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Grève à Essor Import à Fare Ute


Tahiti, le 15 juillet 2024 - Les salariés d’Essor Import sont en grève depuis samedi. Ces derniers regrettent que la direction n’ait aucune “visibilité” pour l’avenir de la société. De son côté, la direction assure ne pas pouvoir faire plus : “Si cela doit aller à la fermeture, eh bien voilà, ils vont perdre leur emploi”.
 
Les salariés de la société Essor Import à Fare Ute sont en grève. Le préavis a été déposé le 5 juillet dernier, mais pas satisfaite des réponses par mail de la direction relatives aux points de revendications, datant de mai et de juin derniers, la CSIP a décidé de partir en grève. Et dès samedi matin, les employés de cette société de grossiste, spécialisée dans l’importation et la distribution au Fenua, étaient sur le piquet de grève.
 
On compte treize points de revendications parmi lesquels la subvention du comité d’entreprise, la mise en place et la revalorisation de la grille salariale, la revalorisation des primes pour les chauffeurs, pour le tour de l’île et pour le dépotage des containers, ou encore la prise en charge par la société des tenues vestimentaires des salariés.
 
80% des revendications actées
 
Les salariés de la société reconnaissent que 80% des revendications ont été actées, mais qu’à moitié, disent-ils : “Elles s’arrêtent en 2025 et après on fait quoi ? On sera obligés de revenir autour de la table de négociation ? Ce n’est pas possible, on n’a aucune visibilité, ni la direction d’ailleurs. Ce n’est pas sérieux.”
 
Interrogée à ce sujet, la direction confirme qu’effectivement, elle non plus n’a pas de visibilité. “On ne peut pas s’engager sur les années suivantes si, nous-mêmes, nous n’avons pas de visibilité sur notre futur. On est une société d’import, la liste des PPN va se rallonger et aujourd’hui, on ne sait pas où est-ce qu’on va. En plus, on a perdu de l’argent l’année dernière.”
 
Les représentants des salariés regrettent aussi que la direction revienne “à chaque fois sur les décisions prises. La dernière fois, on était tombés d’accord, et le lendemain, la direction est venue nous voir et a déchiré devant nous l’accord qu’on avait pris la veille. Et c’est comme cela tout le temps.” Les salariés pointent d’ailleurs du doigt la mésentente existante entre les sociétaires qui empêche notamment que les négociations avancent.
 
Les points d’achoppement sont notamment la révision de la grille salariale, la mise en place d’une prime pour les manœuvres ou encore la révision des modalités relatives au calcul d’un départ à la retraite.
 
La direction regrette la situation actuelle, mais elle insiste sur le fait qu’elle ne pourra pas faire plus. “Si cela doit aller à la fermeture, eh bien voilà, ils vont perdre leur emploi, on ne peut pas non plus acter 100% et nous aussi nous mettre en difficulté.”

Rédigé par Vaite Urarii Pambrun le Mardi 16 Juillet 2024 à 09:43 | Lu 1605 fois