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Fusion Tikiphone, TNS, Mana : une première réunion sous la menace d'une grève


Fusion Tikiphone, TNS, Mana : une première réunion sous la menace d'une grève
PAPEETE, lundi 15 avril 2013. Les représentants du personnel et les organisations syndicales des filiales OPT à savoir Tikiphone, TNS et Mana rencontreront ce lundi après-midi à 16 heures la direction générale des filiales du groupe pour discuter des revendications posées dans le préavis de grève déposé le vendredi 12 avril. Si d’ici jeudi (le 18 avril) 0h00 aucun accord n’est trouvé, la grève sera effective au sein des trois établissements. Dans le préavis de grève déposé au nom des organisations syndicales A Tia I Mua, la CSIP et Otahi, pas moins de 12 points de revendications sont posés. Tous sont en lien avec la fusion des trois établissements au sein de Tikiphone dont la date est fixée au 20 avril prochain, à savoir en fin de cette semaine.

Cette fusion des filiales sous l’unique entité de Tikiphone (et sous la marque Vini) est un projet qui a déjà presque 18 mois d’existence puisqu’il a été évoqué pour la première fois en Conseil d’administration de l’OPT en novembre 2011, puis validé par le même CA en janvier 2012. Cette fusion est conduite avec l’objectif de transformer les filiales de l’OPT (établissement public industriel et commercial) en société anonyme à capitaux publics, dans le but d’offrir une plus grande souplesse de fonctionnement dans un secteur qui s’ouvre doucement à la concurrence aussi bien en fourniture d’Internet que de téléphonie mobile. La fusion permettrait notamment de proposer des offres groupées internet/ téléphonie/ télévision dont les tarifs seraient fixés par la direction de la société, sans en passer par la lourde machine administrative qu’impose un EPIC (établissement public industriel et commercial).

Mais pour les 200 salariés des trois filiales cette fusion en marche forcée passe mal, d’autant qu’il n’y a eu aucune concertation avec les organisations syndicales précise Gisèle Teheiura, secrétaire générale de la CSIP. Les inquiétudes des salariés portent essentiellement sur les transferts de personnel : certains agents seraient reclassés, d’autres seraient assujettis au passage d’un concours. Enfin, le risque est grand de voir les agents en contrat à durée déterminée (CDD) ne pas être intégrés à la nouvelle entité. Ce sont ces points-là que les organisations syndicales souhaitent aborder, ayant bien conscience que ce premier rendez-vous de négociation ne sera qu’une prise en mains et que d’autres rencontres devraient suivre.



Les 12 points à négocier

Dans le préavis de grève déposé vendredi dernier, les organisations syndicales indiquent que «malgré toute la bonne volonté dont les représentants (Comité d’entreprise, délégués du personnel et délégués syndicaux) ont fait preuve pour accompagner la fusion, nous contestons et revendiquons les points suivants objets du présent préavis de grève :
1. Respect des employés et des représentants du personnel ;
2. Attitude et comportement de défiance du Directeur exécutif telecom & multimédia de Vini ;
3. Lever la contrainte de la date du 20 avril 2013 pour la fusion ;
4. Suspendre le processus de recrutement en cours ;
5. Prolonger le délai d’appel à candidature à 8 jours pour permettre à tout le monde de se préparer correctement ;
6. Garantir l’égalité des chances ;
7. Ouverture des recrutements à tous les employés ;
8. Priorité aux CDI en application de l’accord d’établissement ;
9. Créer un comité paritaire chargé d’accompagner l’intégration de tous les employés ;
10. Favoriser la promotion interne (Mana, TNS et TK) ;
11. Direction stratégique ;
12. Masse salariale.

Rédigé par Mireille Loubet le Lundi 15 Avril 2013 à 14:11 | Lu 3053 fois