LA HAYE, 12 juillet 2011 (AFP) - Un vaste réseau international de faussaires de cartes de crédit, basé en Bulgarie et soupçonné d'avoir prélevé plus de 50 millions d'euros sur des comptes bancaires européens, a été démantelé, a annoncé mardi Europol dans un communiqué.
Quarante-sept suspects ont été arrêtés en Bulgarie, 9 en Italie, deux aux Etats-Unis, deux en Espagne et un en Pologne dans le cadre d'une opération menée le 6 juillet par l'office de coordination des polices de l'Union européenne (UE) Europol, les services secrets américains et la police bulgare notamment.
Les dirigeants du réseau, soupçonné d'avoir copié plus de 15.000 cartes de paiement, ont été arrêtés, souligne Europol, installé à La Haye, six jours après l'annonce des arrestations, le 6 juillet à Sofia.
Le réseau démantelé, l'"un des groupes criminels les plus importants actifs dans ce domaine au cours des cinq dernières années", selon Europol, était spécialisé dans le "skimming", qui consiste à copier les données figurant sur des cartes de paiement.
Les données stockées sur les pistes magnétiques des cartes étaient copiées en Europe à l'aide de dispositifs installés principalement sur des distributeurs automatiques de billets, puis utilisées en dehors de l'UE pour effectuer des retraits d'argent.
"Les criminels peuvent facilement copier les données se trouvant sur les pistes magnétiques des cartes de crédit car la technologie des pistes magnétiques est relativement ancienne, elle a une trentaine d'années environ", explique à l'AFP Gerald Staller, un expert d'Europol spécialisé dans la fraude aux cartes de crédit.
"Les cartes à puce sont beaucoup plus sûres mais le problème, c'est que celles-ci, utilisées en Europe, ne sont pas utilisées dans tous les pays", a-t-il poursuivi. "La piste magnétique reste donc indispensable si on veut utiliser sa carte de crédit partout dans le monde".
Le réseau démantelé avait des ramifications au Kenya, en Afrique de Sud et aux Etats-Unis, pays où sont utilisées les pistes magnétiques.
Des complices y étaient recrutés et formés pour effectuer des retraits illégaux avec de fausses cartes sur lesquelles étaient copiées les données recueillies en Europe.
"D'un point de vue technologique, ils ont toujours eu une longueur d'avance sur les mesures de protection mises en place", reconnaît Marcin Skowronek, de l'unité contrefaçon d'argent d'Europol.
Plus de 200 policiers, dont 150 en Bulgarie, ont participé à l'opération baptisée "Clone de nuit". Europol a participé à la surveillance du réseau depuis novembre 2010.
"Tant que des cartes auront une piste magnétique, elles seront vulnérables", a souligné le directeur d'Europol, le Britannique Rob Wainwright, cité dans le communiqué.
bur-ndy/mlm/ai t.tmf
Quarante-sept suspects ont été arrêtés en Bulgarie, 9 en Italie, deux aux Etats-Unis, deux en Espagne et un en Pologne dans le cadre d'une opération menée le 6 juillet par l'office de coordination des polices de l'Union européenne (UE) Europol, les services secrets américains et la police bulgare notamment.
Les dirigeants du réseau, soupçonné d'avoir copié plus de 15.000 cartes de paiement, ont été arrêtés, souligne Europol, installé à La Haye, six jours après l'annonce des arrestations, le 6 juillet à Sofia.
Le réseau démantelé, l'"un des groupes criminels les plus importants actifs dans ce domaine au cours des cinq dernières années", selon Europol, était spécialisé dans le "skimming", qui consiste à copier les données figurant sur des cartes de paiement.
Les données stockées sur les pistes magnétiques des cartes étaient copiées en Europe à l'aide de dispositifs installés principalement sur des distributeurs automatiques de billets, puis utilisées en dehors de l'UE pour effectuer des retraits d'argent.
"Les criminels peuvent facilement copier les données se trouvant sur les pistes magnétiques des cartes de crédit car la technologie des pistes magnétiques est relativement ancienne, elle a une trentaine d'années environ", explique à l'AFP Gerald Staller, un expert d'Europol spécialisé dans la fraude aux cartes de crédit.
"Les cartes à puce sont beaucoup plus sûres mais le problème, c'est que celles-ci, utilisées en Europe, ne sont pas utilisées dans tous les pays", a-t-il poursuivi. "La piste magnétique reste donc indispensable si on veut utiliser sa carte de crédit partout dans le monde".
Le réseau démantelé avait des ramifications au Kenya, en Afrique de Sud et aux Etats-Unis, pays où sont utilisées les pistes magnétiques.
Des complices y étaient recrutés et formés pour effectuer des retraits illégaux avec de fausses cartes sur lesquelles étaient copiées les données recueillies en Europe.
"D'un point de vue technologique, ils ont toujours eu une longueur d'avance sur les mesures de protection mises en place", reconnaît Marcin Skowronek, de l'unité contrefaçon d'argent d'Europol.
Plus de 200 policiers, dont 150 en Bulgarie, ont participé à l'opération baptisée "Clone de nuit". Europol a participé à la surveillance du réseau depuis novembre 2010.
"Tant que des cartes auront une piste magnétique, elles seront vulnérables", a souligné le directeur d'Europol, le Britannique Rob Wainwright, cité dans le communiqué.
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