Paris, France | AFP | vendredi 18/11/2022 - Les tarifs des billets d'avion vont encore augmenter à courte échéance, les compagnies aériennes répercutant les cours du pétrole et l'inflation, ont prévenu vendredi les représentants du secteur aérien français.
Au moment où la SNCF annonce une hausse moyenne des tarifs du TGV de 5%, ceux des billets d'avion ont bondi de 18,9% au départ de la France sur un an, selon le dernier indice publié en septembre par la Direction générale de l'aviation civile.
En cumulé depuis le début de l'année, la hausse des tarifs est de 14,2% sur les liaisons intra-métropolitaines et de 16,7% entre métropole et outre-mer. La progression atteint même 24,3% sur le réseau international moyen-courrier.
"On est obligés, on n'a pas le choix", a expliqué Marc Rochet, patron des compagnies Air Caraïbes et French Bee, au nom des membres de la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers (Fnam) lors d'une conférence de presse de l'organisation.
Les compagnies aériennes du monde entier, après deux ans de crise aiguë du Covid-19 qui ont vidé leurs trésoreries, affrontent désormais la crise énergétique, avec un "pétrole qui a pris environ 50% en un an", a souligné M. Rochet, alors que ce poste représente le quart environ des coûts de revient des transporteurs aériens.
A cela s'ajoute la hausse du dollar, durement ressentie par un secteur dont 40% des dépenses s'effectuent dans cette devise: outre le pétrole, il s'agit notamment de pièces de rechange, à base de matières premières comme l'acier et le titane qui ont aussi vu leurs cours exploser.
"On subit également une inflation générale sur les coûts salariaux (...) ça pèse lourd", a encore remarqué le dirigeant d'entreprise, évoquant aussi les surcoûts induits, sur les liaisons vers l'Asie, par la fermeture de l'espace aérien russe.
En conséquence, "il faut s'attendre à de nouvelles hausses tarifaires pour répercuter simplement et de manière mécanique ces hausses de coûts que nous subissons", a prévenu M. Rochet.
"Les clients, je pense, le comprennent en partie", et la demande ne faiblit pas, sauf pour quelques segments de clientèle, a-t-il estimé: les réservations pour l'hiver "sont de bonne qualité", traduisant une "envie de voyager très claire" en particulier pour des raisons familiales et de loisirs vers les destinations "soleil" et les Etats-Unis.
En revanche, dans un contexte général de reprise du trafic passagers qui évolue actuellement à 85% du niveau de 2019, la Fnam constate un net changement de comportement des voyageurs pour motifs professionnels.
"On l'observe en particulier sur le marché domestique où certaines liaisons radiales sont en panne" du fait de l'absence des certains passagers "business", a développé Alain Battisti, PDG de la compagnie Chalair.
Cela s'explique, selon lui, par "l'anticipation de la récession économique", mais aussi "les politiques RSE (responsabilité sociale et environnementale, NDLR) qui sont appliquées très fortement par les entreprises" soucieuses de leur bilan carbone.
Les professionnels de l'aérien se demandent aussi si des professionnels vont continuer à recourir aux visioconférences, outil de travail qui a percé pendant la crise sanitaire, et dans quelle proportion. "Personne aujourd'hui n'est capable de le dire", a confessé M. Battisti.
Au moment où la SNCF annonce une hausse moyenne des tarifs du TGV de 5%, ceux des billets d'avion ont bondi de 18,9% au départ de la France sur un an, selon le dernier indice publié en septembre par la Direction générale de l'aviation civile.
En cumulé depuis le début de l'année, la hausse des tarifs est de 14,2% sur les liaisons intra-métropolitaines et de 16,7% entre métropole et outre-mer. La progression atteint même 24,3% sur le réseau international moyen-courrier.
"On est obligés, on n'a pas le choix", a expliqué Marc Rochet, patron des compagnies Air Caraïbes et French Bee, au nom des membres de la Fédération nationale de l'aviation et de ses métiers (Fnam) lors d'une conférence de presse de l'organisation.
Les compagnies aériennes du monde entier, après deux ans de crise aiguë du Covid-19 qui ont vidé leurs trésoreries, affrontent désormais la crise énergétique, avec un "pétrole qui a pris environ 50% en un an", a souligné M. Rochet, alors que ce poste représente le quart environ des coûts de revient des transporteurs aériens.
A cela s'ajoute la hausse du dollar, durement ressentie par un secteur dont 40% des dépenses s'effectuent dans cette devise: outre le pétrole, il s'agit notamment de pièces de rechange, à base de matières premières comme l'acier et le titane qui ont aussi vu leurs cours exploser.
"On subit également une inflation générale sur les coûts salariaux (...) ça pèse lourd", a encore remarqué le dirigeant d'entreprise, évoquant aussi les surcoûts induits, sur les liaisons vers l'Asie, par la fermeture de l'espace aérien russe.
En conséquence, "il faut s'attendre à de nouvelles hausses tarifaires pour répercuter simplement et de manière mécanique ces hausses de coûts que nous subissons", a prévenu M. Rochet.
"Les clients, je pense, le comprennent en partie", et la demande ne faiblit pas, sauf pour quelques segments de clientèle, a-t-il estimé: les réservations pour l'hiver "sont de bonne qualité", traduisant une "envie de voyager très claire" en particulier pour des raisons familiales et de loisirs vers les destinations "soleil" et les Etats-Unis.
En revanche, dans un contexte général de reprise du trafic passagers qui évolue actuellement à 85% du niveau de 2019, la Fnam constate un net changement de comportement des voyageurs pour motifs professionnels.
"On l'observe en particulier sur le marché domestique où certaines liaisons radiales sont en panne" du fait de l'absence des certains passagers "business", a développé Alain Battisti, PDG de la compagnie Chalair.
Cela s'explique, selon lui, par "l'anticipation de la récession économique", mais aussi "les politiques RSE (responsabilité sociale et environnementale, NDLR) qui sont appliquées très fortement par les entreprises" soucieuses de leur bilan carbone.
Les professionnels de l'aérien se demandent aussi si des professionnels vont continuer à recourir aux visioconférences, outil de travail qui a percé pendant la crise sanitaire, et dans quelle proportion. "Personne aujourd'hui n'est capable de le dire", a confessé M. Battisti.