Edouard Fritch a multiplié les réunions de travail au cours de sa semaine de mission à Paris. Il est attendu de retour à Tahiti vendredi soir avec l'assurance, notamment, d'une modification très prochaine du décret d'application de la loi Morin.
PARIS, 27 mai 2016 - Edouard Fritch a bouclé sa semaine à Paris, riche en rendez-vous gouvernementaux pour mettre en action les promesses du président de la République. Le décret d’application de la loi Morin sera bien modifié dans les prochaines semaines.
Edouard Fritch a décollé de Paris ce vendredi matin, après une semaine intense en rendez-vous au sommet de l’Etat. Le président du Pays a d’abord multiplié les réunions de travail : lundi à l’Elysée, avec le conseiller outre-mer du président de la République, Marc Vizy, puis à Matignon, mercredi au ministère des Outre-mer, avec une rencontre avec la ministre George Pau-Langevin et jeudi au Quai d'Orsay. Si le programme officiel évoquait beaucoup la préparation des Accords de Papeete annoncés par François Hollande lors de son voyage à Tahiti en février dernier, il a surtout été question de mettre en musique les engagements du président de la République.
"Il n’y a pas de reniement. Les choses s’enclenchent bien", a commenté Edouard Fritch, jeudi. Après cette visite, le gouvernement polynésien dispose de deux à trois semaines pour rendre ses "travaux finaux" avant la préparation des textes d’application des engagements présidentiels. Pour le président du Pays, "l’objectif, c’est que ces engagements deviennent réalité avant décembre 2016".
François Hollande était très attendu sur la question du nucléaire. A Papeete, lors de sa visite officielle, le 22 février dernier, il avait déclaré devant les élus polynésiens que "le traitement des demandes d’indemnisation des victimes des essais nucléaires sera revu" et détaillé que "quand on fait le constat, seule une vingtaine de dossiers ont donné lieu à des indemnisations. J’ai donc décidé de modifier le décret d’application pour préciser la notion de risque négligeable pour certaines catégories de victimes lorsqu’il est démontré que les mesures de surveillance indispensables n’avaient pas été mises en place. Ainsi, cette commission indépendante pourra-t-elle accéder ou faire accéder à l’indemnisation de nouvelles victimes".
C’est confirmé, le décret d’application de la loi Morin devrait être modifié dans les prochaines semaines. Les dispositions nouvelles seront annoncées lors d’un prochain Coscen, le comité de suivi des conséquences des essais nucléaires. La prochaine réunion, initialement prévue le 14 juin à Paris, a été repoussée pour laisser le temps au conseil d’Etat d'examiner le texte du nouveau projet de décret. "La date n’est pas fixée mais la ministre de la Santé, Marisol Touraine, veut la présider", précise-t-on dans l’entourage d’Edouard Fritch.
Jeudi, pour son dernier rendez-vous officiel, le président du Pays s’est entretenu au Quai d'Orsay avec le ministre des Affaires Etrangères, Jean-Marc Ayrault. Il a rappelé que ce dernier, lorsqu’il était Premier ministre, au début du quinquennat de François Hollande, "a beaucoup aidé à rétablir de bonnes relations avec l’Etat". Edouard Fritch a évoqué sa volonté de porter la voix autonomiste devant le comité de décolonisation de l’ONU, à New York. Il a également reçu la confirmation du soutien de France pour l’adhésion de la Polynésie française comme membre du Forum des îles du Pacifique, quitte à demander une "dérogation" aux pays membres indépendants. La Nouvelle-Zélande et l’Australie ont aussi apporté leur soutien. Reste désormais à convaincre les membres du Forum. La discussion doit se tenir au mois d’août, peu avant la prochaine réunion du Forum, en septembre.
Edouard Fritch a décollé de Paris ce vendredi matin, après une semaine intense en rendez-vous au sommet de l’Etat. Le président du Pays a d’abord multiplié les réunions de travail : lundi à l’Elysée, avec le conseiller outre-mer du président de la République, Marc Vizy, puis à Matignon, mercredi au ministère des Outre-mer, avec une rencontre avec la ministre George Pau-Langevin et jeudi au Quai d'Orsay. Si le programme officiel évoquait beaucoup la préparation des Accords de Papeete annoncés par François Hollande lors de son voyage à Tahiti en février dernier, il a surtout été question de mettre en musique les engagements du président de la République.
"Il n’y a pas de reniement. Les choses s’enclenchent bien", a commenté Edouard Fritch, jeudi. Après cette visite, le gouvernement polynésien dispose de deux à trois semaines pour rendre ses "travaux finaux" avant la préparation des textes d’application des engagements présidentiels. Pour le président du Pays, "l’objectif, c’est que ces engagements deviennent réalité avant décembre 2016".
François Hollande était très attendu sur la question du nucléaire. A Papeete, lors de sa visite officielle, le 22 février dernier, il avait déclaré devant les élus polynésiens que "le traitement des demandes d’indemnisation des victimes des essais nucléaires sera revu" et détaillé que "quand on fait le constat, seule une vingtaine de dossiers ont donné lieu à des indemnisations. J’ai donc décidé de modifier le décret d’application pour préciser la notion de risque négligeable pour certaines catégories de victimes lorsqu’il est démontré que les mesures de surveillance indispensables n’avaient pas été mises en place. Ainsi, cette commission indépendante pourra-t-elle accéder ou faire accéder à l’indemnisation de nouvelles victimes".
C’est confirmé, le décret d’application de la loi Morin devrait être modifié dans les prochaines semaines. Les dispositions nouvelles seront annoncées lors d’un prochain Coscen, le comité de suivi des conséquences des essais nucléaires. La prochaine réunion, initialement prévue le 14 juin à Paris, a été repoussée pour laisser le temps au conseil d’Etat d'examiner le texte du nouveau projet de décret. "La date n’est pas fixée mais la ministre de la Santé, Marisol Touraine, veut la présider", précise-t-on dans l’entourage d’Edouard Fritch.
Jeudi, pour son dernier rendez-vous officiel, le président du Pays s’est entretenu au Quai d'Orsay avec le ministre des Affaires Etrangères, Jean-Marc Ayrault. Il a rappelé que ce dernier, lorsqu’il était Premier ministre, au début du quinquennat de François Hollande, "a beaucoup aidé à rétablir de bonnes relations avec l’Etat". Edouard Fritch a évoqué sa volonté de porter la voix autonomiste devant le comité de décolonisation de l’ONU, à New York. Il a également reçu la confirmation du soutien de France pour l’adhésion de la Polynésie française comme membre du Forum des îles du Pacifique, quitte à demander une "dérogation" aux pays membres indépendants. La Nouvelle-Zélande et l’Australie ont aussi apporté leur soutien. Reste désormais à convaincre les membres du Forum. La discussion doit se tenir au mois d’août, peu avant la prochaine réunion du Forum, en septembre.
