La Brasserie du Pacifique (Brapac) est en grève depuis huit jours. Crédit photo : Thibault Segalard.
Tahiti, le 28 août 2024 – La société Brasserie du Pacifique (Brapac) est sous le coup d'une grève depuis maintenant huit jours, ont révélé nos confrères de TNTV ce mardi. Bien que des négociations aient été prévues ce mercredi, avec l'espoir de signer un protocole d'accord, celles-ci ont finalement été annulées à la dernière minute.
Sur le piquet de grève pour la huitième journée, Vaianui, le secrétaire général du comité d’entreprise de la Brasserie du Pacifique (Brapac), affirme que ce mouvement social résulte du laxisme de la direction face aux différents protocoles signés lors des deux dernières grèves, initiées en 2019 et 2021, ainsi que d’un manque certain de considération. “Nous avons les mêmes revendications depuis 2019”, confie-t-il à Tahiti Infos. “À l'époque, nous avions fait une courte grève de trois jours en fin d'année. Cela avait été vite signé, mais ensuite, rien n'a été mis en place. Fin 2021, nous avons entamé une deuxième grève, beaucoup plus longue cette fois-ci, de six à sept semaines, et là, cela avait abouti à quelque chose.”
Une grille salariale avait été proposée et adoptée par les salariés, avec des salaires légèrement supérieurs au Smig. Mais en 2022, le Smig a été augmenté plusieurs fois, rendant cette nouvelle grille “obsolète”. “Pour ma part, j'étais payé moins que le salaire minimum. Il était à 169 000 francs et sur ma fiche de paie, c'était 163 000 francs. La régularisation n'a été faite qu'en janvier 2023.”
Pour mémoire, la Brapac est une société d'importation et de distribution d'alcool, qui achemine vin, spiritueux, boissons rafraîchissantes (BRSA) et même des denrées alimentaires sèches dans toute la Polynésie, auprès des magasins, supermarchés, hôtels et restaurateurs.
Un dialogue “ouvert” qui bloque sur des “détails”
Ce mercredi matin, Vaianui nous affirmait que le dialogue était privilégié. Une réunion devait même avoir lieu ce mercredi, mais elle a été annulée. La direction de l'entreprise, n'a elle, pas souhaité répondre à nos sollicitations. “Nous avons beaucoup dialogué avant la grève, mais cela n'a pas abouti, alors nous sommes entrés en conflit”, explique Vaianui. Concernant les points de revendication, ils sont clairs et sont donc identiques à ceux des années précédentes. “Nous souhaitons que les grilles internes soient revalorisées et nous voulons recevoir une prime d'intéressement qui nous a été promise, mais que nous n'avons jamais reçue.” Des contestations émergent également concernant la gestion des ressources humaines, qui ne serait pas optimale selon le secrétaire général du comité d'entreprise. “Il y a du travail chez nous, mais on fait appel à énormément de prestataires et de CDD. Quand il s'agit d'être embauché en CDI, c'est très long. Cela a pris plus de deux ans pour moi, et d'autres ont mis quatre à cinq ans. Pourtant, nous avons vraiment du boulot, surtout au service préparation.” Pour mémoire, la CSIP, syndicat majoritaire dans l'entreprise, avait d'ailleurs intenté un recours devant le tribunal contre l'utilisation de prestataires et de CDD lors de la grève de 2022.
Cependant, sur ces revendications-là, l'affaire semble entendue entre la direction et les employés, nous rapporte également Vaianui. Seul point de détail restant : le 8 mai. “Chez nous, ce jour est pris sur nos congés. C'est comme si on se payait soi-même, et cela ne devrait pas être le cas. Nous voudrions qu'il soit un jour férié chômé. C'est un petit détail qui n'est toujours pas réglé, mais on y est presque.”
À noter que la Brapac étant l'un des principaux fournisseurs des magasins, hôtels et restaurants, ces derniers pourraient voir leurs stocks dangereusement diminuer à mesure que la grève se poursuit.
Sur le piquet de grève pour la huitième journée, Vaianui, le secrétaire général du comité d’entreprise de la Brasserie du Pacifique (Brapac), affirme que ce mouvement social résulte du laxisme de la direction face aux différents protocoles signés lors des deux dernières grèves, initiées en 2019 et 2021, ainsi que d’un manque certain de considération. “Nous avons les mêmes revendications depuis 2019”, confie-t-il à Tahiti Infos. “À l'époque, nous avions fait une courte grève de trois jours en fin d'année. Cela avait été vite signé, mais ensuite, rien n'a été mis en place. Fin 2021, nous avons entamé une deuxième grève, beaucoup plus longue cette fois-ci, de six à sept semaines, et là, cela avait abouti à quelque chose.”
Une grille salariale avait été proposée et adoptée par les salariés, avec des salaires légèrement supérieurs au Smig. Mais en 2022, le Smig a été augmenté plusieurs fois, rendant cette nouvelle grille “obsolète”. “Pour ma part, j'étais payé moins que le salaire minimum. Il était à 169 000 francs et sur ma fiche de paie, c'était 163 000 francs. La régularisation n'a été faite qu'en janvier 2023.”
Pour mémoire, la Brapac est une société d'importation et de distribution d'alcool, qui achemine vin, spiritueux, boissons rafraîchissantes (BRSA) et même des denrées alimentaires sèches dans toute la Polynésie, auprès des magasins, supermarchés, hôtels et restaurateurs.
Un dialogue “ouvert” qui bloque sur des “détails”
Ce mercredi matin, Vaianui nous affirmait que le dialogue était privilégié. Une réunion devait même avoir lieu ce mercredi, mais elle a été annulée. La direction de l'entreprise, n'a elle, pas souhaité répondre à nos sollicitations. “Nous avons beaucoup dialogué avant la grève, mais cela n'a pas abouti, alors nous sommes entrés en conflit”, explique Vaianui. Concernant les points de revendication, ils sont clairs et sont donc identiques à ceux des années précédentes. “Nous souhaitons que les grilles internes soient revalorisées et nous voulons recevoir une prime d'intéressement qui nous a été promise, mais que nous n'avons jamais reçue.” Des contestations émergent également concernant la gestion des ressources humaines, qui ne serait pas optimale selon le secrétaire général du comité d'entreprise. “Il y a du travail chez nous, mais on fait appel à énormément de prestataires et de CDD. Quand il s'agit d'être embauché en CDI, c'est très long. Cela a pris plus de deux ans pour moi, et d'autres ont mis quatre à cinq ans. Pourtant, nous avons vraiment du boulot, surtout au service préparation.” Pour mémoire, la CSIP, syndicat majoritaire dans l'entreprise, avait d'ailleurs intenté un recours devant le tribunal contre l'utilisation de prestataires et de CDD lors de la grève de 2022.
Cependant, sur ces revendications-là, l'affaire semble entendue entre la direction et les employés, nous rapporte également Vaianui. Seul point de détail restant : le 8 mai. “Chez nous, ce jour est pris sur nos congés. C'est comme si on se payait soi-même, et cela ne devrait pas être le cas. Nous voudrions qu'il soit un jour férié chômé. C'est un petit détail qui n'est toujours pas réglé, mais on y est presque.”
À noter que la Brapac étant l'un des principaux fournisseurs des magasins, hôtels et restaurants, ces derniers pourraient voir leurs stocks dangereusement diminuer à mesure que la grève se poursuit.