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Gestion de la CPS : le Sdiraf préconise...


Gestion de la CPS : le Sdiraf préconise...
Le collectif Te Tau no te Hono a été reçu par la direction de la Caisse de prévoyance sociale, jeudi matin 20 septembre alors qu'un camion de travaux publics était placé, pour barrer l'entrée de la Caisse aux véhicules.
Constitué autour d'une contestation de la dernière augmentation des prix du carburant, en juillet dernier, le collectif interprofessionnel a déplacé le centre de gravité de ses revendications en faisant sienne la ligne de revendication du Syndicat pour la défense des intérêts des retraités actuels et futurs.
Peu de manifestants à cette manifestation -- une quinzaine tout au plus --, même si tout au long de la matinée les usagers de la caisse d'assurance ont pu en sentir les effets en ayant le plus grand mal à accéder au siège de l'organisme.
Membre du Collectif, le Sdiraf a abordé diverses questions relatives à la gestion de la CPS. Son président, Emile Vernier, nous adresse ce communiqué, jeudi 21 :

COMMUNIQUE DU SDIRAF (Emile Vernier) : Avec d’autres, j’ai rencontré la direction de la CPS ce jeudi 20 septembre. En l’absence du président du CA du RGS de la CPS, cette rencontre a surtout été l’occasion d’avoir des chiffres sur plusieurs dossiers.
La première remarque concerne l’effort salarial demandé aux employés de la CPS. Est-il normal, même si du bon travail est fait chaque jour avec semble-t-il 10 000 feuilles de soins travaillées, que les salaires et avantages continuent sur le même rythme que celui des années fastes où les cotisations rentraient à flots, portant les réserves jusqu’à plus de 60 milliards quand elles ne sont plus que de 52 milliards, et encore pas mobilisables de suite, aujourd’hui ? Les entreprises font des efforts, les salariés font des efforts, les retraités font des efforts et il n’y auraient que les employés des entreprises monopolistique qui n’en feraient pas : EDT, CPS, banques, OPT, etc… La direction s’est engagée à évoquer cet effort salarial lors du prochain débat budgétaire de début octobre. Nous resterons très vigilants sur la décision qui sera prise sur cette question dans le budget 2013.
Ensuite, après avoir posé plusieurs fois la même question, la direction a répondu qu’aucun des placements effectués n’a été négatif, c’est à dire qu’à chaque fois, la CPS a récupéré le capital placé avec des intérêts en plus. Ainsi, après avoir placé 10 milliards de F, la CPS en a récupéré 18. Il faut savoir que, pour savoir si on a gagné ou perdu lors de placements, il faut attendre de solder le placement. Que le cours de la bourse soit au plus bas, l’argent placé reste le même si on ne le récupère pas. Malgré tout, les placements ne suffisent pas pour alimenter suffisamment les réserves.
En ce qui concerne les frais engagés par la CPS pour soigner les 21 maladies inscrites dans la loi Morin, maladies radio induites, la direction annonce un total de 35 milliards pour 6 000 personnes dont 60% sont déjà décédées. La loi Morin ne prévoit pas d’indemnisation pour les ayant droits survivants, ce qui n’est pas acceptable. Nous demandons d’accélérer le processus d’indemnisation car ces frais ont entrainé des difficultés financières pour l’assurance maladie, pour une raison extérieure à la Polynésie. Un remboursement forfaitaire pourrait être accepté, encore faut-il qu’il soit d’un niveau acceptable et que les descendants de la personne entrent eux aussi dans ce remboursement.
D’autres demandes de notre part feront l’objet de négociations lors d’une audience avec le Président de la Polynésie puis avec le Haut commissaire.
- obligation pour tous les salariés polynésiens, y compris pour les fonctionnaires d’Etat d’adhérer à une retraite complémentaire. Cela tombe bien, le Président de la CPS est aussi administrateur de la CRE à Paris
- obligation pour les élus polynésiens de cotiser à la retraite CPS
- remise en route des dispensaires avec des moyens humains et médicamenteux
- remboursement immédiat des sommes dues par te autaeaeraa (14,7 milliards)
- mise en place rapidement d’un plan de création d’emplois
- de trouver tous moyens pour garantir le niveau de santé actuel : pas de baisse de l’espérance de vie, pas d’augmentation de la mortalité infantile
le 21 septembre 2012

Emile vernier

Gestion de la CPS : le Sdiraf préconise...

Rédigé par . le Vendredi 21 Septembre 2012 à 08:39 | Lu 1272 fois