Tahiti Infos

Fin de l'obligation vaccinale


Les élus de la commission de la santé ont voté à l'unanimité, ce mercredi matin, la loi du Pays portée par Nicole Sanquer portant abrogation de la loi vaccinale. crédit photo : archives tahiti Infos
Les élus de la commission de la santé ont voté à l'unanimité, ce mercredi matin, la loi du Pays portée par Nicole Sanquer portant abrogation de la loi vaccinale. crédit photo : archives tahiti Infos
Tahiti, le 26 juillet 2023 - Les élus de la commission de la santé ont voté à l'unanimité, ce mercredi matin, la loi du Pays portée par Nicole Sanquer portant abrogation de la loi vaccinale. Une mesure “symbolique” pour la représentante AHIP qui souhaite ainsi tenir ses engagements de campagne. Du côté du Tapura, Tepuaraurii Teriitahi ne renie rien mais estime qu'“il n'y a plus nécessité à la garder aujourd'hui”.
 
Tandis que la plateforme Covid ferme officiellement et définitivement ses portes, la suppression de la loi sur l'obligation vaccinale a été entérinée mercredi matin à l'unanimité des représentants de la commission de la santé à l’assemblée. Reste à ce qu’elle soit votée en séance plénière. Une formalité. Ce texte est présenté par l'élue non inscrite A Here ia Porinetia (AHIP) Nicole Sanquer. Mais pourquoi maintenant alors que la pandémie de Covid-19 est derrière nous ? “Pendant la campagne électorale, nous avons été beaucoup sollicités sur ce sujet. Même si cela faisait déjà deux ans, c'était encore très présent dans l'esprit des gens”, a-t-elle répondu à Tahiti Infos avant de poursuivre : “Cette obligation vaccinale a beaucoup divisé, au sein même des familles, et c'est une manière de les réconcilier aujourd'hui. C'est symbolique.”
 
Le Tapura “assume” et “ne renie rien”
 
Jointe par Tahiti Infos, l'élue du Tapura Huiraatira, Tepuaraurii Teriitahi, a confié s'être également interrogée sur ce calendrier et avoir posé la question en commission. Elle explique que “cette obligation a été votée à un moment où il y avait nécessité de le faire”,assume” et “ne renie rien”. “Un médecin qui était présent en commission a d'ailleurs confirmé que la vaccination était la meilleure solution à ce moment-là”, s'est-t-elle réjouie, ajoutant au passage que “tous les élus Tavini présents en commission ont presque fait l'éloge de la vaccination”. S'ils sont nouveaux pour la plupart d'entre eux, rappelons qu'en 2021, quand cette loi sur l'obligation vaccinale a été adoptée par l'assemblée, deux élues du Tavini avaient voté pour, à savoir Éliane Tevahitua et Chantal Minarii Galenon.
 
Vaccination toujours possible mais pas obligatoire
 
Aujourd'hui, la donne a changé et “il n'y a plus nécessité à la garder” selon Tepuaraurii Teriitahi qui a donc elle aussi voté l'abrogation de cette loi. D'autant que les élus de la commission ont eu l'assurance du ministère de la Santé que les personnes qui le souhaitent pourront toujours se faire vacciner gratuitement. Et si une nouvelle pandémie devait toucher les Polynésiens ? L'assemblée ayant été renouvelée et un nouveau gouvernement étant aux manettes du Pays, Nicole Sanquer veut croire que les 57 élus de Tarahoi seront alors “consultés” avant de prendre une quelconque décision.
 
Les données personnelles supprimées
 
Enfin, le texte s'interroge sur le “nombre réel de personnes concernées” et sur la “gestion des données à caractère personnel” pour le suivi de la vaccination obligatoire dénommé “Oblivacc” collectées par l'Agence de régulation sanitaire et sociale (Arass). Interrogée sur ce point, sa nouvelle directrice, Hani Teriipaia, a assuré que toutes ces données avaient été “supprimées de la base” mais que les “statistiques anonymisées ont été conservées”. C'est important car en cas de nouvelle pandémie, quelle qu'elle soit, le travail colossal qui a été fait par l'Arass pour collecter ces données et mettre en place ces fichiers ne sera pas perdu.

 
 

Rédigé par Stéphanie Delorme le Mercredi 26 Juillet 2023 à 18:31 | Lu 1716 fois