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Gendarmerie : 43 Polynésiens vers l'école des sous-officiers de Rochefort


Après une formation de 6 à 12 mois selon la spécialité choisie, ces jeunes Polynésiens recevront leur première affectation en métropole.
Après une formation de 6 à 12 mois selon la spécialité choisie, ces jeunes Polynésiens recevront leur première affectation en métropole.
Tahiti, le 26 février 2021 - Trente-cinq jeunes Polynésiens, lauréats du concours de recrutement des sous-officiers du corps de soutien technique et administratif de la gendarmerie nationale, ont signé jeudi leur contrat d'engagement à Faa'a. Au total, ils seront 43 Polynésiens, soit le tiers de la promotion, à rejoindre l'école de Rochefort la semaine prochaine pour débuter leur formation. 

"On dit que la vie est un éternel recommencement. Et quand je vous vois aujourd'hui, j'ai l'impression de me revoir 30 ans en arrière", a déclaré, jeudi, le général Frédéric Saulnier, commandant de la gendarmerie pour la Polynésie française, lors de la signature des actes d'engagements de 35 jeunes Polynésiens. Ces derniers, lauréats du concours de recrutement des sous-officiers du corps de soutien technique et administratif de la gendarmerie nationale (CSTAGN) organisé en septembre, s'envoleront vendredi pour la métropole pour rejoindre l'école de gendarmerie de Rochefort et débuter leur formation dès la semaine prochaine.
 
Mais à Rochefort, dans l'est de l'Hexagone, les jeunes gendarmes ne devraient pas être trop déboussolés. Au total, ils seront en effet 43 Polynésiens à composer la 68e promotion du brevet élémentaire de spécialiste (BES 68), soit un tiers de la promotion. "C'est une grande première pour une école de gendarmerie et du jamais vu pour la Polynésie française et pour les départements et les territoires d'outre-mer", a indiqué le maréchal des logis-chef Thibaut Miège, responsable du centre de recrutement concours sélection. "Des retours que j'ai des autres écoles, les jeunes Polynésiens sont attendus avec impatience parce qu'ils ont ce sens de la cohésion, cet état d'esprit qui les démarque et c'est ça qui est intéressant. Il faut qu'ils soient fiers de leur valeur, fiers de ce qu'ils ont fait et de leur fenua."

Les femmes en force

La grande majorité sera formée dans la spécialité "administration et gestion du personnel", l'autre grande partie dans le domaine de la "gestion logistique et financière" et quelques-uns suivront la spécialité "affaires immobilières" et un candidat suivra la formation "armurerie-pyrotechnique". Après une formation de 6 à 12 mois selon la spécialité choisie, ils recevront leur première affectation en métropole. "Tous ces candidats seront plus sur des tâches administratives de soutien avec un rôle tout aussi important que les gendarmes opérationnels", a affirmé le maréchal des logis-chef Thibaut Miège.
 
Si cette 68e promotion sera composée en grande partie de Polynésiens, l'autre particularité c'est qu'elle est composée en majorité de jeunes femmes. Jeudi, sur les 35 gendarmes en herbe, 31 étaient des femmes. "Dans nos rangs, les femmes sont représentées à hauteur de 21% des effectifs et effectivement il y a un réel engouement du public féminin pour notamment l'administration et la gestion du personnel", explique Thibaut Miège.
 
Leilanie Ufa, 25 ans, fait partie de cette promotion exceptionnelle. "Je ne me suis jamais dit que j'allais faire carrière dans la gendarmerie. Mais j'ai travaillé dans l'administration et c'est un domaine que j'ai bien aimé. Et quand j'ai vu passé l'annonce du concours, je me suis dit :'Pourquoi pas ?'. Finalement, je vois que l'on n'est pas mal de Tahitiens à avoir réussi. Je ne partirai pas toute seule, ça me rassure", a confié la jeune femme.
 
À noter qu'un prochain concours de recrutement des sous-officiers du corps de soutien technique et administratif de la gendarmerie nationale sera organisé le 23 mars à la présidence. 464 candidats se sont inscrits, ce qui fait du fenua pour la deuxième année consécutive, le plus gros centre d’examen de France pour ce recrutement.

Jeudi, sur les 35 gendarmes en herbe qui ont signé leur acte d'engagement, 31 étaient des femmes."Il y a un réel engouement du public féminin pour notamment l'administration et la gestion du personnel", a expliqué le maréchal des logis-chef Thibaut Miège.
Jeudi, sur les 35 gendarmes en herbe qui ont signé leur acte d'engagement, 31 étaient des femmes."Il y a un réel engouement du public féminin pour notamment l'administration et la gestion du personnel", a expliqué le maréchal des logis-chef Thibaut Miège.

Rédigé par Désiré Teivao le Vendredi 26 Février 2021 à 08:48 | Lu 2653 fois