Paris, France | AFP | vendredi 24/03/2017 - EDF a obtenu vendredi l'autorisation de poursuivre la construction de son réacteur EPR à Flamanville (Manche), une des conditions posées par l'électricien public pour enclencher la demande de fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin).
Un décret publié au Journal officiel "porte à treize ans au lieu de dix le délai de mise en service de l'installation nucléaire de base dénommée Flamanville 3", soit jusqu'à avril 2020.
Le texte, signé par le Premier ministre Bernard Cazeneuve et la ministre de l'Energie Ségolène Royal, tient ainsi compte du retard pris dans la construction du réacteur en modifiant un précédent décret de 2007 qui fixait sa mise en service à avril 2017 au plus tard.
Le démarrage de l'installation est désormais prévu fin 2018, avec plus de six ans de retard par rapport au calendrier initial et un budget plus que triplé à 10,5 milliards d'euros.
Le couplage du réacteur au réseau électrique pour sa mise en service commerciale interviendra au deuxième trimestre 2019 avant qu'il n'atteigne sa pleine puissance de 1.650 mégawatts (MW) au quatrième trimestre de la même année, selon un calendrier communiqué par EDF.
L'extension du délai de l'autorisation de création de l'EPR de Flamanville était une des trois garanties demandées par l'électricien avant de déposer une demande d'abrogation de l'autorisation d'exploiter la centrale alsacienne de Fessenheim, dont la fermeture a été promise par le président François Hollande.
Consultée sur le projet de décret, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait rendu un avis "favorable", selon un avis publié vendredi sur son site internet, considérant notamment que "le report de trois ans demandé ne modifie pas les conclusions de l'analyse ayant conduit à l'octroi de l'autorisation de création de l'installation".
Elle a toutefois prévenu que cet allongement ne préjugeait pas "des conclusions des instructions en cours", notamment celle concernant l'anomalie constatée dans la composition de l'acier de la cuve de l'EPR.
"EDF décide, pose ses conditions et le gouvernement obtempère (...) Par cette décision, le gouvernement démontre son incapacité à prendre les décisions qui s'imposent en matière de sûreté nucléaire", a réagi Greenpeace dans un communiqué.
"Si la meilleure option serait incontestablement d'abandonner ce chantier, sa continuation devrait a minima faire l'objet d'une nouvelle procédure administrative (...) tant le contexte a changé en dix ans", a estimé l'association antinucléaire Observatoire du nucléaire, disant vouloir attaquer le décret en justice.
Une autre condition d'EDF, celle de pouvoir redémarrer le réacteur 2 de la centrale de Paluel (Seine-Maritime) après plus de deux ans d'arrêt, a déjà été accordée dans un arrêté paru début février au Journal officiel.
EDF n'attend désormais plus que la décision de la Commission européenne, qui doit se prononcer sur la conformité à la réglementation en matière d'aides d'Etat de l'indemnisation proposée par l'Etat français pour la fermeture anticipée de Fessenheim.
L'accord prévoit le versement d'un montant de 489 millions d'euros minimum, approuvé le 24 janvier par le conseil d'administration du groupe.
La loi sur la transition énergétique plafonne les capacités de production nucléaire de la France à leur niveau actuel de 63,2 gigawatts, ce qui implique de devoir fermer une installation nucléaire lors de la mise en service de l'EPR de Flamanville.
Un décret publié au Journal officiel "porte à treize ans au lieu de dix le délai de mise en service de l'installation nucléaire de base dénommée Flamanville 3", soit jusqu'à avril 2020.
Le texte, signé par le Premier ministre Bernard Cazeneuve et la ministre de l'Energie Ségolène Royal, tient ainsi compte du retard pris dans la construction du réacteur en modifiant un précédent décret de 2007 qui fixait sa mise en service à avril 2017 au plus tard.
Le démarrage de l'installation est désormais prévu fin 2018, avec plus de six ans de retard par rapport au calendrier initial et un budget plus que triplé à 10,5 milliards d'euros.
Le couplage du réacteur au réseau électrique pour sa mise en service commerciale interviendra au deuxième trimestre 2019 avant qu'il n'atteigne sa pleine puissance de 1.650 mégawatts (MW) au quatrième trimestre de la même année, selon un calendrier communiqué par EDF.
L'extension du délai de l'autorisation de création de l'EPR de Flamanville était une des trois garanties demandées par l'électricien avant de déposer une demande d'abrogation de l'autorisation d'exploiter la centrale alsacienne de Fessenheim, dont la fermeture a été promise par le président François Hollande.
Consultée sur le projet de décret, l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait rendu un avis "favorable", selon un avis publié vendredi sur son site internet, considérant notamment que "le report de trois ans demandé ne modifie pas les conclusions de l'analyse ayant conduit à l'octroi de l'autorisation de création de l'installation".
Elle a toutefois prévenu que cet allongement ne préjugeait pas "des conclusions des instructions en cours", notamment celle concernant l'anomalie constatée dans la composition de l'acier de la cuve de l'EPR.
"EDF décide, pose ses conditions et le gouvernement obtempère (...) Par cette décision, le gouvernement démontre son incapacité à prendre les décisions qui s'imposent en matière de sûreté nucléaire", a réagi Greenpeace dans un communiqué.
"Si la meilleure option serait incontestablement d'abandonner ce chantier, sa continuation devrait a minima faire l'objet d'une nouvelle procédure administrative (...) tant le contexte a changé en dix ans", a estimé l'association antinucléaire Observatoire du nucléaire, disant vouloir attaquer le décret en justice.
Une autre condition d'EDF, celle de pouvoir redémarrer le réacteur 2 de la centrale de Paluel (Seine-Maritime) après plus de deux ans d'arrêt, a déjà été accordée dans un arrêté paru début février au Journal officiel.
EDF n'attend désormais plus que la décision de la Commission européenne, qui doit se prononcer sur la conformité à la réglementation en matière d'aides d'Etat de l'indemnisation proposée par l'Etat français pour la fermeture anticipée de Fessenheim.
L'accord prévoit le versement d'un montant de 489 millions d'euros minimum, approuvé le 24 janvier par le conseil d'administration du groupe.
La loi sur la transition énergétique plafonne les capacités de production nucléaire de la France à leur niveau actuel de 63,2 gigawatts, ce qui implique de devoir fermer une installation nucléaire lors de la mise en service de l'EPR de Flamanville.