PAPEETE, le 18 mai 2017 - Mardi, les syndicalistes indiquaient que les pompiers grévistes d'Aéroport de Tahiti étaient en arrêt maladie pour éviter les réquisitions demandées par le haut-commissaire. Le Pays n'a pas tardé à dénoncer ces arrêts de travail de complaisance. Aujourd'hui, la Caisse de prévoyance sociale procède à des contrôles de ces arrêts, sur demande du gouvernement.
Depuis lundi 00h00, le trafic aérien polynésien est très lourdement impacté par une grève des pompiers de la société Aéroport de Tahiti (ADT). À ce mouvement social est venue s'ajouter mardi à 00h00 une grève des pompiers de la direction de l'aviation civile.
Si, sur le plan du trafic aérien interîles, des liaisons continuent d'être assurées du fait d'un service minimum validé par un protocole d'accord, côte ADT et concernant les vols internationaux la situation est plus compliquée. Aucun accord de service minimum n'étant initialement établi entre les pompiers et ADT, Éric Dumas, le directeur d'ADT, a demandé au haut-commissariat, dès le 12 mai, de mettre en place des réquisitions des pompiers.
Depuis lundi 00h00, le trafic aérien polynésien est très lourdement impacté par une grève des pompiers de la société Aéroport de Tahiti (ADT). À ce mouvement social est venue s'ajouter mardi à 00h00 une grève des pompiers de la direction de l'aviation civile.
Si, sur le plan du trafic aérien interîles, des liaisons continuent d'être assurées du fait d'un service minimum validé par un protocole d'accord, côte ADT et concernant les vols internationaux la situation est plus compliquée. Aucun accord de service minimum n'étant initialement établi entre les pompiers et ADT, Éric Dumas, le directeur d'ADT, a demandé au haut-commissariat, dès le 12 mai, de mettre en place des réquisitions des pompiers.
100% des pompiers réquisitionnés feraient défaut à leur poste
Mais pour contrer ces réquisitions, effectives dès lundi à 00h00, les pompiers se sont mis massivement en arrêt maladie. Selon les informations de la direction d'ADT, 100 % des pompiers réquisitionnés feraient défaut à leur poste. Par ailleurs, ces arrêts maladie auraient été renouvelés mercredi. En effet, sur les 28 pompiers grévistes, seuls deux étaient présents sur le piquet de grève mardi matin. À leurs côtés, un ancien syndicaliste solidaire expliquait : "Il n'y a pas grand monde parce qu'officiellement, ils sont tous en arrêt maladie, c'était pour éviter d'être réquisitionné."
Tunia Terevaura, représentant syndical O Oe to oe Rima, confirmait cette version, le jour même, dans les médias : "Nous avons été obligés de pousser les gars à se mettre en arrêt maladie parce que le haut-commissaire a pondu un arrêté de réquisition pour nous obliger à assurer un service minimum. Avec les réquisitions, on perd tous nos moyens de pression."
Tunia Terevaura, représentant syndical O Oe to oe Rima, confirmait cette version, le jour même, dans les médias : "Nous avons été obligés de pousser les gars à se mettre en arrêt maladie parce que le haut-commissaire a pondu un arrêté de réquisition pour nous obliger à assurer un service minimum. Avec les réquisitions, on perd tous nos moyens de pression."
Des arrêts de travail de complaisance
La réaction du gouvernement n'a pas tardé à tomber. Le Pays dénonçait, mercredi, dans un communiqué, des arrêts de travail de complaisance décernés aux pompiers grévistes de la société ADT. "Le gouvernement s'élève par ailleurs contre les propos tenus hier soir [mardi, NDLR] à la télévision par un syndicaliste qui affirmait répondre à une réquisition du haut-commissaire par un arrêt maladie. Le conseil des ministres en appelle au respect des règles déontologiques par les médecins qui pourraient délivrer des actes de complaisance. Le Conseil de l’ordre des médecins sera saisi de cet état de fait."
Suite à ces déclarations du Pays, les représentants syndicaux de O Oe to oe Rima rétropédalaient, indiquant hier matin, que les arrêts maladie sont justifiés et que tous les pompiers se sont "mis en arrêt maladie à cause du malaise qui existe, depuis un certain temps, au sein de l'entreprise."
Par ailleurs, Éric Dumas indiquait hier avoir alerté les autorités du Pays "sur ce qu'il convient d'appeler une conjonction suspecte des arrêts maladie en temps de grèves".
De son côté, le docteur Soubiran, président du Conseil de l'ordre des médecins, indique "si c'est une déclaration d'ordre général, il sera difficile d'intervenir pour le Conseil de l'ordre parce que les médecins font des prescriptions en leur âme et conscience par rapport à ce qu'ils observent. Maintenant, si le gouvernement porte plainte nommément contre des médecins par rapport à des arrêts de travail spécifiques, à ce moment-là, le Conseil de l'ordre engagera une procédure. Tout dépend de la forme que l'interpellation du Pays prendra."
En fonction de la réaction du Pays, signalement ou plainte, la réponse ne sera pas la même. Néanmoins, le médecin fait remarquer que "la question des arrêts de travail de complaisance est une question récurrente dans les conflits sociaux", et de rappeler que "la CPS [Caisse de prévoyance sociale, NDLR]dispose de moyens pour prouver qu'un arrêt de travail est justifié. Au Conseil de l'ordre, nous n'avons pas de moyens d'enquête. Par contre, la CPS a des agents habilités à procéder à des contrôles."
Selon nos informations, le Pays aurait demandé à la CPS de procéder à tous les contrôles, afin de vérifier que les arrêts maladie sont bien justifiés.
Suite à ces déclarations du Pays, les représentants syndicaux de O Oe to oe Rima rétropédalaient, indiquant hier matin, que les arrêts maladie sont justifiés et que tous les pompiers se sont "mis en arrêt maladie à cause du malaise qui existe, depuis un certain temps, au sein de l'entreprise."
Par ailleurs, Éric Dumas indiquait hier avoir alerté les autorités du Pays "sur ce qu'il convient d'appeler une conjonction suspecte des arrêts maladie en temps de grèves".
De son côté, le docteur Soubiran, président du Conseil de l'ordre des médecins, indique "si c'est une déclaration d'ordre général, il sera difficile d'intervenir pour le Conseil de l'ordre parce que les médecins font des prescriptions en leur âme et conscience par rapport à ce qu'ils observent. Maintenant, si le gouvernement porte plainte nommément contre des médecins par rapport à des arrêts de travail spécifiques, à ce moment-là, le Conseil de l'ordre engagera une procédure. Tout dépend de la forme que l'interpellation du Pays prendra."
En fonction de la réaction du Pays, signalement ou plainte, la réponse ne sera pas la même. Néanmoins, le médecin fait remarquer que "la question des arrêts de travail de complaisance est une question récurrente dans les conflits sociaux", et de rappeler que "la CPS [Caisse de prévoyance sociale, NDLR]dispose de moyens pour prouver qu'un arrêt de travail est justifié. Au Conseil de l'ordre, nous n'avons pas de moyens d'enquête. Par contre, la CPS a des agents habilités à procéder à des contrôles."
Selon nos informations, le Pays aurait demandé à la CPS de procéder à tous les contrôles, afin de vérifier que les arrêts maladie sont bien justifiés.