fois