Suite au grand conseil du Tahoeraa huiraatira qui s’est tenu mardi soir, les leaders Gaston Flosse et Edouard Fritch ont annoncé que le parti orange soutiendrait Nicolas Sarkozy pour les élections présidentielles. Il n’est pourtant nullement question d’un partenariat avec l’UMP. Et le Tahoeraa Huiraatira de réaffirmer haut et fort n’avoir jamais demandé d’investiture pour les législatives. Quant à une union des autonomistes, le sénateur Flosse a tenu à rappeler que c’est le parti orange qui dès le 10 novembre dernier avait fait cette proposition et n’y restait pas opposé.
M. Flosse, proche de Jacques Chirac, soutenait Dominique de Villepin, jusqu'à ce qu'il soit écarté de la course à la présidentielle, faute de parrainages.
Dix chefs de partis autonomistes locaux avaient déjà accordé leur soutien à Nicolas Sarkozy. Parmi eux figure un autre ancien président de la Polynésie, Gaston Tong Sang, qui représente l'UMP en Polynésie.
Le parti de l'actuel président, l'indépendantiste Oscar Temaru, a maintenu son soutien à François Hollande, malgré la déclaration du candidat PS, qui n'est "pas pour l'indépendance en Polynésie française".
François Bayrou, Eva Joly et Marine Le Pen disposent aussi de relais locaux, mais de moindre influence.
Les autres candidats ne sont pas représentés.
Le clivage gauche/droite a peu de sens pour la plupart des électeurs polynésiens, qui suivent traditionnellement les consignes de vote de leurs chefs de partis. Les partis nationaux n'ont d'existence en Polynésie que par l'intermédiaire des partis locaux.
La vie politique s'organise surtout autour du débat entre autonomistes et indépendantistes, même s'il a évolué autour des questions sociales, avec la crise économique et politique que traverse la collectivité.
En huit ans, et par le jeu des alliances et mésalliances à l'Assemblée de la Polynésie française, Oscar Temaru a présidé cinq fois la collectivité, tandis que Gaston Flosse et Gaston Tong Sang l'ont présidée trois fois chacun.
M. Flosse, proche de Jacques Chirac, soutenait Dominique de Villepin, jusqu'à ce qu'il soit écarté de la course à la présidentielle, faute de parrainages.
Dix chefs de partis autonomistes locaux avaient déjà accordé leur soutien à Nicolas Sarkozy. Parmi eux figure un autre ancien président de la Polynésie, Gaston Tong Sang, qui représente l'UMP en Polynésie.
Le parti de l'actuel président, l'indépendantiste Oscar Temaru, a maintenu son soutien à François Hollande, malgré la déclaration du candidat PS, qui n'est "pas pour l'indépendance en Polynésie française".
François Bayrou, Eva Joly et Marine Le Pen disposent aussi de relais locaux, mais de moindre influence.
Les autres candidats ne sont pas représentés.
Le clivage gauche/droite a peu de sens pour la plupart des électeurs polynésiens, qui suivent traditionnellement les consignes de vote de leurs chefs de partis. Les partis nationaux n'ont d'existence en Polynésie que par l'intermédiaire des partis locaux.
La vie politique s'organise surtout autour du débat entre autonomistes et indépendantistes, même s'il a évolué autour des questions sociales, avec la crise économique et politique que traverse la collectivité.
En huit ans, et par le jeu des alliances et mésalliances à l'Assemblée de la Polynésie française, Oscar Temaru a présidé cinq fois la collectivité, tandis que Gaston Flosse et Gaston Tong Sang l'ont présidée trois fois chacun.
Interview
Tahiti Infos : Vous avez, lors du grand conseil du Tahoeraa huiraatira, décidé de soutenir Nicolas Sarkozy ?
Gaston Flosse : En effet, à l’unanimité le grand conseil a décidé de voter et de faire voter pour Nicolas Sarkozy.
Tahiti Infos : A une époque, il y a eu des échanges sérieux entre vous et Nicolas Sarkozy, cette page noire est tournée ?
Gaston Flosse : Oui bien sur qu’il y a eu des malentendus très profonds et j’ai subi les conséquences de cette façon de se comporter à mon égard. Mais enfin ça c’est une affaire personnelle. Je ne veux pas prendre en compte ce qui s’est passé pour le choix que nous devons porter qui est celui de l’intérêt de la Polynésie. Et je pense que le choix de Nicolas Sarkozy va tout à fait dans cette ligne de conduite qui consiste à de ne voir que l’intérêt de la Polynésie..bien que dans ces conditions-là également, lorsque l’on se réfère aux décisions qui ont été prises pendant ce quinquennat: la suppression de l’ITR, des subventions au RST pour venir au secours des plus défavorisés, les contrats Santé-Solidarité qui ont été supprimés, la DGDE qui a été détournée de son objectif (...) mais disons est-ce vraiment de la responsabilité du gouvernement central ou bien est-ce que ce n’est pas également de la responsabilité de notre gouvernement? En tous les cas pour le Tahoeraa Huiraatira, l’intérêt de notre Pays, c’est de voter pour Nicolas Sarkozy.
Tahiti Infos : Dans son programme, Nicolas Sarkozy annonce encore des économies, n’avez-vous pas peur que la Polynésie en pâtisse ?
Gaston Flosse : Je pense que les députés que nous allons élire et qui vont nous représenter à l’assemblée nationale vont vraiment ouvrir ce dialogue fructueux loyal avec l’Etat et amorcer des relations qui sont indispensables sans ça ce sera la dérive.
Tahiti Infos : Vous soutenez Nicolas Sarkozy uniquement pour les présidentielles, ensuite vous resterez à l’écart de l’UMP ?
Gaston Flosse : Oui, j’ai été évincé de l’UMP, il n’y a jamais eu de discussion sur ce point. En tout cas il est faux de dire que le Tahoeraa Huiraatira a demandé l’investiture UMP, nous ne l’avons pas demandé ni pour le premier tour, ni pour le second tour. Nous nous présenterons sous l’étiquette du Tahoeraa Huiraatira avec notre fei.
Tahiti Infos : François Baroin qui vient pour la campagne de Nicolas Sarkozy, c’est un ancien chiraquien, c’est un appel du pied au Tahoeraa ?
Gaston Flosse : Peut-être, je ne sais comment il faut interpréter la chose mais c’est vrai qu’il m’a prévenu qu’il venait là mi-avril.
Tahiti-Infos : Concernant des élections territoriales anticipées, vous aussi les réclamez ?
Gaston Flosse: Ce n’est pas que nous les réclamons. Nous disons: regardez la situation dans laquelle nous nous trouvons. Est-ce que le nouveau président de la République qui sera élu dans quelques semaines, aura un interlocuteur valable ? Avec qui va-t-il discuter de l’avenir de la Polynésie ? Avec ce gouvernement qui ne veut pas dialoguer avec l’Etat ? Qui insulte l’Etat et ses représentants tous les jours ! Qui lorsque l’on parle de développement, de sortie de crise, on vous parle de l’indépendance. Enfin c’est vraiment un dialogue de sourds. Peut-on faire quelque chose de positif ? Peut-on sortir notre Pays de la crise avec un gouvernement comme celui-là.
Tahiti Infos : Mais quelle garantie avez-vous qu’il ne sera pas élu ce gouvernement notamment avec la prime majoritaire ?
Gaston Flosse : Je ne dis pas ça. Je dis qu’il faut une majorité forte, une majorité stable, une majorité qui a vraiment le souci encore une fois de sortir notre Pays de cette situation financière dramatique. Il faut redresser la situation. Cela va demander beaucoup de courage, de travail. Il faut dire la vérité aux polynésiens ce sera une époque de rigueur mais nous serons obligé de passer par là. Et puis il faut développer notre économie, le tourisme, la pêche, la perle et puis surtout redresser la situation sociale. Il faut rattraper cette situation dramatique que nous connaissons dans les familles les plus défavorisées de notre pays.
Tahiti infos : vous proposez aux partis autonomistes un accord de désistement aux élections législatives, ce serait une amorce d’union pour la suite ?
Gaston Flosse : Encore une fois, nous avons été les premiers au Tahoeraa Huiraatira. Le 10 novembre dernier nous avons envoyé un courrier à tous les partis autonomistes pour leur dire asseyons-nous autour d’une table, discutons. Voyons, regardez la situation de notre Pays et à l’approche des prochaines élections est-ce que nous pouvons dialoguer. Personne ne m’a répondu. Même pas un accusé de réception. Eh bien nous sommes partis seul au combat. Maintenant pour les élections législatives ce serait une bonne chose. Le Tahoeraa Huiraatira serait tout à fait d’accord pour un accord de désistement. Nous sommes prêts à signer cet accord de désistement pour le second tour.
Gaston Flosse : En effet, à l’unanimité le grand conseil a décidé de voter et de faire voter pour Nicolas Sarkozy.
Tahiti Infos : A une époque, il y a eu des échanges sérieux entre vous et Nicolas Sarkozy, cette page noire est tournée ?
Gaston Flosse : Oui bien sur qu’il y a eu des malentendus très profonds et j’ai subi les conséquences de cette façon de se comporter à mon égard. Mais enfin ça c’est une affaire personnelle. Je ne veux pas prendre en compte ce qui s’est passé pour le choix que nous devons porter qui est celui de l’intérêt de la Polynésie. Et je pense que le choix de Nicolas Sarkozy va tout à fait dans cette ligne de conduite qui consiste à de ne voir que l’intérêt de la Polynésie..bien que dans ces conditions-là également, lorsque l’on se réfère aux décisions qui ont été prises pendant ce quinquennat: la suppression de l’ITR, des subventions au RST pour venir au secours des plus défavorisés, les contrats Santé-Solidarité qui ont été supprimés, la DGDE qui a été détournée de son objectif (...) mais disons est-ce vraiment de la responsabilité du gouvernement central ou bien est-ce que ce n’est pas également de la responsabilité de notre gouvernement? En tous les cas pour le Tahoeraa Huiraatira, l’intérêt de notre Pays, c’est de voter pour Nicolas Sarkozy.
Tahiti Infos : Dans son programme, Nicolas Sarkozy annonce encore des économies, n’avez-vous pas peur que la Polynésie en pâtisse ?
Gaston Flosse : Je pense que les députés que nous allons élire et qui vont nous représenter à l’assemblée nationale vont vraiment ouvrir ce dialogue fructueux loyal avec l’Etat et amorcer des relations qui sont indispensables sans ça ce sera la dérive.
Tahiti Infos : Vous soutenez Nicolas Sarkozy uniquement pour les présidentielles, ensuite vous resterez à l’écart de l’UMP ?
Gaston Flosse : Oui, j’ai été évincé de l’UMP, il n’y a jamais eu de discussion sur ce point. En tout cas il est faux de dire que le Tahoeraa Huiraatira a demandé l’investiture UMP, nous ne l’avons pas demandé ni pour le premier tour, ni pour le second tour. Nous nous présenterons sous l’étiquette du Tahoeraa Huiraatira avec notre fei.
Tahiti Infos : François Baroin qui vient pour la campagne de Nicolas Sarkozy, c’est un ancien chiraquien, c’est un appel du pied au Tahoeraa ?
Gaston Flosse : Peut-être, je ne sais comment il faut interpréter la chose mais c’est vrai qu’il m’a prévenu qu’il venait là mi-avril.
Tahiti-Infos : Concernant des élections territoriales anticipées, vous aussi les réclamez ?
Gaston Flosse: Ce n’est pas que nous les réclamons. Nous disons: regardez la situation dans laquelle nous nous trouvons. Est-ce que le nouveau président de la République qui sera élu dans quelques semaines, aura un interlocuteur valable ? Avec qui va-t-il discuter de l’avenir de la Polynésie ? Avec ce gouvernement qui ne veut pas dialoguer avec l’Etat ? Qui insulte l’Etat et ses représentants tous les jours ! Qui lorsque l’on parle de développement, de sortie de crise, on vous parle de l’indépendance. Enfin c’est vraiment un dialogue de sourds. Peut-on faire quelque chose de positif ? Peut-on sortir notre Pays de la crise avec un gouvernement comme celui-là.
Tahiti Infos : Mais quelle garantie avez-vous qu’il ne sera pas élu ce gouvernement notamment avec la prime majoritaire ?
Gaston Flosse : Je ne dis pas ça. Je dis qu’il faut une majorité forte, une majorité stable, une majorité qui a vraiment le souci encore une fois de sortir notre Pays de cette situation financière dramatique. Il faut redresser la situation. Cela va demander beaucoup de courage, de travail. Il faut dire la vérité aux polynésiens ce sera une époque de rigueur mais nous serons obligé de passer par là. Et puis il faut développer notre économie, le tourisme, la pêche, la perle et puis surtout redresser la situation sociale. Il faut rattraper cette situation dramatique que nous connaissons dans les familles les plus défavorisées de notre pays.
Tahiti infos : vous proposez aux partis autonomistes un accord de désistement aux élections législatives, ce serait une amorce d’union pour la suite ?
Gaston Flosse : Encore une fois, nous avons été les premiers au Tahoeraa Huiraatira. Le 10 novembre dernier nous avons envoyé un courrier à tous les partis autonomistes pour leur dire asseyons-nous autour d’une table, discutons. Voyons, regardez la situation de notre Pays et à l’approche des prochaines élections est-ce que nous pouvons dialoguer. Personne ne m’a répondu. Même pas un accusé de réception. Eh bien nous sommes partis seul au combat. Maintenant pour les élections législatives ce serait une bonne chose. Le Tahoeraa Huiraatira serait tout à fait d’accord pour un accord de désistement. Nous sommes prêts à signer cet accord de désistement pour le second tour.
