Kiev, Ukraine | AFP | vendredi 22/03/2024 - L'Ukraine a subi vendredi des frappes nocturnes massives qui ont fait au moins cinq morts et entraîné des coupures d'électricité d'ampleur, tandis que le Kremlin reconnaissait que la Russie était en "guerre" après deux ans d'euphémismes.
Huit missiles russes ont notamment touché la plus grande centrale hydroélectrique d'Ukraine située sur le Dniepr, le long fleuve qui traverse l'Ukraine, provoquant des dégâts "très importants" mais sans risque de rupture du barrage dans l'immédiat, selon le parquet ukrainien.
Ces attaques ont en particulier visé le réseau énergétique ukrainien, laissant au total 1,5 million de personnes sans électricité, selon la mission de surveillance en Ukraine des Nations unies.
L'armée russe a assuré avoir agi en représailles aux récentes opérations militaires de Kiev contre les régions situées à la frontière avec l'Ukraine, qui étaient elles-mêmes des réponses aux bombardements quotidiens des villes ukrainiennes.
Au moins cinq personnes ont été tuées et une trentaine d'autres blessées, selon les autorités locales et nationales, dans les régions de Zaporijjia (sud) et de Khmelnytsky (ouest).
A Moscou, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a admis pour la première fois publiquement que la Russie se trouvait "en état de guerre".
Depuis le début de l'invasion, en février 2022, le Kremlin a réprimé à coups d'amendes et de peines de prison l'utilisation du mot "guerre" pour imposer l'euphémisme d'"opération militaire spéciale".
Des responsables russes avaient parfois recouru à ce terme mais pour évoquer le conflit qu'ils accusent les Occidentaux de mener contre la Russie par l'intermédiaire de l'Ukraine.
"Cela a commencé comme une opération militaire spéciale mais, dès que (...) l'Occident collectif a participé à tout cela aux côtés de l'Ukraine, pour nous, c'est devenu une guerre", a déclaré M. Peskov dans un entretien avec le média "Argoumenty I Fakty".
Coupures de courant
Les forces russes ont lancé dans la nuit sur l'Ukraine plus de 60 drones explosifs de fabrication iranienne Shahed et presque 90 missiles de différents types, a énuméré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Il a souligné que les cibles de cette attaque avaient été "des centrales électriques, des lignes de haute tension, un barrage hydroélectrique, des résidences et même un trolleybus".
Selon Ioury Beloussov, un responsable du parquet ukrainien, 136 installations énergétiques ont été visées, dont DniproHES, la plus grande centrale hydroélectrique d'Ukraine, qui a été mise hors service.
"Les dégâts sont très importants", a-t-il dit à la télévision, notant que ce site est "extrêmement important pour l'Ukraine". Il n'y a pas pour autant de risques pour la population, a-t-il ajouté.
Ces frappes de grande ampleur ont entraîné des coupures d'électricité dans au moins sept régions ukrainiennes et endommagé des "dizaines" d'autres installations, a relevé l'opérateur ukrainien Ukrenergo.
La deuxième ville d'Ukraine, Kharkiv, qui comptait avant-guerre près d'un million et demi d'habitants, est privée d'électricité et de chauffage car les bombardements ont "sévèrement endommagé" les infrastructures énergétiques, a déploré son maire Igor Terekhov. Il a estimé qu'il s'agissait de l'attaque la "plus puissante" contre cette cité depuis le début de la guerre.
Une des deux lignes électriques alimentant la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, aux mains des forces russes, a été coupée par un bombardement, avant d'être rétablie.
Les Etats-Unis ont dénoncé des attaques russes "brutales" qui démontrent la nécessité de soutenir l'Ukraine, alors que le Congrès continue de bloquer une enveloppe de 60 milliards de dollars d'aide.
Paris les a condamnées "avec la plus grande fermeté".
Un mort à Belgorod
L'armée russe a affirmé avoir atteint "des infrastructures énergétiques et militaro-industrielles, des noeuds ferroviaires, des arsenaux", en réplique aux récents bombardements ukrainiens sur le territoire russe.
Une personne a encore été tuée et plusieurs autres blessées vendredi matin dans une frappe sur la région russe frontalière de Belgorod.
La Russie avait déjà déclenché jeudi à l'aube une attaque massive contre Kiev, la première depuis début février contre la capitale.
Le commandant des forces terrestres ukrainiennes a par ailleurs jugé vendredi "possible" une offensive estivale russe qui impliquerait 100.000 hommes, tout en insistant sur le fait qu'il s'agissait des "prévisions les plus sombres" et que ce contingent pouvait également être destiné à compenser les pertes humaines.
L'armée russe a revendiqué ces derniers mois la conquête de villages face à des soldats ukrainiens en manque de munitions mais le front est largement gelé depuis plus d'un an, aucun camp ne réussissant de véritable percée.
M. Zelensky s'est quant à lui une nouvelle fois agacé des lenteurs de l'assistance occidentale, l'aide américaine étant bloquée depuis des mois à cause de rivalités politiques entre républicains et démocrates et celle de l'Union européenne ayant pris un important retard.
"Les missiles russes n'ont pas de retard, à l'inverse des paquets d'aide à notre pays. Les Shahed ne sont pas indécis, contrairement à certains" responsables politiques, a-t-il ironisé.
Huit missiles russes ont notamment touché la plus grande centrale hydroélectrique d'Ukraine située sur le Dniepr, le long fleuve qui traverse l'Ukraine, provoquant des dégâts "très importants" mais sans risque de rupture du barrage dans l'immédiat, selon le parquet ukrainien.
Ces attaques ont en particulier visé le réseau énergétique ukrainien, laissant au total 1,5 million de personnes sans électricité, selon la mission de surveillance en Ukraine des Nations unies.
L'armée russe a assuré avoir agi en représailles aux récentes opérations militaires de Kiev contre les régions situées à la frontière avec l'Ukraine, qui étaient elles-mêmes des réponses aux bombardements quotidiens des villes ukrainiennes.
Au moins cinq personnes ont été tuées et une trentaine d'autres blessées, selon les autorités locales et nationales, dans les régions de Zaporijjia (sud) et de Khmelnytsky (ouest).
A Moscou, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a admis pour la première fois publiquement que la Russie se trouvait "en état de guerre".
Depuis le début de l'invasion, en février 2022, le Kremlin a réprimé à coups d'amendes et de peines de prison l'utilisation du mot "guerre" pour imposer l'euphémisme d'"opération militaire spéciale".
Des responsables russes avaient parfois recouru à ce terme mais pour évoquer le conflit qu'ils accusent les Occidentaux de mener contre la Russie par l'intermédiaire de l'Ukraine.
"Cela a commencé comme une opération militaire spéciale mais, dès que (...) l'Occident collectif a participé à tout cela aux côtés de l'Ukraine, pour nous, c'est devenu une guerre", a déclaré M. Peskov dans un entretien avec le média "Argoumenty I Fakty".
Coupures de courant
Les forces russes ont lancé dans la nuit sur l'Ukraine plus de 60 drones explosifs de fabrication iranienne Shahed et presque 90 missiles de différents types, a énuméré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Il a souligné que les cibles de cette attaque avaient été "des centrales électriques, des lignes de haute tension, un barrage hydroélectrique, des résidences et même un trolleybus".
Selon Ioury Beloussov, un responsable du parquet ukrainien, 136 installations énergétiques ont été visées, dont DniproHES, la plus grande centrale hydroélectrique d'Ukraine, qui a été mise hors service.
"Les dégâts sont très importants", a-t-il dit à la télévision, notant que ce site est "extrêmement important pour l'Ukraine". Il n'y a pas pour autant de risques pour la population, a-t-il ajouté.
Ces frappes de grande ampleur ont entraîné des coupures d'électricité dans au moins sept régions ukrainiennes et endommagé des "dizaines" d'autres installations, a relevé l'opérateur ukrainien Ukrenergo.
La deuxième ville d'Ukraine, Kharkiv, qui comptait avant-guerre près d'un million et demi d'habitants, est privée d'électricité et de chauffage car les bombardements ont "sévèrement endommagé" les infrastructures énergétiques, a déploré son maire Igor Terekhov. Il a estimé qu'il s'agissait de l'attaque la "plus puissante" contre cette cité depuis le début de la guerre.
Une des deux lignes électriques alimentant la centrale nucléaire ukrainienne de Zaporijjia, aux mains des forces russes, a été coupée par un bombardement, avant d'être rétablie.
Les Etats-Unis ont dénoncé des attaques russes "brutales" qui démontrent la nécessité de soutenir l'Ukraine, alors que le Congrès continue de bloquer une enveloppe de 60 milliards de dollars d'aide.
Paris les a condamnées "avec la plus grande fermeté".
Un mort à Belgorod
L'armée russe a affirmé avoir atteint "des infrastructures énergétiques et militaro-industrielles, des noeuds ferroviaires, des arsenaux", en réplique aux récents bombardements ukrainiens sur le territoire russe.
Une personne a encore été tuée et plusieurs autres blessées vendredi matin dans une frappe sur la région russe frontalière de Belgorod.
La Russie avait déjà déclenché jeudi à l'aube une attaque massive contre Kiev, la première depuis début février contre la capitale.
Le commandant des forces terrestres ukrainiennes a par ailleurs jugé vendredi "possible" une offensive estivale russe qui impliquerait 100.000 hommes, tout en insistant sur le fait qu'il s'agissait des "prévisions les plus sombres" et que ce contingent pouvait également être destiné à compenser les pertes humaines.
L'armée russe a revendiqué ces derniers mois la conquête de villages face à des soldats ukrainiens en manque de munitions mais le front est largement gelé depuis plus d'un an, aucun camp ne réussissant de véritable percée.
M. Zelensky s'est quant à lui une nouvelle fois agacé des lenteurs de l'assistance occidentale, l'aide américaine étant bloquée depuis des mois à cause de rivalités politiques entre républicains et démocrates et celle de l'Union européenne ayant pris un important retard.
"Les missiles russes n'ont pas de retard, à l'inverse des paquets d'aide à notre pays. Les Shahed ne sont pas indécis, contrairement à certains" responsables politiques, a-t-il ironisé.