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France TV: La campagne de soutien aux deux journalistes otages a démarré au FIFO à Tahiti


C'est au Fifo, à Tahiti le 29 janvier 2011, que l'opération a démarré.
C'est au Fifo, à Tahiti le 29 janvier 2011, que l'opération a démarré.
"Le FIFO et l’ensemble des télévisions océaniennes présentes au festival s’associent à Polynésie 1ère et à France Télévisions pour adresser un message de soutien à Hervé Ghesquière, Stéphane Taponier et leurs 3 accompagnateurs qui sont entrés dans leur 2ième année de détention en Afghanistan.
En remettant le grand prix du FIFO ce soir, nous aurons tous une pensée pour eux et pour tous les otages français retenus dans le monde"
C'est sur ce message prononcé par Heremoana Maamaatuaiahutapu, représentant l’association co-organisatrice du FIFO, le Festival International du film documentaire Océanien le 29 janvier dernier à Papeete qu'une vaste campagne de soutien aux deux journalistes détenus en Afghanistan à été lancée par France Télévision.

Pour Rémy Pfimlin, le PDG de France Télévision, "Chaque jour est un jour de trop".
Rémy Pflimlin, le PDG de France Télévisions, engage le groupe public à une manifestation de soutien tous les 29 du mois et salue la mobilisation du monde de la création.

"Rémy Pfimlin a répondu aux question de Claude Baudry du journal l'Humanité:

Avez-vous des nouvelles d’Hervé Ghesquière et de Stéphane Taponier ? Comment se déroulent les négociations ?

Rémy Pflimlin. Ces négociations 
se déroulent d’abord avec 
une mobilisation très forte 
de l’État français, du gouvernement et des services. Elles se déroulent normalement. Mais quand 
je dis normalement, cela veut aussi dire avec des délais qui ne 
sont pas des délais occidentaux. Avec visiblement un temps 
très long. Le processus est en cours. Notre seule inquiétude, 
c’est que nous n’en connaissons
pas le terme. Chaque jour 
qui passe est un jour de trop, 
un jour d’angoisse pour
les familles en particulier et pour tous les collègues d’Hervé 
et de Stéphane.

Vous avez décidé de marquer 
la date du 29 de chaque mois. 
Cela a commencé samedi dernier 
à Tahiti pour le Fifo (Festival international du film océanien) et à Biarritz pour le Fipa (Festival international des programmes audiovisuels). Pourquoi ?

Rémy Pflimlin. Quand nous avons basculé en 2011, nous nous sommes dit que nous devions avoir une présence continue et en même temps de façon ordonnée. Nous avions marqué la date du 29 décembre pour leur un an de captivité. Malheureusement, s’il devait y 
avoir d’autres 29, pensons à eux 
à cette date. Au Fifo, comme 
au Fipa, nous avons voulu avoir 
une pensée le 29 janvier avec le soutien des créateurs à nos deux journalistes en espérant qu’il n’y aura pas d’autres 29.

C’est important pour vous 
qu’au-delà des journalistes 
le monde de la création se mobilise ?

Rémy Pflimlin. Oui, car j’y vois 
un symbole. Nous défendons 
en parlant d’eux d’abord une idée 
de la liberté d’informer, une idée 
de la liberté de la presse. 
Et cette liberté est indissociable 
de la liberté de création. Autrement dit d’une idée que nous nous faisons de la civilisation et de la culture. 
Et dire à un moment donné que nos deux journalistes travaillent pour la télévision, que tous ceux qui travaillent pour la télévision par ailleurs, les créateurs, les réalisateurs, les producteurs, les auteurs, c’est aussi notre affaire. C’est un signal que nous envoyons en tant que pays de culture européenne. Nous avons des valeurs et, parmi celles-ci, la liberté d’information et d’enquête est importante.

Entretien réalisé par Claude Baudry
"
retrouver l'entretien sur le site de l'humanité

Pour Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier journalistes otages en Afganistan depuis 400 jours
Pour Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier journalistes otages en Afganistan depuis 400 jours

Rédigé par () le Vendredi 4 Février 2011 à 13:34 | Lu 310 fois