FAA'A, jeudi 24 octobre 2013. La foire agricole s’est ouverte hier sur le Motu Ovini de Vaitupa à Faa’a. Jusqu’au 3 novembre) plus de 300 exposants vont valoir leur savoir-faire et proposent à la vente les produits de la terre venus de tous les archipels polynésiens. Une foire qui met l’eau à la bouche, qui sent bon et qui est belle à voir.
Sous le thème «Mains et Merveilles» cette édition 2013 de la foire agricole a été retardée de quelques semaines cette année en raison de l’organisation, à la fin du mois de septembre, de la coupe du monde de Beach Soccer. Mais de l’avis de certains exposants, la date est on ne peut mieux choisie, car dans les exploitations agricoles de Polynésie française en ce moment ou même dans les fa’a’apu des particuliers, c’est la saison de l’abondance qui démarre. Avec elle, profusions de légumes, de fruits et de fleurs que l’on retrouve dans chacune des allées. La foire agricole, c’est l’occasion de parler avec les producteurs, notamment ceux venus des archipels qui tiennent à être présents chaque année pour cet événement à Tahiti, qui met en valeur leurs produits, leurs façons de faire. «C’est vrai qu’ici, il y a beaucoup de monde» reconnaît cette productrice venue de Huahine qui n’a pas l’habitude, hormis ce rendez-vous annuel, d’une telle affluence. A peine ouverte, la foire agricole ne désemplit pas. Certains viennent faire leur marché et repartent avec des paniers pleins et colorés : citrouilles, pastèques, taro et fei en vedette. D’autres sont venus pour bichonner leur jardin ou leur potager personnel. Quelques pots d’hibiscus par ci, quelques pieds de salade par là : les prochains week-ends vont être actifs dans les jardins.
Au-delà de la mise en lumière de tout le savoir faire polynésien en matière d’agriculture, la foire agricole est également le moment de faire le point sur une activité économique primordiale du territoire. «Avec 5,9 milliards de Fcfp/an en autoconsommation et 7,5 milliards de Fcfp en commercialisation, l’agriculture est le deuxième secteur économique du Pays avec la pêche, derrière le tourisme» rappelle Lionel Beffre, le haut commissaire de la République venu inaugurer la foire agricole aux côtés du gouvernement polynésien. L’autosuffisance alimentaire de la Polynésie n’est pas encore pour demain, mais l’agriculture locale participe néanmoins à la fourniture de quasiment la moitié des produits frais consommés sur le territoire.
Le souci majeur reste l’acheminement des fruits et légumes des archipels lointains vers Tahiti. Une fois encore, dans ce discours d’inauguration de la foire agricole, le nouveau ministre de l’agriculture Thomas Moutame a évoqué les carottes des Australes. La production maraîchère est là-bas, le centre névralgique de la consommation est à Tahiti. La solution passerait par une valorisation de la production par la transformation. Mais jusqu’ici les ministres se sont succédé sans y parvenir complètement. L’autre idée force du ministre de l’agriculture reste le développement d’une production biologique. Pour ce faire, Thomas Moutame compte sur les jeunes agriculteurs déjà installés et ceux qui sont en formation notamment au CJA, au lycée agricole. «L’objectif d’ici dix ans serait d’avoir 20 à 30% d’agriculture bio» concède-t-il. Et sa politique agricole va s’atteler en priorité «à la transformation des produits et à l’accompagnement des micro-projets». Voilà qui tombe bien, l’an dernier l’Etat annonçait une enveloppe d’1,6 million d’euros pour soutenir l’installation de jeunes agriculteurs sur un plan pluriannuel 2013-2016. L’agriculture a donc un avenir…
Sous le thème «Mains et Merveilles» cette édition 2013 de la foire agricole a été retardée de quelques semaines cette année en raison de l’organisation, à la fin du mois de septembre, de la coupe du monde de Beach Soccer. Mais de l’avis de certains exposants, la date est on ne peut mieux choisie, car dans les exploitations agricoles de Polynésie française en ce moment ou même dans les fa’a’apu des particuliers, c’est la saison de l’abondance qui démarre. Avec elle, profusions de légumes, de fruits et de fleurs que l’on retrouve dans chacune des allées. La foire agricole, c’est l’occasion de parler avec les producteurs, notamment ceux venus des archipels qui tiennent à être présents chaque année pour cet événement à Tahiti, qui met en valeur leurs produits, leurs façons de faire. «C’est vrai qu’ici, il y a beaucoup de monde» reconnaît cette productrice venue de Huahine qui n’a pas l’habitude, hormis ce rendez-vous annuel, d’une telle affluence. A peine ouverte, la foire agricole ne désemplit pas. Certains viennent faire leur marché et repartent avec des paniers pleins et colorés : citrouilles, pastèques, taro et fei en vedette. D’autres sont venus pour bichonner leur jardin ou leur potager personnel. Quelques pots d’hibiscus par ci, quelques pieds de salade par là : les prochains week-ends vont être actifs dans les jardins.
Au-delà de la mise en lumière de tout le savoir faire polynésien en matière d’agriculture, la foire agricole est également le moment de faire le point sur une activité économique primordiale du territoire. «Avec 5,9 milliards de Fcfp/an en autoconsommation et 7,5 milliards de Fcfp en commercialisation, l’agriculture est le deuxième secteur économique du Pays avec la pêche, derrière le tourisme» rappelle Lionel Beffre, le haut commissaire de la République venu inaugurer la foire agricole aux côtés du gouvernement polynésien. L’autosuffisance alimentaire de la Polynésie n’est pas encore pour demain, mais l’agriculture locale participe néanmoins à la fourniture de quasiment la moitié des produits frais consommés sur le territoire.
Le souci majeur reste l’acheminement des fruits et légumes des archipels lointains vers Tahiti. Une fois encore, dans ce discours d’inauguration de la foire agricole, le nouveau ministre de l’agriculture Thomas Moutame a évoqué les carottes des Australes. La production maraîchère est là-bas, le centre névralgique de la consommation est à Tahiti. La solution passerait par une valorisation de la production par la transformation. Mais jusqu’ici les ministres se sont succédé sans y parvenir complètement. L’autre idée force du ministre de l’agriculture reste le développement d’une production biologique. Pour ce faire, Thomas Moutame compte sur les jeunes agriculteurs déjà installés et ceux qui sont en formation notamment au CJA, au lycée agricole. «L’objectif d’ici dix ans serait d’avoir 20 à 30% d’agriculture bio» concède-t-il. Et sa politique agricole va s’atteler en priorité «à la transformation des produits et à l’accompagnement des micro-projets». Voilà qui tombe bien, l’an dernier l’Etat annonçait une enveloppe d’1,6 million d’euros pour soutenir l’installation de jeunes agriculteurs sur un plan pluriannuel 2013-2016. L’agriculture a donc un avenir…
