PARIS, 30 novembre 2011 (AFP) - Les présidents des Associations des régions et des départements de France ont vivement reproché à l'Etat, mercredi lors des Assises du numérique, de ne pas assez impliquer les collectivités dans les schémas de déploiement de la fibre optique et de les voir comme des "cochons payeurs".
Alain Rousset et Claudy Lebreton, respectivement présidents de l'ARF et de l'ADF, participaient à une table-ronde sur l'aménagement numérique du territoire, au sein d'un large panel d'intervenants où figurait également Jean-Ludovic Silicani, président de l'autorité des télécoms (Arcep).
"On vient nous expliquer que l'Etat investit" pour déployer la fibre "mais ce n'est même pas de l'amorçage, le seul argent qui a été investi a été mis par l'Europe ou les collectivités", a réagi M. Rousset, après l'intervention de M. Silicani détaillant les projets de déploiement fibre sur le territoire.
"On demande aux collectivités d'intervenir mais on ne les a pas consultées, à aucun moment nous n'avons été consultés sur un modèle (de déploiement de la fibre) que nous finançons. Paris décide, ne paie pas ou pratiquement pas, fixe un système qui n'organise pas la péréquation et nous demande à nous, collectivités, de financer", a déploré M. Rousset.
"Ce n'est pas vrai, il y a 300 pages d'avis sur les consultations que nous avons faites", a rétorqué Jean-Ludovic Silicani.
"Je meurs de rire", lui a répondu Alain Rousset, dénonçant un "pays qui fonctionne de façon napoléonienne. Nous n'avons pas envie d'être des cochons payeurs".
"Il faut qu'il y ait une négociation financière entre Etat et collectivités, sinon on sera dans une forme de posture, voire d'incompréhension. Sur la méthode, je suis d'accord avec Alain Rousset, on n'est pas assez dans la négociation sur ces sujets, elle n'est pas allée à son terme", a renchéri Claudy Lebreton.
"Il y des moments ou les décideurs doivent se retrouver autour de la table, il faut qu'on arrête de nous considérer un peu comme des services extérieurs de l'Etat, l'Etat décide et les collectivités appliquent", a-t-il poursuivi.
Au 30 juin, la France recensait 5,8 millions de foyers raccordables à la fibre, mais seulement 556.000 ménages ont souscrit un abonnement, soit un taux de pénétration d'environ 10%, alors que la moyenne pour l'Europe des 35 est de 18%, et que les Etats-Unis et le Japon affichent respectivement 35% et 40%.
kd/etr/fz/sd
Alain Rousset et Claudy Lebreton, respectivement présidents de l'ARF et de l'ADF, participaient à une table-ronde sur l'aménagement numérique du territoire, au sein d'un large panel d'intervenants où figurait également Jean-Ludovic Silicani, président de l'autorité des télécoms (Arcep).
"On vient nous expliquer que l'Etat investit" pour déployer la fibre "mais ce n'est même pas de l'amorçage, le seul argent qui a été investi a été mis par l'Europe ou les collectivités", a réagi M. Rousset, après l'intervention de M. Silicani détaillant les projets de déploiement fibre sur le territoire.
"On demande aux collectivités d'intervenir mais on ne les a pas consultées, à aucun moment nous n'avons été consultés sur un modèle (de déploiement de la fibre) que nous finançons. Paris décide, ne paie pas ou pratiquement pas, fixe un système qui n'organise pas la péréquation et nous demande à nous, collectivités, de financer", a déploré M. Rousset.
"Ce n'est pas vrai, il y a 300 pages d'avis sur les consultations que nous avons faites", a rétorqué Jean-Ludovic Silicani.
"Je meurs de rire", lui a répondu Alain Rousset, dénonçant un "pays qui fonctionne de façon napoléonienne. Nous n'avons pas envie d'être des cochons payeurs".
"Il faut qu'il y ait une négociation financière entre Etat et collectivités, sinon on sera dans une forme de posture, voire d'incompréhension. Sur la méthode, je suis d'accord avec Alain Rousset, on n'est pas assez dans la négociation sur ces sujets, elle n'est pas allée à son terme", a renchéri Claudy Lebreton.
"Il y des moments ou les décideurs doivent se retrouver autour de la table, il faut qu'on arrête de nous considérer un peu comme des services extérieurs de l'Etat, l'Etat décide et les collectivités appliquent", a-t-il poursuivi.
Au 30 juin, la France recensait 5,8 millions de foyers raccordables à la fibre, mais seulement 556.000 ménages ont souscrit un abonnement, soit un taux de pénétration d'environ 10%, alors que la moyenne pour l'Europe des 35 est de 18%, et que les Etats-Unis et le Japon affichent respectivement 35% et 40%.
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