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Foncier : Les associations s'unissent dans un collectif


PAPEETE, le 5 juin 2019 - Sous l'initiative de l'association Te Vai Ara, un collectif regroupant des associations concernées par la problématique du foncier a été créé mardi soir. Ce collectif qui réunit plusieurs associations familiales, espère se faire mieux entendre auprès du gouvernement sur des sujets tel que le plan de prévention des risques (PPR).

Ils étaient plusieurs dizaines de personnes à avoir répondu mardi soir à l'appel lancé par l'association Te Vai Ara.  L'association présidée par François-Louis Raoulx invitait en effet toutes les associations et les personnes concernées par la problématique du foncier à les rejoindre à la mairie de Punaauia dans le but de créer un collectif.  "Ce qui bloque en fait aujourd'hui c'est que le gouvernement ne nous écoute pas. Malgré tout le lobbying que l'on fait dans les médias toujours aucun signe de leur part. Il fallait donc s'unir pour être plus entendu. Du moins on l'espère", a insisté François-Louis Raoulx. 

Ainsi mardi soir un conseil d'administration, composé de 31 personnes, a été mise en place. Dans deux semaines ces derniers seront chargés de mettre en place un bureau. "On va passer ensuite dans un système collégial pour qu'il y ait un partage à la tête", complète  François-Louis Raoulx. "Des commissions seront également mises en place. Elles porteront sur des sujets bien précis comme la généalogie ou tout ce qui est lié aux questions juridiques. On triera ensuite selon l'urgence des dossiers, le but étant de les faire remonter auprès du gouvernement."

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UNE TOURNEE DANS LES COMMUNES DE TAHITI


Parmi les principaux points de revendication du collectif le plan de prévention des risques (PPR), et notamment les zones rouges des PPR, qui "pénalise et dévalorise une grande partie des terres des Polynésiens", selon François-Louis Raoulx. Le mois dernier le gouvernement proposait une solution en créant un nouvel outil juridique complet, basé sur la connaissance du risque, permettant d’adapter certains projets vis-à-vis du niveau d’aléa."

En clair dans les communes où il n'existe pas de PPR opposables, e service de l’Urbanisme pourra délivrer des permis de travaux immobiliers en zone d’aléa fort dès lors que la sécurité des biens et des personnes serait assurée, sur présentation d’une étude technique, faite par un spécialiste en risques naturels, à la charge du demandeur.

"Qui va devoir payer toutes ces études ? C'est le petit polynésien qui n'aura pas les moyens et les ressources suffisantes. "Et de l'autre côté nous avons des investisseurs à qui le gouvernement octroie des aides. Ce n'est pas équitable", a déploré François-Louis Raoulx. 

Pour mobiliser le maximum de personne à leur cause, le collectif a prévu durant les vacances scolaires une tournée dans les communes de Tahiti. "On sait qu'il y a des élections municipales l'année prochaine. On veut donc sensibiliser les maires ou les futurs maires à cette problématique du foncier. Nous n'avons pas eu une oreille attentive du gouvernement, nous espérons l'avoir avec les maires", explique François Raoulx.

Rédigé par Désiré Teivao le Mercredi 5 Juin 2019 à 14:49 | Lu 1593 fois