MOOREA-MAIAO, le 4 août 2014. En partenariat avec la commune de Moorea-Maiao, la direction de l’environnement (Diren) a lancé une consultation des sociétés de désinsectisation concernant le traitement des colonies de petites fourmis de feu connues à Moorea. Les résultats de cette consultation devraient être remis à la Diren à la mi août. Ces traitements, à venir, auront pour but de tenter d'éradiquer les quatre colonies de fourmis de feu de Moorea, situées à Afareaitu, Atiha, Temae et Vaiare, soit une surface colonisée d’environ 13 hectares.
Moorea s’apprête donc à mener une première campagne de lutte contre cette espèce envahissante découverte pour la première fois sur une petite surface à Moorea en 2011, puis une grande colonie était trouvée en 2012 à Vaiare. C'est à partir de cette découverte d'une grande colonie qu'un recensement avait été effectué sur l'île dans le courant de l'année 2013, permettant de mettre à jour la présence de deux autres colonies de fourmis de feu à Moorea, une toute petite et une grande : au total donc 13 hectares concernés sur l'île soeur, une infestation en progression donc mais encore relativement contenue pour espérer la confiner et au mieux l'éradiquer. "Pour les deux petites colonies recensées à Moorea qui font à peine un demi hectare chacune, les traitements qui seront mis en oeuvre devraient permettre une éradication. Pour les deux grandes colonies, nous espérons dans un premier temps les confiner dans leur espace actuel et peut-être qu'à force de les confiner nous arriverons à les éradiquer aussi" confie Marie Fourdrigniez, coordinatrice du programme espèces envahissantes de la Diren.
Les traitements envisagés contre la fourmi de feu sont connus puisque cette invasion est récurrente à travers tous les pays du Pacifique et sont à présents efficaces, "on sait qu'à Hawaii ils ont réussi à éradiquer des colonies de fourmis de feu" poursuit Marie Fourdrigniez. Le mode opératoire est contraignant puisque le traitement doit, pour être efficace, être effectué toutes les 6 à 8 semaines pendant une à deux années. Une évaluation est ensuite nécessaire pour juger de l'efficacité du traitement et il est préférable de continuer le traitement durant une année encore après la disparition des dernières fourmis de feu, par précaution.
Le traitement nécessitera une campagne de communication en direction des mairies associées de Moorea et des habitants des vallées concernées par la présence de ces colonies de fourmis de feu. Car il serait contre-productif de traiter les zones infestées sans impliquer les populations à cette action. "La propagation de la fourmi de feu d'un site à un autre est due aux déplacements humains. Naturellement, la fourmi se déplace sur de courtes distances et très lentement, elle ne bouge pas toute seule !" développe Marie Fourdrigniez. Une partie de la tentative d'éradication de la fourmi de feu à Moorea reposera donc sur la conscience des habitants de participer à cette action en ne déplaçant pas leurs déchets verts d'une zone infestée vers l'extérieur, pas plus que les encombrants, au moins durant la phase de traitement. Ces informations très précises seront communiquées au cours de réunions publiques dans les mairies associées qui auront lieu dans les prochaines semaines.
Cette tentative d'éradication de la fourmi de feu à Moorea revêt un aspect essentiel : il y a un mois, la petite fourmi de feu a été découverte à Rurutu. C'est dire si l'insecte a su se déplacer sur les archipels. A Rurutu, une colonie s’est installée sur 3,5 hectares à Moerai et elle commence son travail de sape : la petite bête est capable de dévorer des animaux de la taille d’un oiseau ou d’un bébé tortue, chasse les escargots et insectes autochtones, et son venin peut faire perdre la vue aux gros animaux domestique comme les chiens et chats. Chez les hommes, une petite fourmi de feu peut causer des piqûres violentes allant jusqu'à provoquer des allergies chez les bébés et les personnes âgées. A Tahiti, la fourmi de feu est à présent installée sur toute l'île et tenter de l'éradiquer est devenu une mission impossible car elle est présente sur de trop nombreuses colonies et parfois dans des lieux inaccessibles. La priorité est désormais d'épargner les autres îles de la Polynésie française.
Moorea s’apprête donc à mener une première campagne de lutte contre cette espèce envahissante découverte pour la première fois sur une petite surface à Moorea en 2011, puis une grande colonie était trouvée en 2012 à Vaiare. C'est à partir de cette découverte d'une grande colonie qu'un recensement avait été effectué sur l'île dans le courant de l'année 2013, permettant de mettre à jour la présence de deux autres colonies de fourmis de feu à Moorea, une toute petite et une grande : au total donc 13 hectares concernés sur l'île soeur, une infestation en progression donc mais encore relativement contenue pour espérer la confiner et au mieux l'éradiquer. "Pour les deux petites colonies recensées à Moorea qui font à peine un demi hectare chacune, les traitements qui seront mis en oeuvre devraient permettre une éradication. Pour les deux grandes colonies, nous espérons dans un premier temps les confiner dans leur espace actuel et peut-être qu'à force de les confiner nous arriverons à les éradiquer aussi" confie Marie Fourdrigniez, coordinatrice du programme espèces envahissantes de la Diren.
Les traitements envisagés contre la fourmi de feu sont connus puisque cette invasion est récurrente à travers tous les pays du Pacifique et sont à présents efficaces, "on sait qu'à Hawaii ils ont réussi à éradiquer des colonies de fourmis de feu" poursuit Marie Fourdrigniez. Le mode opératoire est contraignant puisque le traitement doit, pour être efficace, être effectué toutes les 6 à 8 semaines pendant une à deux années. Une évaluation est ensuite nécessaire pour juger de l'efficacité du traitement et il est préférable de continuer le traitement durant une année encore après la disparition des dernières fourmis de feu, par précaution.
Le traitement nécessitera une campagne de communication en direction des mairies associées de Moorea et des habitants des vallées concernées par la présence de ces colonies de fourmis de feu. Car il serait contre-productif de traiter les zones infestées sans impliquer les populations à cette action. "La propagation de la fourmi de feu d'un site à un autre est due aux déplacements humains. Naturellement, la fourmi se déplace sur de courtes distances et très lentement, elle ne bouge pas toute seule !" développe Marie Fourdrigniez. Une partie de la tentative d'éradication de la fourmi de feu à Moorea reposera donc sur la conscience des habitants de participer à cette action en ne déplaçant pas leurs déchets verts d'une zone infestée vers l'extérieur, pas plus que les encombrants, au moins durant la phase de traitement. Ces informations très précises seront communiquées au cours de réunions publiques dans les mairies associées qui auront lieu dans les prochaines semaines.
Cette tentative d'éradication de la fourmi de feu à Moorea revêt un aspect essentiel : il y a un mois, la petite fourmi de feu a été découverte à Rurutu. C'est dire si l'insecte a su se déplacer sur les archipels. A Rurutu, une colonie s’est installée sur 3,5 hectares à Moerai et elle commence son travail de sape : la petite bête est capable de dévorer des animaux de la taille d’un oiseau ou d’un bébé tortue, chasse les escargots et insectes autochtones, et son venin peut faire perdre la vue aux gros animaux domestique comme les chiens et chats. Chez les hommes, une petite fourmi de feu peut causer des piqûres violentes allant jusqu'à provoquer des allergies chez les bébés et les personnes âgées. A Tahiti, la fourmi de feu est à présent installée sur toute l'île et tenter de l'éradiquer est devenu une mission impossible car elle est présente sur de trop nombreuses colonies et parfois dans des lieux inaccessibles. La priorité est désormais d'épargner les autres îles de la Polynésie française.