Papeete, le 10 décembre 2018 - Faire aimer et redécouvrir, voire tout simplement découvrir la perle de Tahiti aux Polynésiens, c'est ce que souhaite la Tahitian Pearl Association of French Polynesia. Parfois mal connue à sa juste valeur, l'association veut redonner à ce véritable joyau du fenua, qu'est la perle de Tahiti, ses lettres de noblesse. La présidente de l'association, Aline Baldassari nous en parle avec passion.
Comment est née la Tahitian Pearl Association of French Polynesia ?
"La TPAFP signifie Tahitian Pearl Association of French Polynesia. Après la fermeture du GIE Tahiti Perles de Tahiti (1993-2008) puis de la Maison de la Perle (en 2013), il n'existait plus de structure apte à traiter la promotion de la perle de culture de Tahiti. C'est pour cette raison que les professionnels de la filière perlicole ont alors proposé de créer en 2014 cette association, loi 1901.
L'association rassemble cinq organisations qui ont eux-mêmes des membres. C'est une sorte de fédération !"
Quelles sont les missions de la TPAFP?
"La première de ses missions est bien évidement la promotion de la perle, tant à l’international qu’au plan local. La TPAFP a également une mission secondaire qui consiste au suivi de la production et de la commercialisation de la perle. Nous sommes consultés par le gouvernement à qui nous transmettons notre avis et nos remarques. Cette mission nous permet d'avoir accès aux informations, etc."
Comment est née la Tahitian Pearl Association of French Polynesia ?
"La TPAFP signifie Tahitian Pearl Association of French Polynesia. Après la fermeture du GIE Tahiti Perles de Tahiti (1993-2008) puis de la Maison de la Perle (en 2013), il n'existait plus de structure apte à traiter la promotion de la perle de culture de Tahiti. C'est pour cette raison que les professionnels de la filière perlicole ont alors proposé de créer en 2014 cette association, loi 1901.
L'association rassemble cinq organisations qui ont eux-mêmes des membres. C'est une sorte de fédération !"
Quelles sont les missions de la TPAFP?
"La première de ses missions est bien évidement la promotion de la perle, tant à l’international qu’au plan local. La TPAFP a également une mission secondaire qui consiste au suivi de la production et de la commercialisation de la perle. Nous sommes consultés par le gouvernement à qui nous transmettons notre avis et nos remarques. Cette mission nous permet d'avoir accès aux informations, etc."
"RECONQUÉRIR LE MARCHE NORD-AMÉRICAIN"
De quelle manière, l'association effectue-t-elle ses missions ?
"Nous sommes une association, loi 1901, qui fonctionne avec une subvention du Pays. Cette subvention est versée en fin d’année au lieu du début, ce qui engendre une certaine difficulté. En fonction du montant de la subvention qui nous est attribuée, nous préparons un dossier destiné à la Direction des ressources marines. Ce dossier comporte tous les projets que nous souhaitons mettre en place. Concernant les projets réalisés avec les Japonais, les Chinois et les Américains, ce sont eux qui nous proposent leurs actions. Ces propositions sont étudiées en conseil d’administration et validées ou modifiées. En effet, nous n’avons pas la compétence de la vente sur ces pays-là. Ce sont de grandes plateformes et heureusement elles commencent à entamer leur programme de promotion dès le début de l’année sans attendre le premier versement de notre participation".
Avec quels moyens poursuivez-vous vos actions ?
"Aujourd'hui, l'association a un budget insuffisant, mais raisonnable pour continuer nos actions avec nos acteurs historiques qui sont les Chinois et les Japonais. Nous redéveloppons également le marché américain depuis 2017, marché que nous avions perdu après la crise des subprimes de 2008. Il faut savoir que les Etats-Unis sont le premier marché mondial de bijoux. Il est donc important de reconquérir ce marché nord-américain".
"Nous sommes une association, loi 1901, qui fonctionne avec une subvention du Pays. Cette subvention est versée en fin d’année au lieu du début, ce qui engendre une certaine difficulté. En fonction du montant de la subvention qui nous est attribuée, nous préparons un dossier destiné à la Direction des ressources marines. Ce dossier comporte tous les projets que nous souhaitons mettre en place. Concernant les projets réalisés avec les Japonais, les Chinois et les Américains, ce sont eux qui nous proposent leurs actions. Ces propositions sont étudiées en conseil d’administration et validées ou modifiées. En effet, nous n’avons pas la compétence de la vente sur ces pays-là. Ce sont de grandes plateformes et heureusement elles commencent à entamer leur programme de promotion dès le début de l’année sans attendre le premier versement de notre participation".
Avec quels moyens poursuivez-vous vos actions ?
"Aujourd'hui, l'association a un budget insuffisant, mais raisonnable pour continuer nos actions avec nos acteurs historiques qui sont les Chinois et les Japonais. Nous redéveloppons également le marché américain depuis 2017, marché que nous avions perdu après la crise des subprimes de 2008. Il faut savoir que les Etats-Unis sont le premier marché mondial de bijoux. Il est donc important de reconquérir ce marché nord-américain".
"DES CYCLES DE CONFERENCES ET DES FORMATIONS DANS LES PAYS ETRANGERS"
Quelles sont ces actions à l'international ?
"Ces actions passent à la fois par des participations à des salons professionnels au travers de stands mais on peut également procéder à des distributions de magazines, de flyers et de petits cadeaux. Nous organisons aussi des cycles de conférences et des formations dans les pays étrangers.
Nous envisageons peut-être un jour de participer au salon de Bâle, le plus grand salon d’horlogerie et bijouterie du monde, mais nous hésitons car Hong Kong est en train de devenir leader.
Notre stratégie à terme est de développer de nouveaux marchés et d'être présents sur tous les continents".
Et localement ?
"Nous participons à un très beau livre sur la Polynésie, dans lequel TPAFP a pris 14 pages sur la perle, dont deux consacrées à l’Association. Le thème du prochain ouvrage porte sur les femmes autour du monde et sur la perle qui les accompagne.
Par le biais de prestataires locaux, nous venons de réaliser une opération B to B (business to business) en octobre avec l'organisation d'un séminaire facilitant ainsi la rencontre et la discussion entre des professionnels japonais et des professionnels locaux.
Ensuite, nous menons actuellement une opération B to C (business to consumers) entièrement locale sur le thème de 'La perle de culture de Tahiti, le premier bijou des Polynésiens'. Nous faisons participer tous les professionnels locaux, les producteurs, les détaillants, les grossistes, les négociants, les bijoutiers… Cette opération est réalisée pour relever l'image de la perle auprès des Polynésiens. Notre idée est vraiment de leur dire 'apprenez à la connaître et aimez-la à nouveau'. La perle est un peu en mal d'amour sur le fenua, alors que c'est le premier produit à l'export du Pays et qu'elle rapporte plusieurs milliards. Elle crée des emplois, elle permet de garder les gens dans les îles."
"Ces actions passent à la fois par des participations à des salons professionnels au travers de stands mais on peut également procéder à des distributions de magazines, de flyers et de petits cadeaux. Nous organisons aussi des cycles de conférences et des formations dans les pays étrangers.
Nous envisageons peut-être un jour de participer au salon de Bâle, le plus grand salon d’horlogerie et bijouterie du monde, mais nous hésitons car Hong Kong est en train de devenir leader.
Notre stratégie à terme est de développer de nouveaux marchés et d'être présents sur tous les continents".
Et localement ?
"Nous participons à un très beau livre sur la Polynésie, dans lequel TPAFP a pris 14 pages sur la perle, dont deux consacrées à l’Association. Le thème du prochain ouvrage porte sur les femmes autour du monde et sur la perle qui les accompagne.
Par le biais de prestataires locaux, nous venons de réaliser une opération B to B (business to business) en octobre avec l'organisation d'un séminaire facilitant ainsi la rencontre et la discussion entre des professionnels japonais et des professionnels locaux.
Ensuite, nous menons actuellement une opération B to C (business to consumers) entièrement locale sur le thème de 'La perle de culture de Tahiti, le premier bijou des Polynésiens'. Nous faisons participer tous les professionnels locaux, les producteurs, les détaillants, les grossistes, les négociants, les bijoutiers… Cette opération est réalisée pour relever l'image de la perle auprès des Polynésiens. Notre idée est vraiment de leur dire 'apprenez à la connaître et aimez-la à nouveau'. La perle est un peu en mal d'amour sur le fenua, alors que c'est le premier produit à l'export du Pays et qu'elle rapporte plusieurs milliards. Elle crée des emplois, elle permet de garder les gens dans les îles."
"UNE PALETTE DE COULEURS NATURELLES MAGNIFIQUES"
Pourquoi la perle était-elle mal connue ou mal aimée ?
"Beaucoup de gens la connaissent mal, ils ne savent pas forcément reconnaître une vraie perle d'une fausse. Ils la voient dans les vitrines. Ils ne savent pas comment elle est faite, combien elle coûte… au fil des années, elle s'est décrédibilisée avec une baisse régulière des prix. Il y a une vraie méconnaissance de la perle de culture de Tahiti."
Quelles sont les raisons qui peuvent la faire aimer ?
"La perle est un pur produit de la nature qui a de la valeur. Sa beauté extrême est un ensemble. Elle a un charme intrinsèque avec sa forme, sa taille, sa couleur, son lustre. La perle de culture de Tahiti n'est pas la première, mais quand on la compare avec d'autres perles dans le monde, elle a une palette de couleurs naturelles magnifiques et quasi unique au monde. La perle de culture de Tahiti va du blanc au noir en passant par le vert, l'aubergine, le rose, le bleu, le jaune, le doré…. au contraire des Chinois et Japonais qui teintent les perles. Notre force, c’est la couleur naturelle de nos perles. De plus, le talent de création de nos bijoutiers et de nos artisans les rende belles et attirantes. Il me paraît difficile de ne pas aimer une perle montée sur un bijou."
Quel serait votre idéal pour la perle ?
"Avant de définir mon idéal, j’aimerais que chaque Polynésien, homme, femme, enfant, possède au moins une perle en bijou et en fasse la promotion avec amour, pas comme un simple objet acheté dans un marché.
Maintenant, mon idéal serait que cette perle de culture de Tahiti, notre joyau, devienne universelle !"
"Beaucoup de gens la connaissent mal, ils ne savent pas forcément reconnaître une vraie perle d'une fausse. Ils la voient dans les vitrines. Ils ne savent pas comment elle est faite, combien elle coûte… au fil des années, elle s'est décrédibilisée avec une baisse régulière des prix. Il y a une vraie méconnaissance de la perle de culture de Tahiti."
Quelles sont les raisons qui peuvent la faire aimer ?
"La perle est un pur produit de la nature qui a de la valeur. Sa beauté extrême est un ensemble. Elle a un charme intrinsèque avec sa forme, sa taille, sa couleur, son lustre. La perle de culture de Tahiti n'est pas la première, mais quand on la compare avec d'autres perles dans le monde, elle a une palette de couleurs naturelles magnifiques et quasi unique au monde. La perle de culture de Tahiti va du blanc au noir en passant par le vert, l'aubergine, le rose, le bleu, le jaune, le doré…. au contraire des Chinois et Japonais qui teintent les perles. Notre force, c’est la couleur naturelle de nos perles. De plus, le talent de création de nos bijoutiers et de nos artisans les rende belles et attirantes. Il me paraît difficile de ne pas aimer une perle montée sur un bijou."
Quel serait votre idéal pour la perle ?
"Avant de définir mon idéal, j’aimerais que chaque Polynésien, homme, femme, enfant, possède au moins une perle en bijou et en fasse la promotion avec amour, pas comme un simple objet acheté dans un marché.
Maintenant, mon idéal serait que cette perle de culture de Tahiti, notre joyau, devienne universelle !"