Kazan, Russie | AFP | samedi 16/06/2018 - Que ce fut laborieux... mais c'est passé: les Bleus ont bien démarré leur Coupe du monde en s'imposant 2-1 face à l'Australie grâce à Paul Pogba, passeur puis buteur, samedi à Kazan lors d'une entrée en lice à haute technologie.
Dans cette poule C, le Pérou et le Danemark doivent s'affronter à 17h00. Les Bleus affronteront les Sud-Américains jeudi prochain à Ekaterinbourg, puis les Scandinaves le 26 juin à Moscou.
Ce match était raccord avec la musique crachée dans le stade ou les restaurants russes, très techno, surtout pour les Bleus. C'est Antoine Griezmann qui a d'abord débloqué le match sur penalty (58e), un but historique: c'était la première fois que l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) était utilisée en Coupe du monde, à l'occasion du cinquième match de ce tournoi russe.
L'attaquant de l'Atlético, lancé par Pogba, avait été fauché par Josh Risdon, et l'arbitre uruguayen Andres Cunha, quatre minutes plus tard, a accordé le penalty aux Bleus après avoir visionné l'action sur le bord du terrain.
Mais une main aérienne de Samuel Umtiti dans la surface offrait dans la foulée un penalty aux Australiens, transformé par leur capitaine Mile Jedinak (62e)...
Le spectre d'une nouvelle contre-performance à l'entame d'une Coupe du monde hantait les Bleus (avant 2014: 0-0 contre l'Uruguay en 2010 et contre la Suisse en 2006, et revers 1-0 face au Sénégal en 2002), décidément dans le dur face à l'équipe censée être la plus modeste du groupe.
Et c'est sur une action anodine, un peu chanceuse tout de même, que Pogba remettait les Bleus à l'endroit, d'une pichenette prolongée dans sa cage par Aziz Behich (81e). Le ballon frappait la barre, derrière la ligne puis ressortait. La montre de l'arbitre vibrait, les Français pouvaient exulter, et "la Pioche" mettre en valeur le coq de son maillot. La technologie sur la ligne de but (GLT) confirmait sur écran géant le but.
Comme attendu, le match était un combat de tous les instants. Les Bleus ont bien dominé, mais la plupart du temps sur un faux rythme, face à un bloc dense voire opaque. Les Socceroos ont d'ailleurs eu l'occasion la plus nette de la première période, lorsque Corentin Tolisso prolongeait un coup franc et que Hugo Lloris sortait le ballon qui allait mourir près de son poteau (17e).
Etait-ce la crispation d'une entrée en lice, tandis que les supporters australiens se délectaient de ce nul qui perdurait si longtemps?
Ou le revers de la médaille de la jeunesse? Cette équipe de France présentait une moyenne d'âge de 24 ans et demi au coup d'envoi: rien moins que la plus jeune pour entamer une Coupe du monde depuis... 1930, l'année de la première édition (23 ans et onze mois)!
Didier Deschamps, plus pragmatique que conservateur pour le coup, avait privilégié la fougue de Tolisso dans l'entrejeu et d'Ousmane Dembélé en attaque, et de Benjamin Pavard et Lucas Hernandez dans les couloirs. Le sélectionneur a ainsi renversé la table et quelques statuts, en écartant les tauliers trentenaires Blaise Matuidi et Olivier Giroud, ainsi que les latéraux habituels titulaires, Djibril Sidibé et Benjamin Mendy.
Mais le problème venait de ce manque de changement de rythme chez les attaquants français, il est vrai peu servis.
Les relayeurs Pogba et Tolisso s'évertuaient à bien protéger leurs arrières, si bien qu'ils alimentaient peu les attaquants. C'est le revers du nouveau système tactique pointé par l'ex-sélectionneur Jacques Santini auprès de l'AFP avant le match, évoquant "une petite rupture entre les défenseurs-milieux avec les attaquants". Même Kylian Mbappé avait dit vouloir éviter que l'équipe soit "coupée en deux".
La pépite de 19 ans n'a pu exister, hormis une frappe excentrée sortie par le gardien (2e). Griezmann non plus, tout juste sauvé par son penalty, et étonnamment désigné homme du match. Deschamps a d'ailleurs fait un choix fort en remplaçant son leader d'attaque à la 70e par Nabil Fekir...
Après s'être arrêtés en quarts à l'édition précédente au Brésil, puis en finale à l'Euro-2016 (0-1 a.p. face au Portugal), les Bleus de Didier Deschamps visent officiellement le dernier carré. Mais rêvent évidemment de la "deuxième étoile" après celle de 1998. Le coq devra muscler son jeu.
Dans cette poule C, le Pérou et le Danemark doivent s'affronter à 17h00. Les Bleus affronteront les Sud-Américains jeudi prochain à Ekaterinbourg, puis les Scandinaves le 26 juin à Moscou.
Ce match était raccord avec la musique crachée dans le stade ou les restaurants russes, très techno, surtout pour les Bleus. C'est Antoine Griezmann qui a d'abord débloqué le match sur penalty (58e), un but historique: c'était la première fois que l'assistance vidéo à l'arbitrage (VAR) était utilisée en Coupe du monde, à l'occasion du cinquième match de ce tournoi russe.
L'attaquant de l'Atlético, lancé par Pogba, avait été fauché par Josh Risdon, et l'arbitre uruguayen Andres Cunha, quatre minutes plus tard, a accordé le penalty aux Bleus après avoir visionné l'action sur le bord du terrain.
Mais une main aérienne de Samuel Umtiti dans la surface offrait dans la foulée un penalty aux Australiens, transformé par leur capitaine Mile Jedinak (62e)...
- Avec un peu de chance -
Le spectre d'une nouvelle contre-performance à l'entame d'une Coupe du monde hantait les Bleus (avant 2014: 0-0 contre l'Uruguay en 2010 et contre la Suisse en 2006, et revers 1-0 face au Sénégal en 2002), décidément dans le dur face à l'équipe censée être la plus modeste du groupe.
Et c'est sur une action anodine, un peu chanceuse tout de même, que Pogba remettait les Bleus à l'endroit, d'une pichenette prolongée dans sa cage par Aziz Behich (81e). Le ballon frappait la barre, derrière la ligne puis ressortait. La montre de l'arbitre vibrait, les Français pouvaient exulter, et "la Pioche" mettre en valeur le coq de son maillot. La technologie sur la ligne de but (GLT) confirmait sur écran géant le but.
Comme attendu, le match était un combat de tous les instants. Les Bleus ont bien dominé, mais la plupart du temps sur un faux rythme, face à un bloc dense voire opaque. Les Socceroos ont d'ailleurs eu l'occasion la plus nette de la première période, lorsque Corentin Tolisso prolongeait un coup franc et que Hugo Lloris sortait le ballon qui allait mourir près de son poteau (17e).
Etait-ce la crispation d'une entrée en lice, tandis que les supporters australiens se délectaient de ce nul qui perdurait si longtemps?
Ou le revers de la médaille de la jeunesse? Cette équipe de France présentait une moyenne d'âge de 24 ans et demi au coup d'envoi: rien moins que la plus jeune pour entamer une Coupe du monde depuis... 1930, l'année de la première édition (23 ans et onze mois)!
- Jeunesse crispée -
Didier Deschamps, plus pragmatique que conservateur pour le coup, avait privilégié la fougue de Tolisso dans l'entrejeu et d'Ousmane Dembélé en attaque, et de Benjamin Pavard et Lucas Hernandez dans les couloirs. Le sélectionneur a ainsi renversé la table et quelques statuts, en écartant les tauliers trentenaires Blaise Matuidi et Olivier Giroud, ainsi que les latéraux habituels titulaires, Djibril Sidibé et Benjamin Mendy.
Mais le problème venait de ce manque de changement de rythme chez les attaquants français, il est vrai peu servis.
Les relayeurs Pogba et Tolisso s'évertuaient à bien protéger leurs arrières, si bien qu'ils alimentaient peu les attaquants. C'est le revers du nouveau système tactique pointé par l'ex-sélectionneur Jacques Santini auprès de l'AFP avant le match, évoquant "une petite rupture entre les défenseurs-milieux avec les attaquants". Même Kylian Mbappé avait dit vouloir éviter que l'équipe soit "coupée en deux".
La pépite de 19 ans n'a pu exister, hormis une frappe excentrée sortie par le gardien (2e). Griezmann non plus, tout juste sauvé par son penalty, et étonnamment désigné homme du match. Deschamps a d'ailleurs fait un choix fort en remplaçant son leader d'attaque à la 70e par Nabil Fekir...
Après s'être arrêtés en quarts à l'édition précédente au Brésil, puis en finale à l'Euro-2016 (0-1 a.p. face au Portugal), les Bleus de Didier Deschamps visent officiellement le dernier carré. Mais rêvent évidemment de la "deuxième étoile" après celle de 1998. Le coq devra muscler son jeu.