Paris, France | AFP | mercredi 18/01/2017 - Nouveau pépin sérieux pour le programme européen Galileo: plusieurs des horloges atomiques à bord de ses satellites sont en panne mais "cela n'affecte pas pour le moment" le système de navigation qui vient de démarrer ses premiers services, selon l'Agence spatiale européenne.
"C'est une question sensible" car les horloges atomiques sont des éléments "très importants" pour le bon fonctionnement du système de navigation par satellites, concurrent du GPS américain, a souligné le directeur général de l'ESA Jan Woerner lors d'une conférence de presse à Paris.
Pour autant, à ses yeux, on ne peut pas parler "d'un nouveau revers" pour Galileo, qui a connu de nombreux retards et problèmes depuis le lancement du programme en 1999. Son coût total est d'environ dix milliards d'euros.
Jusqu'à présent 18 satellites ont été lancés. La constellation doit compter 30 satellites opérationnels (et deux de réserve) à l'horizon 2020.
"Le système n'est pas remis en cause, pas du tout", Galileo "continue" mais "nous voulons être transparents", a dit le responsable.
Les horloges atomiques de Galileo sont censées assurer au système européen une très grande précision. C'est pourquoi chaque satellite emporte par précaution avec lui quatre horloges atomiques de deux types ("masers à hydrogène passif" et horloges atomiques au rubidium).
Pour que chaque satellite fonctionne bien sur ce plan, il faut qu'au moins une des quatre horloges soit en bon état de marche.
Actuellement 9 horloges sur 72 sont en panne (6 masers à hydrogène passif, 3 horloges atomiques au rubidium), a précisé M. Woerner, soulignant que "sur chaque satellite, il y a au moins deux horloges qui marchent".
"A ce jour, grâce à cette redondance d'horloges, aucun des satellites de la constellation n'est hors d'état de fonctionner", a-t-il souligné.
L'ESA est en train de rechercher les causes des pannes. Les satellites concernés ont été lancés à divers moments et les derniers, en orbite depuis novembre, sont aussi concernés.
- Quid des prochains satellites? -
"Nous devons apprendre le comportement de ces horloges atomiques", fabriquées par une compagnie suisse, "et la façon de les utiliser", a indiqué M. Woerner.
L'ESA vient d'ailleurs de réussir à redémarrer l'une de ces horloges alors que tout récemment elle pensait en avoir dix en panne.
Dans ce contexte, faut-il différer le lancement de quatre nouveaux satellites Galileo par une fusée Ariane 5 prévu au second semestre 2017? "C'est une question délicate", a reconnu M. Woerner. "Si nous attendons et que nous avons d'autres pannes, nous risquons de réduire les capacités du système. Mais si nous lançons de nouveaux satellites, ils risquent d'emporter des horloges atomiques avec des problèmes."
"Personnellement, je suis partisan de ne pas retarder" le déploiement de la constellation, a-t-il ajouté.
L'Europe a lancé le 15 décembre les premiers services de son système Galileo, avec la promesse d'une localisation plus précise, réservée pour l'instant aux rares possesseurs d'équipements compatibles.
Seule une poignée de privilégiés, possesseurs des rares smartphones compatibles avec Galileo (le premier, l'Aquaris X5 Plus du constructeur espagnol BQ, est sur le marché depuis l'automne) peut pour l'instant capter le nouveau signal.
Ces pionniers pourront utiliser gratuitement le système européen pour trouver une pharmacie, le meilleur itinéraire pour partir en vacances ou régler leur foulée au marathon. Mais pour une arrivée en masse des produits compatibles avec Galileo, il va falloir être un peu patient.
Le service européen se veut plus performant avec notamment un positionnement d'une précision, de l'ordre du mètre, supérieure à celle de ses concurrents. En outre, un service payant permettra une localisation à quelques centimètres près.
De plus, le signal européen sera daté à quelques milliardièmes de secondes près (un service utile pour les banques, les assurances, les fournisseurs d'énergie).
Galileo étant compatible avec le GPS, l'utilisateur peut accéder aux deux systèmes simultanément et améliorer la qualité et la fiabilité de sa position.
"C'est une question sensible" car les horloges atomiques sont des éléments "très importants" pour le bon fonctionnement du système de navigation par satellites, concurrent du GPS américain, a souligné le directeur général de l'ESA Jan Woerner lors d'une conférence de presse à Paris.
Pour autant, à ses yeux, on ne peut pas parler "d'un nouveau revers" pour Galileo, qui a connu de nombreux retards et problèmes depuis le lancement du programme en 1999. Son coût total est d'environ dix milliards d'euros.
Jusqu'à présent 18 satellites ont été lancés. La constellation doit compter 30 satellites opérationnels (et deux de réserve) à l'horizon 2020.
"Le système n'est pas remis en cause, pas du tout", Galileo "continue" mais "nous voulons être transparents", a dit le responsable.
Les horloges atomiques de Galileo sont censées assurer au système européen une très grande précision. C'est pourquoi chaque satellite emporte par précaution avec lui quatre horloges atomiques de deux types ("masers à hydrogène passif" et horloges atomiques au rubidium).
Pour que chaque satellite fonctionne bien sur ce plan, il faut qu'au moins une des quatre horloges soit en bon état de marche.
Actuellement 9 horloges sur 72 sont en panne (6 masers à hydrogène passif, 3 horloges atomiques au rubidium), a précisé M. Woerner, soulignant que "sur chaque satellite, il y a au moins deux horloges qui marchent".
"A ce jour, grâce à cette redondance d'horloges, aucun des satellites de la constellation n'est hors d'état de fonctionner", a-t-il souligné.
L'ESA est en train de rechercher les causes des pannes. Les satellites concernés ont été lancés à divers moments et les derniers, en orbite depuis novembre, sont aussi concernés.
- Quid des prochains satellites? -
"Nous devons apprendre le comportement de ces horloges atomiques", fabriquées par une compagnie suisse, "et la façon de les utiliser", a indiqué M. Woerner.
L'ESA vient d'ailleurs de réussir à redémarrer l'une de ces horloges alors que tout récemment elle pensait en avoir dix en panne.
Dans ce contexte, faut-il différer le lancement de quatre nouveaux satellites Galileo par une fusée Ariane 5 prévu au second semestre 2017? "C'est une question délicate", a reconnu M. Woerner. "Si nous attendons et que nous avons d'autres pannes, nous risquons de réduire les capacités du système. Mais si nous lançons de nouveaux satellites, ils risquent d'emporter des horloges atomiques avec des problèmes."
"Personnellement, je suis partisan de ne pas retarder" le déploiement de la constellation, a-t-il ajouté.
L'Europe a lancé le 15 décembre les premiers services de son système Galileo, avec la promesse d'une localisation plus précise, réservée pour l'instant aux rares possesseurs d'équipements compatibles.
Seule une poignée de privilégiés, possesseurs des rares smartphones compatibles avec Galileo (le premier, l'Aquaris X5 Plus du constructeur espagnol BQ, est sur le marché depuis l'automne) peut pour l'instant capter le nouveau signal.
Ces pionniers pourront utiliser gratuitement le système européen pour trouver une pharmacie, le meilleur itinéraire pour partir en vacances ou régler leur foulée au marathon. Mais pour une arrivée en masse des produits compatibles avec Galileo, il va falloir être un peu patient.
Le service européen se veut plus performant avec notamment un positionnement d'une précision, de l'ordre du mètre, supérieure à celle de ses concurrents. En outre, un service payant permettra une localisation à quelques centimètres près.
De plus, le signal européen sera daté à quelques milliardièmes de secondes près (un service utile pour les banques, les assurances, les fournisseurs d'énergie).
Galileo étant compatible avec le GPS, l'utilisateur peut accéder aux deux systèmes simultanément et améliorer la qualité et la fiabilité de sa position.