Le corps d'une cinquième victime des glissements de terrain qui se sont produits mardi en Nouvelle-Calédonie après des violentes pluies, a été retrouvé mercredi, un bilan qualifié "d'exceptionnellement lourd" par le président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie.
"On n'a pas connu une telle catastrophe depuis le 19e siècle, c'est un bilan humain exceptionnellement lourd", a déclaré à la presse Philippe Germain après s'être rendu sur les lieux du sinistre.
"Un énorme pan de la montagne s'est décroché et a enseveli, broyé des maisons sous un amas de pierre et de boue. Les gens sont dignes et solidaires mais aussi très choqués", a-t-il indiqué.
Tôt mardi matin à Houaïlou, un village à 235 km au nord-est de Nouméa, deux importants glissements de terrain ont frappé deux petites tribus kanakes reculées, Gouareu et Ouakaya, installées entre une rivière et une montagne abrupte, suite à des pluies d'une abondance inhabituelle.
Le corps d'un homme dont l'âge n'a pas été précisé, a été découvert mercredi à Gouareu par les équipes de secours. Les corps de quatre personnes, dont deux enfants de 7 et 8 ans, avaient déjà été retrouvés mardi. Trois autres personnes, dont une fillette, sont toujours portées disparues.
"Tout porte à penser qu'ils sont ensevelis, ça revient à chercher une aiguille dans une botte de foin", a déclaré M. Germain.
Huit personnes ont en outre été blessées dans ces éboulements, survenus après un épisode de pluie exceptionnel, qui a déversé pas moins de 400 millimètres en douze heures dans la région de Houaïlou.
Les deux tribus kanakes, qui comptent entre 150 et 200 habitants, se situent en contrebas d'anciennes mines de nickel, près d'un barrage hydraulique dans une zone où les sources souterraines sont nombreuses.
"Il y a d'anciennes exploitations minières (de nickel) en haut, qui fragilisent le relief, mais les dégâts des feux de forêts et la proximité des rivières ont aussi contribué à la catastrophe", a indiqué Pascal Sawa, maire de Houaïlou.
"C'est une zone à risques, il y avait déjà eu des éboulements en 2008 et 2011 sans faire de victimes et des travaux de gestion des eaux et de revégétalisation avaient été engagés", a déclaré Valentine Eurisouké, membre du gouvernement et ancienne maire de Houaïlou.
La catastrophe s'est produite sur des terres coutumières où aucune règle d'urbanisme, ni permis de construire ne s'appliquent.
M. Germain a indiqué que les dégâts "impressionnants" étaient en cours d'évaluation et qu'une enveloppe exceptionnelle serait débloquée. La commune de Houaïlou va être déclarée en état de catastrophe naturelle, a-t-il précisé.
Une étude indépendante sur la gestion du barrage va être menée pour répondre aux inquiétudes des autorités kanakes de la région, a-t-il ajouté.
Le déplacement d'une partie de ces populations est également envisagé, compte tenu de l'ampleur du sinistre.
L'armée, la gendarmerie, les équipes de la sécurité civile et la population sont mobilisées pour tenter de retrouver les trois habitants portés disparus tandis que la Croix-Rouge et le Secours catholique viennent en aide aux sinistrés.
avec AFP
"On n'a pas connu une telle catastrophe depuis le 19e siècle, c'est un bilan humain exceptionnellement lourd", a déclaré à la presse Philippe Germain après s'être rendu sur les lieux du sinistre.
"Un énorme pan de la montagne s'est décroché et a enseveli, broyé des maisons sous un amas de pierre et de boue. Les gens sont dignes et solidaires mais aussi très choqués", a-t-il indiqué.
Tôt mardi matin à Houaïlou, un village à 235 km au nord-est de Nouméa, deux importants glissements de terrain ont frappé deux petites tribus kanakes reculées, Gouareu et Ouakaya, installées entre une rivière et une montagne abrupte, suite à des pluies d'une abondance inhabituelle.
Le corps d'un homme dont l'âge n'a pas été précisé, a été découvert mercredi à Gouareu par les équipes de secours. Les corps de quatre personnes, dont deux enfants de 7 et 8 ans, avaient déjà été retrouvés mardi. Trois autres personnes, dont une fillette, sont toujours portées disparues.
"Tout porte à penser qu'ils sont ensevelis, ça revient à chercher une aiguille dans une botte de foin", a déclaré M. Germain.
Huit personnes ont en outre été blessées dans ces éboulements, survenus après un épisode de pluie exceptionnel, qui a déversé pas moins de 400 millimètres en douze heures dans la région de Houaïlou.
Les deux tribus kanakes, qui comptent entre 150 et 200 habitants, se situent en contrebas d'anciennes mines de nickel, près d'un barrage hydraulique dans une zone où les sources souterraines sont nombreuses.
"Il y a d'anciennes exploitations minières (de nickel) en haut, qui fragilisent le relief, mais les dégâts des feux de forêts et la proximité des rivières ont aussi contribué à la catastrophe", a indiqué Pascal Sawa, maire de Houaïlou.
"C'est une zone à risques, il y avait déjà eu des éboulements en 2008 et 2011 sans faire de victimes et des travaux de gestion des eaux et de revégétalisation avaient été engagés", a déclaré Valentine Eurisouké, membre du gouvernement et ancienne maire de Houaïlou.
La catastrophe s'est produite sur des terres coutumières où aucune règle d'urbanisme, ni permis de construire ne s'appliquent.
M. Germain a indiqué que les dégâts "impressionnants" étaient en cours d'évaluation et qu'une enveloppe exceptionnelle serait débloquée. La commune de Houaïlou va être déclarée en état de catastrophe naturelle, a-t-il précisé.
Une étude indépendante sur la gestion du barrage va être menée pour répondre aux inquiétudes des autorités kanakes de la région, a-t-il ajouté.
Le déplacement d'une partie de ces populations est également envisagé, compte tenu de l'ampleur du sinistre.
L'armée, la gendarmerie, les équipes de la sécurité civile et la population sont mobilisées pour tenter de retrouver les trois habitants portés disparus tandis que la Croix-Rouge et le Secours catholique viennent en aide aux sinistrés.
avec AFP